"Je veux servir d'exemple pour le futur"
Cyclisme samedi, 7 juil. 2007. 15:10 mercredi, 11 déc. 2024. 21:29
LONDRES - Le Suisse Fabian Cancellara, champion du monde en titre de contre-la-montre et premier maillot jaune du Tour de France 2007, est un garçon qui affirme croire encore au cyclisme et souhaite servir d'exemple à la jeunesse.
C'est aussi un fidèle. A son équipe CSC, qu'il a mise en avant dès sa descente du podium. A son manager Bjarne Riis, qui s'est volontairement écarté du Tour après avoir avoué s'être dopé pour l'emporter en 1996. A son pays, la Suisse, dont il a loué les victoires sportives de ces derniers jours.
"Ce maillot jaune est une chance pour le cyclisme", a lancé Cancellara le coureur de 26 ans spontanément, quelques secondes après sa victoire. "Tout le monde connaît les problèmes du cyclisme, moi, je fais ce sport pour être un exemple pour le futur".
Ce garçon né d'un père italien émigré en Suisse, mais qui répond aux questions en français comme en anglais, a su résister à une énorme pression pour remporter le prestigieux prologue de Londres.
"Avoir le maillot arc-en-ciel sur le dos et être le favori pour un départ donné à Londres: je ne pouvais pas avoir plus de pression", avoue ce coureur d'apparence calme mais qui sait parler avec émotion de ses bonheurs de sportif. Et encore ne dit-il rien des questions pesantes de la presse ces dernières semaines, après les révélations de Riis sur le dopage.
Cancellara sait tirer profit des expériences, heureuses comme malheureuses: il affirme que sa défaite dans Paris-Roubaix cette année, alors qu'il arrivait avec l'étiquette de favori, lui a servi de leçon et appris à maîtriser ses nerfs dans les grandes occasions.
Horloge suisse
Le maillot jaune du Tour, Cancellara l'avait déjà porté en 2004 après une victoire dans le prologue du Tour à Liège, en Belgique. Il avait alors 23 ans et l'avenir devant lui. Pour l'heure, il brille dans les épreuves chronométrées et s'en réjouit: "Je fais comme un horloge suisse, je sais rouler contre la montre, et comme tous les Suisses, j'ai la tête dure, très dure".
Son attachement à la Suisse, Cancellara l'a rappelé d'ailleurs après son triomphe londonien, en notant que Roger Federer était en finale de Wimbledon et que le bateau suisse Alinghi venait de remporter la Coupe de l'América: "Le sport mondial est suisse", a-t-il plaisanté, heureux de participer à cette heure de gloire.
Ce jeune homme puissant d'1,86 m pour 78 kilos, pour l'heure, ne semble pas taillé pour défendre un maillot jaune sur les routes de montagnes, mais sa supériorité contre la montre pourrait lui donner des idées: "Je progresse d'année en année, régulièrement et par paliers", répond-il quand on l'interroge sur ses ambitions au classement général.
C'est sa curiosité qui l'avait amené au fin fond du garage familial, à l'âge de 13 ans, alors qu'il dépensait son énergie au football. Il y fit la découverte d'un vieux vélo duquel il s'enticha immédiatement.
Il raccrocha donc les crampons et se lança dans l'aventure de la bicyclette. "Cela a bouleversé ma vie. Je me suis soudainement aperçu que j'étais resté enfermé dans un périmètre restreint et que la nature, verte et magnifique, s'ouvrait à mes nouvelles aspirations, explique-t-il. Je me suis lancé à corps perdu sur les routes, auprès de ces montagnes, les plus belles du monde".
C'est aussi un fidèle. A son équipe CSC, qu'il a mise en avant dès sa descente du podium. A son manager Bjarne Riis, qui s'est volontairement écarté du Tour après avoir avoué s'être dopé pour l'emporter en 1996. A son pays, la Suisse, dont il a loué les victoires sportives de ces derniers jours.
"Ce maillot jaune est une chance pour le cyclisme", a lancé Cancellara le coureur de 26 ans spontanément, quelques secondes après sa victoire. "Tout le monde connaît les problèmes du cyclisme, moi, je fais ce sport pour être un exemple pour le futur".
Ce garçon né d'un père italien émigré en Suisse, mais qui répond aux questions en français comme en anglais, a su résister à une énorme pression pour remporter le prestigieux prologue de Londres.
"Avoir le maillot arc-en-ciel sur le dos et être le favori pour un départ donné à Londres: je ne pouvais pas avoir plus de pression", avoue ce coureur d'apparence calme mais qui sait parler avec émotion de ses bonheurs de sportif. Et encore ne dit-il rien des questions pesantes de la presse ces dernières semaines, après les révélations de Riis sur le dopage.
Cancellara sait tirer profit des expériences, heureuses comme malheureuses: il affirme que sa défaite dans Paris-Roubaix cette année, alors qu'il arrivait avec l'étiquette de favori, lui a servi de leçon et appris à maîtriser ses nerfs dans les grandes occasions.
Horloge suisse
Le maillot jaune du Tour, Cancellara l'avait déjà porté en 2004 après une victoire dans le prologue du Tour à Liège, en Belgique. Il avait alors 23 ans et l'avenir devant lui. Pour l'heure, il brille dans les épreuves chronométrées et s'en réjouit: "Je fais comme un horloge suisse, je sais rouler contre la montre, et comme tous les Suisses, j'ai la tête dure, très dure".
Son attachement à la Suisse, Cancellara l'a rappelé d'ailleurs après son triomphe londonien, en notant que Roger Federer était en finale de Wimbledon et que le bateau suisse Alinghi venait de remporter la Coupe de l'América: "Le sport mondial est suisse", a-t-il plaisanté, heureux de participer à cette heure de gloire.
Ce jeune homme puissant d'1,86 m pour 78 kilos, pour l'heure, ne semble pas taillé pour défendre un maillot jaune sur les routes de montagnes, mais sa supériorité contre la montre pourrait lui donner des idées: "Je progresse d'année en année, régulièrement et par paliers", répond-il quand on l'interroge sur ses ambitions au classement général.
C'est sa curiosité qui l'avait amené au fin fond du garage familial, à l'âge de 13 ans, alors qu'il dépensait son énergie au football. Il y fit la découverte d'un vieux vélo duquel il s'enticha immédiatement.
Il raccrocha donc les crampons et se lança dans l'aventure de la bicyclette. "Cela a bouleversé ma vie. Je me suis soudainement aperçu que j'étais resté enfermé dans un périmètre restreint et que la nature, verte et magnifique, s'ouvrait à mes nouvelles aspirations, explique-t-il. Je me suis lancé à corps perdu sur les routes, auprès de ces montagnes, les plus belles du monde".