L'aventure Phonak
Cyclisme lundi, 24 juil. 2006. 09:39 jeudi, 12 déc. 2024. 02:39
PARIS (AFP) - Sept ans ont suffi au richissime entrepreneur suisse Andy Rihs pour atteindre son but, gagner le Tour de France cycliste sous les couleurs vert, jaune et blanc de Phonak, portées par l'Américain Floyd Landis.
Convaincu d'investir dans le cyclisme en 1999, le fondateur de la prospère entreprise d'appareils auditifs a découvert ensuite les aléas et les bonheurs du parrainage. En même temps qu'une passion pour ce sport, dont il est devenu un constructeur haut de gamme par la création de BMC, "la Porsche du vélo" selon l'homme d'affaires.
En 2000, pour ses débuts, la formation présente une modeste ossature suisse dirigée par Jacques Michaud, toujours présent six ans plus tard. Avec pour coureur de "pointe" le Suisse Pierre Bouquenoud (307e au classement mondial).
Urs Freuler, l'homme-vitrine du cyclisme suisse, apparaît l'année suivante dans l'encadrement du groupe et Phonak prend une dimension supplémentaire en 2002 en intégrant la première division. Avec pour renforts notables le champion du monde 1998, le Suisse Oscar Camenzind, et un quasi-inconnu, l'Espagnol Oscar Pereiro, futur maillot jaune du Tour.
Lelangue par précaution
L'année suivante, Phonak, à l'effectif de plus en plus hispanisant, est recalé (non-invité) au Tour de France du Centenaire. Rihs accepte alors de fournir un effort financier supplémentaire en engageant un des leaders du peloton, l'Américain Tyler Hamilton.
Las, l'affaire, bien engagée au départ (victoire dans Liège-Bastogne-Liège), vire à la catastrophe. Hamilton, champion olympique du contre-la-montre à Athènes, est convaincu de dopage par transfusion sanguine le mois suivant sur la Vuelta.
En cette sombre année 2004, d'autres coureurs de l'équipe (Camenzind, S. Perez) sont également sanctionnés pour dopage. Phonak ne doit qu'à un jugement du Tribunal arbitral du sport (TAS) de récupérer sa place dans le ProTour. Sa licence lui avait été dans un premier temps retirée.
Rihs procède au ménage. Il fait appel à John Lelangue, l'un des proches collaborateurs de Jean-Marie Leblanc à la direction du Tour de France, pour diriger le groupe sportif.
D'autres affaires, toutes liées au dopage, menacent d'éclater encore mais, à chaque fois, son responsable, partisan du principe de précaution, prend les devants (S. Gonzalez, Botero, J.E. Gutierrez).
En course, la personnalité de Floyd Landis, recruté fin 2004, s'affirme. Dès le mois de janvier 2006, le responsable de l'équipe annonce la couleur: "Nous allons au Tour pour gagner." Six mois plus tard, le contrat est rempli.
Convaincu d'investir dans le cyclisme en 1999, le fondateur de la prospère entreprise d'appareils auditifs a découvert ensuite les aléas et les bonheurs du parrainage. En même temps qu'une passion pour ce sport, dont il est devenu un constructeur haut de gamme par la création de BMC, "la Porsche du vélo" selon l'homme d'affaires.
En 2000, pour ses débuts, la formation présente une modeste ossature suisse dirigée par Jacques Michaud, toujours présent six ans plus tard. Avec pour coureur de "pointe" le Suisse Pierre Bouquenoud (307e au classement mondial).
Urs Freuler, l'homme-vitrine du cyclisme suisse, apparaît l'année suivante dans l'encadrement du groupe et Phonak prend une dimension supplémentaire en 2002 en intégrant la première division. Avec pour renforts notables le champion du monde 1998, le Suisse Oscar Camenzind, et un quasi-inconnu, l'Espagnol Oscar Pereiro, futur maillot jaune du Tour.
Lelangue par précaution
L'année suivante, Phonak, à l'effectif de plus en plus hispanisant, est recalé (non-invité) au Tour de France du Centenaire. Rihs accepte alors de fournir un effort financier supplémentaire en engageant un des leaders du peloton, l'Américain Tyler Hamilton.
Las, l'affaire, bien engagée au départ (victoire dans Liège-Bastogne-Liège), vire à la catastrophe. Hamilton, champion olympique du contre-la-montre à Athènes, est convaincu de dopage par transfusion sanguine le mois suivant sur la Vuelta.
En cette sombre année 2004, d'autres coureurs de l'équipe (Camenzind, S. Perez) sont également sanctionnés pour dopage. Phonak ne doit qu'à un jugement du Tribunal arbitral du sport (TAS) de récupérer sa place dans le ProTour. Sa licence lui avait été dans un premier temps retirée.
Rihs procède au ménage. Il fait appel à John Lelangue, l'un des proches collaborateurs de Jean-Marie Leblanc à la direction du Tour de France, pour diriger le groupe sportif.
D'autres affaires, toutes liées au dopage, menacent d'éclater encore mais, à chaque fois, son responsable, partisan du principe de précaution, prend les devants (S. Gonzalez, Botero, J.E. Gutierrez).
En course, la personnalité de Floyd Landis, recruté fin 2004, s'affirme. Dès le mois de janvier 2006, le responsable de l'équipe annonce la couleur: "Nous allons au Tour pour gagner." Six mois plus tard, le contrat est rempli.