AUSTIN, États-Unis - Lance Armstrong a résisté à un ordre de remettre des dossiers durant une enquête lancée par des dirigeants la U.S Postal Service, et il a ensuite manoeuvré pour garder les résultats de l'enquête sous scellé, selon des documents de la cour qui ont récemment été rendus publics.

En 2011, des dirigeants de la Postal Service qui enquêtaient sur Armstrong et des membres de son entourage pour dopage voulaient obtenir des dossiers ayant trait aux groupes de gestion de ses équipes, à ses états financiers, à ses journaux de bord d'entraînement et aux communications entre lui et son ancien conseiller d'entraînement Michele Ferrari. Il a fini par se conformer au bref d'assignation qui avait été émis, mais aussi récemment qu'en octobre dernier, il continuait toujours de demander à la cour de garder l'enquête privée.

« Ils ont obtenu tout ce qu'ils voulaient et tout ce qu'ils ont demandé... il y a des mois », a indiqué l'avocat d'Armstrong Tim Herman, mardi.

La Postal Service était le commanditaire principal d'Armstrong lorsqu'il a remporté le Tour de France de 1999 à 2004. L'équipe du coureur américain était commanditée par Discovery Channel lorsque Armstrong a signé sa septième victoire en 2005. Armstrong s'est fait enlever ces titres cette année.

La juge fédérale américaine Deborah Robinson a décrété qu'il fallait faire connaître publiquement le bref d'assignation ainsi que les efforts d'Armstrong pour garder le tout sous scellé. Elle a rejeté les arguments d'Armstrong à l'effet que la diffusion du bref d'assignation violerait le caractère privé des procédures reliées à un grand jury, ou celui d'une poursuite à venir d'Armstrong à l'endroit de Floyd Landis, l'ancien coéquipier qui l'a dénoncé.

Au moment où le bref d'assignation a été émis, Armstrong demeurait la cible d'une enquête criminelle d'un grand jury fédéral concernant les accusations de dopage à l'endroit des membres des équipes de la Postal Service. Cette enquête-là s'est conclue en février sans que des accusations ne soient déposées.

L'Agence antidopage des États-Unis (USADA) a enquêté sur Armstrong pour dopage et a ordonné au mois d'août qu'on lui enlève ses sept titres au Tour de France. En octobre, l'agence a publié un long rapport détaillant la consommation systématique de substances dopantes par Armstrong et ses coéquipiers. Le rapport comprenait notamment les témoignages sous serment de 11 anciens coéquipiers, y compris Landis.

Armstrong nie s'être dopé et insiste pour dire qu'il n'a jamais triché, mais il a choisi de ne pas contester les accusations de la USADA.