L'ère post-Armstrong s'ouvre sans repères
Cyclisme vendredi, 30 juin 2006. 14:32 dimanche, 15 déc. 2024. 00:14
STRASBOURG (AFP) - Le Tour de France cycliste ouvre samedi à Strasbourg l'ère post-Armstrong sans repères précis après l'éviction à la veille du prologue de Strasbourg de plusieurs de ses favoris, à cause du scandale du dopage en Espagne.
Au départ des 3657 kilomètres, tout semble redevenir possible après la tsunami qui a balayé le peloton des candidats au maillot jaune et a laissé en bonne position des coureurs... américains.
Floyd Landis, George Hincapie et Levi Leipheimer sont en bonne place pour la succession de leur compatriote Lance Armstrong, invaincu de 1999 à 2005. En compagnie de l'Espagnol Alejandro Valverde, épargné par le vent venu de son pays.
Les trois suivants d'Armstrong à l'arrivée du Tour 2005, impliqués dans l'affaire espagnole, sont écartés. L'Italien Ivan Basso (2e), l'Allemand Jan Ullrich (3e) et l'Espagnol Francisco Mancebo (4e) ont été sortis par leurs équipes respectives.
Le point d'interrogation concerne le Kazakh Alexandre Vinokourov, qui pourrait être victime de l'implication de ses équipiers dans l'affaire.
Un coup de neuf
Autant dire que le Tour, pour sa 93e édition, se donne un grand coup de neuf, s'ouvre à des ambitions nouvelles après sept ans d'une domination implacable. Hormis en 2003, Armstrong a dirigé la course d'une main de fer, broyant ses adversaires qui se sont résignés au fil des années à jouer les utilités.
Dans son testament prononcé sur le podium des Champs-Elysées, Armstrong avait désigné Basso et Ullrich qui l'accompagnaient: "Le futur du Tour, c'est Ivan ou bien Jan. C'est à vous de décider."
Ce sera un autre coureur, peut-être même l'un de ses coéquipiers puisque la formation Discovery Channel présente plusieurs candidats crédibles à la victoire.
En plus de Hincapie, le grand copain d'Armstrong qui a essayé de s'inspirer de son ancien chef de file, l'équipe dirigée par Johan Bruyneel compte sur l'Ukrainien Yaroslav Popovych, voire le Portugais José Azevedo (porteur du symbolique dossard numéro un) ou l'Italien Paolo Savoldelli.
Des favoris désignés ces derniers temps, il reste aussi Floyd Landis, à peine affaibli par la décision de son équipe Phonak de laisser à la maison deux des siens (Botero, J.E. Gutierrez).
En quittant la formation d'Armstrong, le vainqueur du dernier Paris-Nice est né à l'ambition. Excellent rouleur, il doit mettre à profit les deux grands contre-la-montre de l'épreuve, en Bretagne puis en Bourgogne, pour creuser des écarts.
Un parcours classique
Leipheimer, un coureur régulier qui a gagné le récent Dauphiné, Valverde, irrésistible dans les classiques ardennaises au printemps, ou encore le Russe Denis Menchov, se retrouvent eux aussi à la hausse en vue du podium des Champs-Elysées, le 23 juillet, à Paris.
Auparavant, les grimpeurs (Rasmussen, Cunego, Simoni, Mayo, Rujano) et les sprinteurs (Boonen, McEwen, Hushovd, Freire, Zabel, Bennati, etc) se seront disputés les honneurs au long des vingt étapes qui suivent le prologue de 7,1 kilomètres à Strasbourg, marqué par la rentrée de l'Ecossais David Millar après sa suspension.
De l'Alsace à Paris, le parcours, plutôt classique, s'arrête cette année dans quatre pays étrangers (Luxembourg, Pays-Bas, Belgique, Espagne). Il visite le nord de la France, passe en Bretagne pour le premier grand contre-la-montre (52 km), attaque, après un transfert aérien, les Pyrénées (Pau, Pla de Beret) et s'attarde dans les Alpes pour trois journées déterminantes de haute montagne (L'Alpe d'Huez, La Toussuire, Morzine).
Il ne reste plus ensuite que le second contre-la-montre en Bourgogne (57 km) pour fixer la nouvelle hiérarchie. Armstrong, qui a prévu de venir durant la troisième semaine de course, vérifiera de visu les qualités de son successeur.
La foule, le grand public, qui aime toujours le Tour -un phénomène de société- malgré les affaires qui ont fait l'actualité ces dernières années, découvrira-t-elle de nouveaux premiers rôles ? Peut-être des Français, dont le premier d'entre eux, Christophe Moreau, se découvre une nouvelle combativité et un rêve de podium.
Au départ des 3657 kilomètres, tout semble redevenir possible après la tsunami qui a balayé le peloton des candidats au maillot jaune et a laissé en bonne position des coureurs... américains.
Floyd Landis, George Hincapie et Levi Leipheimer sont en bonne place pour la succession de leur compatriote Lance Armstrong, invaincu de 1999 à 2005. En compagnie de l'Espagnol Alejandro Valverde, épargné par le vent venu de son pays.
Les trois suivants d'Armstrong à l'arrivée du Tour 2005, impliqués dans l'affaire espagnole, sont écartés. L'Italien Ivan Basso (2e), l'Allemand Jan Ullrich (3e) et l'Espagnol Francisco Mancebo (4e) ont été sortis par leurs équipes respectives.
Le point d'interrogation concerne le Kazakh Alexandre Vinokourov, qui pourrait être victime de l'implication de ses équipiers dans l'affaire.
Un coup de neuf
Autant dire que le Tour, pour sa 93e édition, se donne un grand coup de neuf, s'ouvre à des ambitions nouvelles après sept ans d'une domination implacable. Hormis en 2003, Armstrong a dirigé la course d'une main de fer, broyant ses adversaires qui se sont résignés au fil des années à jouer les utilités.
Dans son testament prononcé sur le podium des Champs-Elysées, Armstrong avait désigné Basso et Ullrich qui l'accompagnaient: "Le futur du Tour, c'est Ivan ou bien Jan. C'est à vous de décider."
Ce sera un autre coureur, peut-être même l'un de ses coéquipiers puisque la formation Discovery Channel présente plusieurs candidats crédibles à la victoire.
En plus de Hincapie, le grand copain d'Armstrong qui a essayé de s'inspirer de son ancien chef de file, l'équipe dirigée par Johan Bruyneel compte sur l'Ukrainien Yaroslav Popovych, voire le Portugais José Azevedo (porteur du symbolique dossard numéro un) ou l'Italien Paolo Savoldelli.
Des favoris désignés ces derniers temps, il reste aussi Floyd Landis, à peine affaibli par la décision de son équipe Phonak de laisser à la maison deux des siens (Botero, J.E. Gutierrez).
En quittant la formation d'Armstrong, le vainqueur du dernier Paris-Nice est né à l'ambition. Excellent rouleur, il doit mettre à profit les deux grands contre-la-montre de l'épreuve, en Bretagne puis en Bourgogne, pour creuser des écarts.
Un parcours classique
Leipheimer, un coureur régulier qui a gagné le récent Dauphiné, Valverde, irrésistible dans les classiques ardennaises au printemps, ou encore le Russe Denis Menchov, se retrouvent eux aussi à la hausse en vue du podium des Champs-Elysées, le 23 juillet, à Paris.
Auparavant, les grimpeurs (Rasmussen, Cunego, Simoni, Mayo, Rujano) et les sprinteurs (Boonen, McEwen, Hushovd, Freire, Zabel, Bennati, etc) se seront disputés les honneurs au long des vingt étapes qui suivent le prologue de 7,1 kilomètres à Strasbourg, marqué par la rentrée de l'Ecossais David Millar après sa suspension.
De l'Alsace à Paris, le parcours, plutôt classique, s'arrête cette année dans quatre pays étrangers (Luxembourg, Pays-Bas, Belgique, Espagne). Il visite le nord de la France, passe en Bretagne pour le premier grand contre-la-montre (52 km), attaque, après un transfert aérien, les Pyrénées (Pau, Pla de Beret) et s'attarde dans les Alpes pour trois journées déterminantes de haute montagne (L'Alpe d'Huez, La Toussuire, Morzine).
Il ne reste plus ensuite que le second contre-la-montre en Bourgogne (57 km) pour fixer la nouvelle hiérarchie. Armstrong, qui a prévu de venir durant la troisième semaine de course, vérifiera de visu les qualités de son successeur.
La foule, le grand public, qui aime toujours le Tour -un phénomène de société- malgré les affaires qui ont fait l'actualité ces dernières années, découvrira-t-elle de nouveaux premiers rôles ? Peut-être des Français, dont le premier d'entre eux, Christophe Moreau, se découvre une nouvelle combativité et un rêve de podium.