L'équipe Cofidis se retire
Cyclisme mercredi, 25 juil. 2007. 14:24 jeudi, 12 déc. 2024. 01:28
GOURETTE, France - L'équipe française Cofidis a décidé mercredi de se retirer du Tour de France, quelques heures après avoir appris le contrôle positif à la testostérone de son coureur italien Cristian Moreni.
Cofidis devient ainsi la deuxième équipe en deux jours à se retirer du Tour à la suite d'un contrôle positif de l'un de ses coureurs. La décision de retrait a été prise par le patron, Eric Boyer, à la demande de son commanditaire, la société de crédit par téléphone Cofidis.
Mardi, l'équipe Astana avait pris la même décision en apprenant qu'un contrôle avait révélé une transfusion sanguine pour son leader Alexandre Vinokourov. Le Kazakh a demandé une contre-expertise.
Déjà en 2004...
Moreni, contrôlé au soir de la 11e étape, à Montpellier le 19 juillet, n'a pas demandé de contre-expertise. Il est arrivé à son hôtel dans un véhicule de gendarmerie.
Le coup est très dur pour l'équipe et pour Eric Boyer, qui avait fait de l'antidopage son credo. Boyer avait même été l'un des cofondateurs du "mouvement pour un cyclisme crédible", qui regroupe six équipes françaises et deux équipes allemandes.
Ces équipes se sont engagées sur un catalogue de mesures très strictes, entre autres un refus des infiltrations aux corticoïdes.
Leurs coureurs ont observé un sit-in de protestation au départ de l'étape à Orthez mercredi. Plusieurs d'entre eux ont implicitement mis en cause le maillot jaune Michael Rasmussen et même le deuxième du classement général Alberto Contador, soupçonnés de dopage.
Eric Boyer, qui devait se mettre en chasse d'un nouveau parrain pour 2009, après l'annonce du retrait probable de Cofidis, verra sans doute sa tâche compliquée par cette nouvelle affaire.
Changement de cap
Cofidis, arrivée dans le peloton en 1997, s'était déjà trouvée au coeur d'un scandale de dopage, après l'interpellation de l'un de ses soigneurs et la mise en cause de plusieurs de ses coureurs en 2004.
En janvier 2007, des peines de principe ont été prononcées par le tribunal correctionnel de Nanterre, qui a pointé du doigt la structure sportive de l'époque.
Après cette affaire, la société de crédit par téléphone a voulu procéder à un changement radical de cap. Elle a confié en juin 2005 la direction de son équipe à Eric Boyer, ancien coureur devenu consultant, qui s'est impliqué totalement dans la lutte antidopage.
Changement de médecin, bouleversement de l'effectif avec départ de nombreux coureurs, suivi personnalisé, ont été mis en place afin de repartir sur des bases entièrement nouvelles. Avec, a toujours insisté Boyer, une écoute attentive des coureurs.
Sylvain Chavanel, premier Français au classement général (26e à 50 min 08 sec du leader), était le coureur de l'équipe nordiste le mieux classé après l'arrivée de la 16e étape, au sommet de l'Aubisque.
Outre Chavanel, cinq autres coureurs étaient encore en lice: le Français Stéphane Augé, le Belge Nick Nuyens, Staf Scheirlinckx et Rik Verbrugghe, le Britannique Bradley Wiggins.
Cofidis devient ainsi la deuxième équipe en deux jours à se retirer du Tour à la suite d'un contrôle positif de l'un de ses coureurs. La décision de retrait a été prise par le patron, Eric Boyer, à la demande de son commanditaire, la société de crédit par téléphone Cofidis.
Mardi, l'équipe Astana avait pris la même décision en apprenant qu'un contrôle avait révélé une transfusion sanguine pour son leader Alexandre Vinokourov. Le Kazakh a demandé une contre-expertise.
Déjà en 2004...
Moreni, contrôlé au soir de la 11e étape, à Montpellier le 19 juillet, n'a pas demandé de contre-expertise. Il est arrivé à son hôtel dans un véhicule de gendarmerie.
Le coup est très dur pour l'équipe et pour Eric Boyer, qui avait fait de l'antidopage son credo. Boyer avait même été l'un des cofondateurs du "mouvement pour un cyclisme crédible", qui regroupe six équipes françaises et deux équipes allemandes.
Ces équipes se sont engagées sur un catalogue de mesures très strictes, entre autres un refus des infiltrations aux corticoïdes.
Leurs coureurs ont observé un sit-in de protestation au départ de l'étape à Orthez mercredi. Plusieurs d'entre eux ont implicitement mis en cause le maillot jaune Michael Rasmussen et même le deuxième du classement général Alberto Contador, soupçonnés de dopage.
Eric Boyer, qui devait se mettre en chasse d'un nouveau parrain pour 2009, après l'annonce du retrait probable de Cofidis, verra sans doute sa tâche compliquée par cette nouvelle affaire.
Changement de cap
Cofidis, arrivée dans le peloton en 1997, s'était déjà trouvée au coeur d'un scandale de dopage, après l'interpellation de l'un de ses soigneurs et la mise en cause de plusieurs de ses coureurs en 2004.
En janvier 2007, des peines de principe ont été prononcées par le tribunal correctionnel de Nanterre, qui a pointé du doigt la structure sportive de l'époque.
Après cette affaire, la société de crédit par téléphone a voulu procéder à un changement radical de cap. Elle a confié en juin 2005 la direction de son équipe à Eric Boyer, ancien coureur devenu consultant, qui s'est impliqué totalement dans la lutte antidopage.
Changement de médecin, bouleversement de l'effectif avec départ de nombreux coureurs, suivi personnalisé, ont été mis en place afin de repartir sur des bases entièrement nouvelles. Avec, a toujours insisté Boyer, une écoute attentive des coureurs.
Sylvain Chavanel, premier Français au classement général (26e à 50 min 08 sec du leader), était le coureur de l'équipe nordiste le mieux classé après l'arrivée de la 16e étape, au sommet de l'Aubisque.
Outre Chavanel, cinq autres coureurs étaient encore en lice: le Français Stéphane Augé, le Belge Nick Nuyens, Staf Scheirlinckx et Rik Verbrugghe, le Britannique Bradley Wiggins.