L'Affaire Kashechkin va faire jaser
Cyclisme vendredi, 2 nov. 2007. 15:28 jeudi, 12 déc. 2024. 01:25
BRUXELLES - L'ancien coureur de l'équipe Astana Andreï Kashechkin va attaquer en justice les autorités cyclistes à propos d'un contrôle antidopage positif dans une affaire qui pourrait avoir de grandes implications sur la lutte contre le dopage.
Les avocats du cycliste kazakh poursuivent l'Union cycliste internationale devant un tribunal civil belge et contestent le droit des fédérations sportives de tester les coureurs hors compétition.
Ils affirment aussi que les fédérations n'ont pas le droit d'imposer des sanctions lourdes qui nuisent à la carrière des compétiteurs.
"Ce n'est pas une bataille pour ou contre le dopage, parce que nous sommes tous contre le dopage. C'est une bataille contre le système qui ne respecte pas les droits fondamentaux des individus", a déclaré vendredi l'avocat de Kashechkin, Christian Botteman.
L'association des équipes professionnelles, l'IPCT, a rejoint l'UCI dans cette affaire.
"Si Kashechkin gagne sur le principe que seules les autorités publiques peuvent s'occuper du dopage, alors nous pouvons fermer la boutique", a déclaré l'avocat de l'IPCT, Jean-Louis Dupont.
La justice belge se penchera sur l'affaire à partir de mardi à Liège, une semaine avant le début de la conférence mondiale antidopage de Madrid, où de nouvelles règles concernant les contrôles et les sanctions doivent être adoptées.
Kashechkin a été limogé par son équipe basée en Suisse Astana au mois d'août après avoir été convaincu de dopage aux transfusions sanguines. Il a été contrôlé positif lors d'un test inopiné effectué le 1er août à Belek en Turquie.
Kashechkin était en vacances avec sa famille au moment du contrôle.
"Il avait été contrôlé à 22h45, a déclaré Botteman. C'était une situation anormale. Mais s'il avait refusé il aurait été considéré coupable."
Le tribunal de Liège devrait rendre une décision susceptible d'appel. Kashechkin pourrait alors reprendre la compétition dans l'attente d'une décision finale.
L'une des questions principales concerne le lieu du procès, la Belgique. Les avocats de Kashechkin estiment qu'ils détiennent assez d'éléments pour faire en sorte que l'affaire soit examinée. Ils rappellent notamment que le cycliste a vécu en Belgique pendant cinq ans et qu'il a des liens profonds avec le pays.
Botteman travaille pour le cabinet d'avocats de Luc Misson, qui a eu un rôle clé dans l'affaire Bosman, qui a débouché sur l'arrêt du même nom autorisant les joueurs à changer de club sans indemnité de transfert et qui a mis un terme à la limitation des joueurs étrangers dans les championnats européens.
Le cabinet de Misson a déjà annoncé qu'il souhaitait porter l'affaire devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme pour défendre le droit à la vie privée de son client.
Les avocats du cycliste kazakh poursuivent l'Union cycliste internationale devant un tribunal civil belge et contestent le droit des fédérations sportives de tester les coureurs hors compétition.
Ils affirment aussi que les fédérations n'ont pas le droit d'imposer des sanctions lourdes qui nuisent à la carrière des compétiteurs.
"Ce n'est pas une bataille pour ou contre le dopage, parce que nous sommes tous contre le dopage. C'est une bataille contre le système qui ne respecte pas les droits fondamentaux des individus", a déclaré vendredi l'avocat de Kashechkin, Christian Botteman.
L'association des équipes professionnelles, l'IPCT, a rejoint l'UCI dans cette affaire.
"Si Kashechkin gagne sur le principe que seules les autorités publiques peuvent s'occuper du dopage, alors nous pouvons fermer la boutique", a déclaré l'avocat de l'IPCT, Jean-Louis Dupont.
La justice belge se penchera sur l'affaire à partir de mardi à Liège, une semaine avant le début de la conférence mondiale antidopage de Madrid, où de nouvelles règles concernant les contrôles et les sanctions doivent être adoptées.
Kashechkin a été limogé par son équipe basée en Suisse Astana au mois d'août après avoir été convaincu de dopage aux transfusions sanguines. Il a été contrôlé positif lors d'un test inopiné effectué le 1er août à Belek en Turquie.
Kashechkin était en vacances avec sa famille au moment du contrôle.
"Il avait été contrôlé à 22h45, a déclaré Botteman. C'était une situation anormale. Mais s'il avait refusé il aurait été considéré coupable."
Le tribunal de Liège devrait rendre une décision susceptible d'appel. Kashechkin pourrait alors reprendre la compétition dans l'attente d'une décision finale.
L'une des questions principales concerne le lieu du procès, la Belgique. Les avocats de Kashechkin estiment qu'ils détiennent assez d'éléments pour faire en sorte que l'affaire soit examinée. Ils rappellent notamment que le cycliste a vécu en Belgique pendant cinq ans et qu'il a des liens profonds avec le pays.
Botteman travaille pour le cabinet d'avocats de Luc Misson, qui a eu un rôle clé dans l'affaire Bosman, qui a débouché sur l'arrêt du même nom autorisant les joueurs à changer de club sans indemnité de transfert et qui a mis un terme à la limitation des joueurs étrangers dans les championnats européens.
Le cabinet de Misson a déjà annoncé qu'il souhaitait porter l'affaire devant la Cour Européenne des Droits de l'Homme pour défendre le droit à la vie privée de son client.