Klöden aurait été dopé en 2006
Cyclisme mercredi, 13 mai 2009. 09:53 vendredi, 13 déc. 2024. 21:33
FRIBOURG - Des experts, chargés par l'Université de Fribourg d'enquêter sur le travail de deux de ses médecins en charge du suivi médical de l'équipe T-Mobile, ont révélé mercredi que l'Allemand Andreas Klöden avait eu recours au dopage sanguin lors du Tour de France 2006.
Le nom de Klöden, 2e du Tour de France 2006 et actuellement sous contrat avec la formation Astana, est cité dans les conclusions de l'enquête réalisée pendant deux ans par cette commission indépendante.
"Aux côtés de Patrik Sinkewitz qui est passé aux aveux, au moins deux autres coureurs ont reçu des autotransfusions sanguines avec l'aide des médecins: il s'agit de Matthias Kessler et d'Andreas Klöden", ont écrit les experts.
Klöden, Sinkewitz, convaincu de dopage en 2007 à la testostérone et suspendu un an, et Kessler, suspendu deux ans (testostérone), se sont rendus à Fribourg après la première étape du Tour de France 2006 pour y recevoir des transfusions sanguines.
Plus largement, les experts ont conclu que "le dopage était systématique au sein de l'équipe Telekom puis T-Mobile de 1995 à 2006 par le biais des Dr Heinrich et Schmid".
Ces deux médecins avaient été licenciés par la clinique universitaire de Fribourg en 2007 après avoir reconnu leur implication dans le dopage de l'équipe Telekom jusqu'en 1999.
"Cette conclusion est étayée par les déclarations de témoins mais aussi par les manipulations des données avec la création de patients +fictifs+, tel par exemple en 2005 "Maier Ulrich né le 02.12.1937", ont-il indiqué.
Cette date de naissance pourrait faire référence à celle de Jan Ullrich, né le 2 décembre 1973, dont le nom n'apparaît toutefois pas dans le rapport des experts.
Livraison-express
Ullrich, seul Allemand à avoir remporté le Tour de France (1997), a mis un terme à sa carrière en 2007 après son implication dans l'affaire de dopage Puerto.
Après l'audition de 77 témoins, des contre-expertises sur 58.000 échantillons sanguins et la vérification de factures et autres notes de frais, les experts ont rédigé un document de 64 pages remis à la direction de l'université.
Ils y détaillent le rôle des deux médecins qui se chargeaient de l'achat des produits dopants (EPO, hormone de croissance, testostérone, corticoïde) auprès d'une pharmacie d'une bourgade de la Forêt noire (sud-ouest) où ils auraient ainsi dépensé 20.855 euros en 2006.
Ils faisaient parvenir aux coureurs qui se manifestaient par SMS et e-mails les produits dopants, parfois même par livraison-express.
La commission les accuse également de ne pas avoir averti les coureurs des risques qu'ils prenaient avec leur santé. Pire, le Dr Schmid a commis "une grave infraction à son devoir de médecin" pour avoir notamment poursuivi une transfusion sanguine sur Sinkewitz et l'avoir laissé sans surveillance alors que la procédure s'était mal déroulée.
Enfin, les experts ont souligné qu'ils n'avaient recueilli "aucune information permettant d'indiquer que les sponsors étaient impliqués dans ces opérations de dopage".
Deutsche Telekom, maison-mère de T-Mobile, avait décidé fin 2007 de se retirer du cyclisme après les récurrentes affaires de dopage touchant ses coureurs.
Le nom de Klöden, 2e du Tour de France 2006 et actuellement sous contrat avec la formation Astana, est cité dans les conclusions de l'enquête réalisée pendant deux ans par cette commission indépendante.
"Aux côtés de Patrik Sinkewitz qui est passé aux aveux, au moins deux autres coureurs ont reçu des autotransfusions sanguines avec l'aide des médecins: il s'agit de Matthias Kessler et d'Andreas Klöden", ont écrit les experts.
Klöden, Sinkewitz, convaincu de dopage en 2007 à la testostérone et suspendu un an, et Kessler, suspendu deux ans (testostérone), se sont rendus à Fribourg après la première étape du Tour de France 2006 pour y recevoir des transfusions sanguines.
Plus largement, les experts ont conclu que "le dopage était systématique au sein de l'équipe Telekom puis T-Mobile de 1995 à 2006 par le biais des Dr Heinrich et Schmid".
Ces deux médecins avaient été licenciés par la clinique universitaire de Fribourg en 2007 après avoir reconnu leur implication dans le dopage de l'équipe Telekom jusqu'en 1999.
"Cette conclusion est étayée par les déclarations de témoins mais aussi par les manipulations des données avec la création de patients +fictifs+, tel par exemple en 2005 "Maier Ulrich né le 02.12.1937", ont-il indiqué.
Cette date de naissance pourrait faire référence à celle de Jan Ullrich, né le 2 décembre 1973, dont le nom n'apparaît toutefois pas dans le rapport des experts.
Livraison-express
Ullrich, seul Allemand à avoir remporté le Tour de France (1997), a mis un terme à sa carrière en 2007 après son implication dans l'affaire de dopage Puerto.
Après l'audition de 77 témoins, des contre-expertises sur 58.000 échantillons sanguins et la vérification de factures et autres notes de frais, les experts ont rédigé un document de 64 pages remis à la direction de l'université.
Ils y détaillent le rôle des deux médecins qui se chargeaient de l'achat des produits dopants (EPO, hormone de croissance, testostérone, corticoïde) auprès d'une pharmacie d'une bourgade de la Forêt noire (sud-ouest) où ils auraient ainsi dépensé 20.855 euros en 2006.
Ils faisaient parvenir aux coureurs qui se manifestaient par SMS et e-mails les produits dopants, parfois même par livraison-express.
La commission les accuse également de ne pas avoir averti les coureurs des risques qu'ils prenaient avec leur santé. Pire, le Dr Schmid a commis "une grave infraction à son devoir de médecin" pour avoir notamment poursuivi une transfusion sanguine sur Sinkewitz et l'avoir laissé sans surveillance alors que la procédure s'était mal déroulée.
Enfin, les experts ont souligné qu'ils n'avaient recueilli "aucune information permettant d'indiquer que les sponsors étaient impliqués dans ces opérations de dopage".
Deutsche Telekom, maison-mère de T-Mobile, avait décidé fin 2007 de se retirer du cyclisme après les récurrentes affaires de dopage touchant ses coureurs.