BOURG D'OISANS (AFP) - "J'adore la France, j'adore les Français, j'adore la culture de ce pays", a déclaré l'ancien champion cycliste américain Lance Armstrong, septuple vainqueur du Tour de France, à l'occasion de sa venue sur la Grande Boucle.

Armstrong, présent à l'Alpe d'Huez, a tenu mardi soir une conférence de presse "sur invitation" à laquelle le quotidien régional Le Dauphiné libéré était le seul média français présent.

Le Texan s'est expliqué en détail sur ses propos tenus dans une émission de télévision américaine concernant les joueurs de l'équipe de France de soccer, traités de "trous du cul".

"Je ne regrette pas du tout ce que j'ai dit. Je regrette seulement que le processus de l'émission n'ait pas été retranscrit correctement en Europe. Je devais faire dix ou douze monologues humoristiques. J'ai raconté des blagues sur moi-même et des blagues sur la France. Les gens adorent les blagues sur la France. (...) Il y a un journal français qui a titré en une 'Bienvenue en France Trouduc'. J'ai adoré", a déclaré Armstrong au Dauphiné.

Sur le Tour 2006, l'Américain a dit qu'il se réjouissait du maillot jaune de son compatriote et ancien coéquipier Floyd Landis: "Il possède deux minutes d'avance sur ses principaux rivaux, il bosse, il est malin, il est têtu. Il peut gagner le Tour. (...) C'est très bien pour le cyclisme US. Si le vainqueur du Tour, juste après moi, était américain, cela serait très positif pour le cyclisme, son industrie. Les amateurs américains de sports ont besoin que ce soient les leurs qui gagnent."

"On aurait dit un enterrement"

Le détenteur du record des victoires a refusé l'hypothèse d'un Tour dévalué par les absences: "Ce ne serait pas juste. Pour moi, le vainqueur sera un beau vainqueur. Il y aura toujours quelqu'un pour dire, untel est à la retraite, untel a été viré. Mais, quoi qu'il arrive, celui qui est en jaune à Paris a gagné."

Interrogé sur son ancienne formation (Discovery Channel), Armstrong a estimé qu'elle vivait "une année de transition" et que "toutes les équipes qui ont connu cette situation ont vécu des moments difficiles": "Je suis allé les saluer après l'étape, je les ai trouvés sombres. On aurait dit un enterrement."

Le Texan a évoqué aussi ses relations avec la direction du Tour, compliquées par les soupçons de dopage lors de sa première victoire en 1999, accusation qu'il a rejetée.

"J'aimerais bien avoir de bons rapports avec eux mais c'est très compliqué. Il y a ASO (l'organisateur), L'Equipe (journal du même groupe qui a accusé Armstrong, ndlr). Je ne pense pas que cela soit possible. (...) Mais j'aime toujours le Tour. J'aime cet évènement. Les hommes, c'est un autre problème", a déclaré Armstrong, qui a prévu de suivre la 16e étape, mercredi, entre Bourg d'Oisans et La Toussuire, dans la voiture d'équipe de son ancien directeur sportif Johan Bruyneel.