L'AMA veut le report de l'étude du cas Landis
Cyclisme mercredi, 24 janv. 2007. 12:03 dimanche, 15 déc. 2024. 06:29
LAUSANNE (AFP) - Le président de l'Agence mondiale antidopage (AMA) Richard Pound a déclaré mercredi avoir demandé à l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) de reporter l'étude du cas du cycliste américain Floyd Landis jusqu'à l'issue de la procédure disciplinaire aux Etats-Unis.
"Nous avons demandé en décembre à l'Agence française de suspendre son enquête sur Floyd Landis jusqu'à la fin de la procédure de l'agence antidopage américaine (USADA). Ils semblent prêts à le faire, sans renoncer à leurs prérogatives juridiques", a indiqué Pound lors d'une conférence de l'AMA à Lausanne.
Quelques instants auparavant, le président de l'AMA s'était ému de la lenteur des procédures disciplinaires, prévoyant de "raccourcir la période d'instruction des cas", grâce au nouveau code mondial antidopage qui doit être finalisé avant la fin 2007.
Mais, dans ce cas, "ce n'est pas un problème de vitesse" a jugé Pound, mais de prééminence. "Selon le code mondial antidopage, c'est l'USADA qui doit se prononcer, ensuite la Fédération internationale (UCI) puis éventuellement l'AMA ou plus précisément le tribunal arbitral du sport (TAS)" a-t-il indiqué sans citer l'AFLD qui ne peut sanctionner Landis que d'une interdiction de courir sur le sol français.
Le 12 janvier dernier, l'AFLD avait annoncé la convocation le 8 février du vainqueur du Tour de France 2006, contrôlé positif à la testostérone durant l'épreuve.
L'Agence française a indiqué mercredi que la convocation de Landis à cette date était toujours à l'ordre du jour. "Cette question (du report) sera discutée et tranchée le 8 février par le collège de l'AFLD qui est souverain", a-t-on précisé à l'Agence, ajoutant que la décision serait sans doute influencée par les éléments que présentera le cycliste pour sa défense.
Landis sur le Tour 2007?
"Ou bien le collège s'estime suffisamment informé et prend une décision tout de suite, ou il décide de poursuivre l'instruction", avance un responsable de l'AFLD, ou bien il donne satisfaction à l'AMA en suspendant "momentanément la poursuite de la procédure à l'encontre de Landis."
A l'AFLD, on souligne par ailleurs la lenteur de la procédure américaine: "Le contrôle a eu lieu en juillet. Nous sommes bientôt en février. A notre connaissance, la première audience de l'USADA est prévue en mars et on ne sait pas combien de temps elle (la procédure) va durer."
"L'AMA a fait la demande mais nous on applique la loi", poursuit le responsable de l'agence française, évoquant la gêne de membres du collège à l'idée de voir la saison cycliste débuter avec le "risque de voir Landis courir en France, et a fortiori le Tour de France."
Landis, qui conteste l'analyse et le résultat du test antidopage effectués au laboratoire français de Châtenay-Malabry, est menacé de deux ans de suspension par les autorités américaines. L'AFLD ne peut prononcer à son encontre qu'une interdiction de courir en France et seule la Fédération internationale (UCI) peut le déchoir de son titre de vainqueur du Tour de France 2006.
"Nous avons demandé en décembre à l'Agence française de suspendre son enquête sur Floyd Landis jusqu'à la fin de la procédure de l'agence antidopage américaine (USADA). Ils semblent prêts à le faire, sans renoncer à leurs prérogatives juridiques", a indiqué Pound lors d'une conférence de l'AMA à Lausanne.
Quelques instants auparavant, le président de l'AMA s'était ému de la lenteur des procédures disciplinaires, prévoyant de "raccourcir la période d'instruction des cas", grâce au nouveau code mondial antidopage qui doit être finalisé avant la fin 2007.
Mais, dans ce cas, "ce n'est pas un problème de vitesse" a jugé Pound, mais de prééminence. "Selon le code mondial antidopage, c'est l'USADA qui doit se prononcer, ensuite la Fédération internationale (UCI) puis éventuellement l'AMA ou plus précisément le tribunal arbitral du sport (TAS)" a-t-il indiqué sans citer l'AFLD qui ne peut sanctionner Landis que d'une interdiction de courir sur le sol français.
Le 12 janvier dernier, l'AFLD avait annoncé la convocation le 8 février du vainqueur du Tour de France 2006, contrôlé positif à la testostérone durant l'épreuve.
L'Agence française a indiqué mercredi que la convocation de Landis à cette date était toujours à l'ordre du jour. "Cette question (du report) sera discutée et tranchée le 8 février par le collège de l'AFLD qui est souverain", a-t-on précisé à l'Agence, ajoutant que la décision serait sans doute influencée par les éléments que présentera le cycliste pour sa défense.
Landis sur le Tour 2007?
"Ou bien le collège s'estime suffisamment informé et prend une décision tout de suite, ou il décide de poursuivre l'instruction", avance un responsable de l'AFLD, ou bien il donne satisfaction à l'AMA en suspendant "momentanément la poursuite de la procédure à l'encontre de Landis."
A l'AFLD, on souligne par ailleurs la lenteur de la procédure américaine: "Le contrôle a eu lieu en juillet. Nous sommes bientôt en février. A notre connaissance, la première audience de l'USADA est prévue en mars et on ne sait pas combien de temps elle (la procédure) va durer."
"L'AMA a fait la demande mais nous on applique la loi", poursuit le responsable de l'agence française, évoquant la gêne de membres du collège à l'idée de voir la saison cycliste débuter avec le "risque de voir Landis courir en France, et a fortiori le Tour de France."
Landis, qui conteste l'analyse et le résultat du test antidopage effectués au laboratoire français de Châtenay-Malabry, est menacé de deux ans de suspension par les autorités américaines. L'AFLD ne peut prononcer à son encontre qu'une interdiction de courir en France et seule la Fédération internationale (UCI) peut le déchoir de son titre de vainqueur du Tour de France 2006.