L. Armstrong trahi par des équipiers?
Cyclisme samedi, 3 juil. 2010. 09:33 samedi, 14 déc. 2024. 03:40
WASHINGTON - Trois cyclistes ont accusé dans des entretiens au Wall Street Journal leur ancienne équipe, US Postal, d'avoir institué le dopage à l'époque où l'Américain Lance Armstrong dominait le Tour de France, a rapporté vendredi le quotidien sur son site internet.
Ces trois coureurs, qui ne sont pas nommés, "ont dit au Journal lors d'entretiens qu'il y avait du dopage dans l'équipe à l'époque où M. Armstrong était son leader, et l'un d'entre eux a admis que lui-même s'était dopé", a écrit le quotidien des affaires.
"Plusieurs autres coureurs ont dit qu'ils n'avaient jamais observé d'activité de ce type lorsqu'ils étaient dans l'équipe", a-t-il ajouté.
Ces révélations figurent dans l'édition à paraître samedi, jour du départ du Tour de France, sur lequel est engagé son septuple vainqueur, âgé bientôt de 39 ans.
Le Wall Street Journal a publié un très long compte-rendu d'entretiens avec un autre ancien coéquipier d'Armstrong, Floyd Landis, qui y détaille les pratiques de dopage dont il dit avoir témoigné au sein de l'US Postal, entre 2001 et 2004.
Ces accusations de Landis avaient été lancées en mai par le coureur dans la presse et dans des courriers électroniques à des autorités antidopage et des institutions cyclistes, notamment sa fédération et la fédération internationale (UCI). Le Wall Street Journal avait publié une partie des révélations faites à l'époque.
Lance Armstrong a nié tout dopage, mettant en cause la valeur de la parole de Landis, déchu de sa victoire dans le Tour de France 2006 pour un contrôle positif à la testostérone, mais qui a dépensé de fortes sommes pour tenter de prouver son innocence.
Dans le Wall Street Journal, Landis a refait une chronologie des pratiques du dopage auquel il dit avoir été soumis d'abord chez US Postal, avant d'en prendre l'initiative chez Phonak où il a passé les saisons 2005 et 2006.
Il affirme qu'après la signature de son contrat dans l'équipe d'Armstrong, en 2001, ce dernier l'a emmené dans une soirée à Austin (Texas, Sud) où était consommée de la cocaïne et présentes des strip-teaseuses.
"Je me suis fait à l'idée à ce moment-là qu'il avait une image, et que par ailleurs il y avait une réalité", a expliqué Landis.
Sélectionné pour courir le Tour 2002, il se serait vu proposer par le manageur Johan Bruyneel de porter des patches de testostérone "deux nuits sur trois", et des prises de sang, qui devaient permettre des transfusions pendant l'épreuve pour améliorer le transport de l'oxygène.
Armstrong aurait donné à Landis une vingtaine de patches, lui fournissant la première occasion de se doper de sa carrière, et lui aurait expliqué "la logistique complexe des transfusions" pour déjouer la surveillance.
Il raconte en particulier deux épisodes de transfusions auquel il aurait vu Armstrong participer.
Selon lui, l'un a eu lieu lors du Tour 2004 dans un hôtel près de Limoges, où l'on demandait aux coureurs de venir dans une chambre dégagée pour l'occasion afin de se faire injecter leur sang par un médecin, avec des membres de l'encadrement faisant le guet à l'extérieur.
L'autre se serait déroulé dans le bus de l'équipe, arrêté "sur une route de montagne isolée" après une étape.
Landis révèle aussi avoir découvert que l'US Postal revendait des vélos mis à disposition par son équipementier, Trek, afin de couvrir les coûts du dopage.
Lance dément les accusations
Lance Armstrong a rejeté les accusations de dopage venues d'anciens coéquipiers de l'US Postal, notamment Floyd Landis, à quelques heures du départ du Tour de France à Rotterdam.
"J'ai trop de choses à faire, dans ce dernier Tour pour moi et, quand j'aurai pris ma retraite, dans la lutte contre le cancer pour prêter plus d'attention à ce sensationnalisme prévisible à l'approche du Tour", a déclaré le septuple vainqueur du Tour dans un communiqué.
"L'article du Wall Street Journal est plein d'accusations fausses et de nouvelles déclarations de Floyd Landis, une personne avec une crédibilité égale à zéro et une habitude établie de désavouer demain ce qu'il jure aujourd'hui", a ajouté le Texan.
Dans son article, le quotidien américain avance que "trois coureurs", qui ne sont pas nommés, "ont dit au Journal lors d'entretiens qu'il y avait du dopage dans l'équipe à l'époque où M. Armstrong était son leader, et l'un d'entre eux a admis que lui-même s'était dopé".
"Plusieurs autres coureurs ont dit qu'ils n'avaient jamais observé d'activité de ce type lorsqu'ils étaient dans l'équipe", ajoute le quotidien des affaires.
Suite aux premières allégations de Landis en mai dernier, une enquête menée par la justice américaine est actuellement confiée à Jeff Novitzky, de la Food and Drug Administration (FDA), l'homme de l'affaire Balco.
Le Wall Street Journal publie aussi un long compte-rendu d'entretiens avec Landis, vainqueur déchu du Tour 2006, qui détaille les pratiques de dopage dont il dit avoir témoigné au sein de l'US Postal, entre 2001 et 2004.
Landis déclare notamment qu'Armstrong lui aurait donné une vingtaine de patches, lui fournissant la première occasion de se doper de sa carrière et lui aurait expliqué "la logistique complexe des transfusions" pour déjouer la surveillance. Il raconte aussi deux épisodes de transfusions auquel il aurait vu Armstrong participer.
Dans sa réponse, Armstrong a mis en cause la crédibilité de Landis qui a nié s'être dopé pendant quatre ans avant d'avouer en mai dernier: "La crédibilité de Landis est comme une brique de mauvais lait: dès la première gorgée, il n'est pas utile de boire le reste pour savoir qu'il a tourné."
"L'article reprend beaucoup d'allégations infondées et déjà discréditées de Landis contre beaucoup de gens qui ont réussi dans le cyclisme, et il ajoute quelques nouvelles affabulations de Landis", poursuit Armstrong.
"Depuis des années, des histoires à sensations basées sur des allégations de gens aigris font surface au moment du Tour pour des raisons publicitaires et cet article ne déroge pas à la règle", estime l'Américain.
A près de 39 ans, le Texan a annoncé disputer pour la dernière fois le Tour, probablement "ma dernière course en Europe" selon ses propos tenus cette semaine.
Ces trois coureurs, qui ne sont pas nommés, "ont dit au Journal lors d'entretiens qu'il y avait du dopage dans l'équipe à l'époque où M. Armstrong était son leader, et l'un d'entre eux a admis que lui-même s'était dopé", a écrit le quotidien des affaires.
"Plusieurs autres coureurs ont dit qu'ils n'avaient jamais observé d'activité de ce type lorsqu'ils étaient dans l'équipe", a-t-il ajouté.
Ces révélations figurent dans l'édition à paraître samedi, jour du départ du Tour de France, sur lequel est engagé son septuple vainqueur, âgé bientôt de 39 ans.
Le Wall Street Journal a publié un très long compte-rendu d'entretiens avec un autre ancien coéquipier d'Armstrong, Floyd Landis, qui y détaille les pratiques de dopage dont il dit avoir témoigné au sein de l'US Postal, entre 2001 et 2004.
Ces accusations de Landis avaient été lancées en mai par le coureur dans la presse et dans des courriers électroniques à des autorités antidopage et des institutions cyclistes, notamment sa fédération et la fédération internationale (UCI). Le Wall Street Journal avait publié une partie des révélations faites à l'époque.
Lance Armstrong a nié tout dopage, mettant en cause la valeur de la parole de Landis, déchu de sa victoire dans le Tour de France 2006 pour un contrôle positif à la testostérone, mais qui a dépensé de fortes sommes pour tenter de prouver son innocence.
Dans le Wall Street Journal, Landis a refait une chronologie des pratiques du dopage auquel il dit avoir été soumis d'abord chez US Postal, avant d'en prendre l'initiative chez Phonak où il a passé les saisons 2005 et 2006.
Il affirme qu'après la signature de son contrat dans l'équipe d'Armstrong, en 2001, ce dernier l'a emmené dans une soirée à Austin (Texas, Sud) où était consommée de la cocaïne et présentes des strip-teaseuses.
"Je me suis fait à l'idée à ce moment-là qu'il avait une image, et que par ailleurs il y avait une réalité", a expliqué Landis.
Sélectionné pour courir le Tour 2002, il se serait vu proposer par le manageur Johan Bruyneel de porter des patches de testostérone "deux nuits sur trois", et des prises de sang, qui devaient permettre des transfusions pendant l'épreuve pour améliorer le transport de l'oxygène.
Armstrong aurait donné à Landis une vingtaine de patches, lui fournissant la première occasion de se doper de sa carrière, et lui aurait expliqué "la logistique complexe des transfusions" pour déjouer la surveillance.
Il raconte en particulier deux épisodes de transfusions auquel il aurait vu Armstrong participer.
Selon lui, l'un a eu lieu lors du Tour 2004 dans un hôtel près de Limoges, où l'on demandait aux coureurs de venir dans une chambre dégagée pour l'occasion afin de se faire injecter leur sang par un médecin, avec des membres de l'encadrement faisant le guet à l'extérieur.
L'autre se serait déroulé dans le bus de l'équipe, arrêté "sur une route de montagne isolée" après une étape.
Landis révèle aussi avoir découvert que l'US Postal revendait des vélos mis à disposition par son équipementier, Trek, afin de couvrir les coûts du dopage.
Lance dément les accusations
Lance Armstrong a rejeté les accusations de dopage venues d'anciens coéquipiers de l'US Postal, notamment Floyd Landis, à quelques heures du départ du Tour de France à Rotterdam.
"J'ai trop de choses à faire, dans ce dernier Tour pour moi et, quand j'aurai pris ma retraite, dans la lutte contre le cancer pour prêter plus d'attention à ce sensationnalisme prévisible à l'approche du Tour", a déclaré le septuple vainqueur du Tour dans un communiqué.
"L'article du Wall Street Journal est plein d'accusations fausses et de nouvelles déclarations de Floyd Landis, une personne avec une crédibilité égale à zéro et une habitude établie de désavouer demain ce qu'il jure aujourd'hui", a ajouté le Texan.
Dans son article, le quotidien américain avance que "trois coureurs", qui ne sont pas nommés, "ont dit au Journal lors d'entretiens qu'il y avait du dopage dans l'équipe à l'époque où M. Armstrong était son leader, et l'un d'entre eux a admis que lui-même s'était dopé".
"Plusieurs autres coureurs ont dit qu'ils n'avaient jamais observé d'activité de ce type lorsqu'ils étaient dans l'équipe", ajoute le quotidien des affaires.
Suite aux premières allégations de Landis en mai dernier, une enquête menée par la justice américaine est actuellement confiée à Jeff Novitzky, de la Food and Drug Administration (FDA), l'homme de l'affaire Balco.
Le Wall Street Journal publie aussi un long compte-rendu d'entretiens avec Landis, vainqueur déchu du Tour 2006, qui détaille les pratiques de dopage dont il dit avoir témoigné au sein de l'US Postal, entre 2001 et 2004.
Landis déclare notamment qu'Armstrong lui aurait donné une vingtaine de patches, lui fournissant la première occasion de se doper de sa carrière et lui aurait expliqué "la logistique complexe des transfusions" pour déjouer la surveillance. Il raconte aussi deux épisodes de transfusions auquel il aurait vu Armstrong participer.
Dans sa réponse, Armstrong a mis en cause la crédibilité de Landis qui a nié s'être dopé pendant quatre ans avant d'avouer en mai dernier: "La crédibilité de Landis est comme une brique de mauvais lait: dès la première gorgée, il n'est pas utile de boire le reste pour savoir qu'il a tourné."
"L'article reprend beaucoup d'allégations infondées et déjà discréditées de Landis contre beaucoup de gens qui ont réussi dans le cyclisme, et il ajoute quelques nouvelles affabulations de Landis", poursuit Armstrong.
"Depuis des années, des histoires à sensations basées sur des allégations de gens aigris font surface au moment du Tour pour des raisons publicitaires et cet article ne déroge pas à la règle", estime l'Américain.
A près de 39 ans, le Texan a annoncé disputer pour la dernière fois le Tour, probablement "ma dernière course en Europe" selon ses propos tenus cette semaine.