PARIS (AFP) - L'ancienne masseuse du cycliste américain Lance Armstrong, Emma O'Reilly, a maintenu jeudi ses propos rapportés dans un livre qui formule des allégations de dopage à l'encontre du quintuple vainqueur du Tour de France.

Emma O'Reilly, interrogée par la chaîne de télévision française France 3, a confirmé ses propos, principalement une conversation tenue avec Armstrong lors du Dauphiné 1999 et la réaction de l'entourage du coureur américain après l'annonce selon laquelle il serait positif aux corticoïdes dans le Tour de la même année.

Armstrong a toujours nié toute utilisation de produits dopants. Il a décidé de poursuivre en justice les deux journalistes auteurs du livre, le Britannique David Walsh et le Français Pierre Ballester.

Selon la masseuse irlandaise, Armstrong aurait eu un hématocrite bas (41 %) pendant le Dauphiné. Il aurait répondu à Emma O'Reilly qui lui demandait ce qu'il allait faire: "Ce que tout le monde fait !".

L'augmentation de l'hématocrite (volume de globules rouges dans le sang), qui favorise l'amélioration de la performance par une meilleure oxygénation du sang, peut être provoquée artificiellement, notamment par la prise d'EPO (érythropoïetine).

Quant au contrôle aux corticoïdes, l'ancienne masseuse de l'US Postal a assuré que le médecin avait antidaté un certificat médical pour justifier l'usage d'une pommade.

Emma O'Reilly a passé trois ans à l'US Postal, de 1998 à 2000.

Armstrong, réchappé du cancer qui l'avait frappé en 1996, est candidat à une sixième victoire dans le Tour de France qui partira le 3 juillet de Liège (Belgique).