La Canadienne Joëlle Numainville a terminé 9e à la course sur route aux Championnats du monde UCI à Doha, au Qatar.

C’est le meilleur résultat en carrière pour Numainville aux Mondiaux. « Je très contente de ma course même si j’aurais préféré être sur le podium, j’étais tellement près !», a-t-elle expliqué lorsque jointe au téléphone dans sa chambre d’hôtel. « C’est un beau travail d’équipe, nous avons vraiment bien travaillé ensemble. Si je ne me trompe pas c’est aussi un des meilleurs résultats de l’équipe canadienne. »

Numainville avait goûté au podium quelques jours plus tôt alors que son équipe professionnelle Cervelo Bigla avait pris la troisième place à l’épreuve du contre-la-montre par équipe.

Ce résultat vient après une solide deuxième moitié de saison avec son équipe professionnelle alors qu’elle a accumulé les podiums individuels et par équipe : des troisième et quatrième places aux courses françaises du Grand Prix de Plouay et de La Course By Le Tour (Paris), en plus d’une cinquième place au Grand Prix de Londres.

Numainville avait dû essuyer un dur revers en n’étant pas choisie comme membre de l’équipe nationale représentant le Canada Jeux olympiques de Rio. Son entraîneur Chris Rozdilsky rappelle à quel point ce fut une période difficile pour sa protégée : « Joëlle a fait face à des défis de taille mais elle a démontré qu’elle avait une très grande force de caractère. Aujourd’hui c’est une grande victoire. »

Dideriksen couronnée

Première Danoise à remporter ce titre, la toute jeune Amalie Dideriksen est quant à elle devenue à 20 ans championne du monde de cyclisme sur route, samedi après-midi à Doha, devant la Néerlandaise Kirsten Wild.

La sélection des Pays-Bas, a priori la mieux armée du peloton, a emmené le sprint pour Wild dans les 5 derniers kilomètres.

Mais la Néerlandaise a été remontée dans les 30 derniers mètres par Dideriksen, un jeune talent (deux fois championne du monde juniors sur route en 2013 et 2014) qui excelle aussi sur la piste et court pour la formation Boels-Dolmans depuis l'année passée.

La Danoise a participé aux JO de Rio dans l'omnium (5e), la discipline la plus complète du programme. À Doha, elle a basé sa course sur Wild, avec succès: « Dans le dernier tour, j'ai été gênée par une chute mais j'ai pu revenir avec l'aide de mes coéquipières. Ensuite, je me suis battue pour prendre la roue de Wild qui était la grande favorite. » 

« C'est une surprise pour tout le monde, a-t-elle admis. Je vais vite au sprint mais de là à gagner le championnat du monde... » D'autant que ses suivantes au classement font partie du gotha mondial, telles les anciennes championnes du monde, la Britannique Lizzie Deignan née Armitstead (4e), l'Italienne Marta Bastianelli (5e), ou les plus rapides du peloton féminin, la Finlandaise Lotto Lepistö (3e) et l'Australienne Chloé Hosking (7e).

Sans doute ce succès convaincant en présage-t-il beaucoup d'autres. « Bravo à Amalie Dideriksen, déjà grande et future très grande championne », a salué sur les réseaux sociaux la championne du monde 2014, la Française Pauline Ferrand-Prévot.

La course (134 km), par une chaleur de plomb jusqu'à la dernière heure, n'a été animée que par une tentative d'Amber Neben. L'Américaine, championne du monde du contre-la-montre mardi dernier, a mené un raid solitaire, à 42 kilomètres de l'arrivée. Elle a compté jusqu'à 52 secondes d'avance avant d'être reprise à l'entrée du dernier tour, à 15 kilomètres de l'arrivée.