L'UCI menace les coureurs
Cyclisme mardi, 4 mars 2008. 14:37 mercredi, 11 déc. 2024. 04:23
PARIS, 4 mars 2008 (AFP) - Emportée dans la spirale du conflit qui l'oppose à ASO, l'organisateur de Paris-Nice, l'Union cycliste internationale (UCI) a menacé directement les coureurs qui participeraient à l'épreuve, pour laquelle les équipes ont annoncé leur engagement du 9 au 16 mars.
Dernier degré en date dans cette escalade, la menace de l'UCI s'est doublée mardi soir du refus de son président, Pat McQuaid, de rencontrer le secrétaire d'Etat français aux Sports, Bernard Laporte, comme le proposait la fédération française (FFC) sur la demande de l'union des fédérations européennes.
"L'UCI lance des menaces totalement disproportionnées vis-à-vis des coureurs et des équipes (amendes, suspension, exclusion)", a estimé ASO, le principal organisateur du monde cycliste (Paris-Nice, Tour de France).
ASO a insisté sur la légalité de sa course, "organisée sous l'égide de la FFC et en accord avec la loi française", et a souligné qu'elle "dispose du soutien du ministère des Sports et de l'Agence française de lutte antidopage (AFLD) pour l'organisation" de l'épreuve, premier grand rendez-vous de la saison.
"Une grave erreur"
Sur le fond, ASO a expliqué demander "deux choses simples": le maintien de Paris-Nice parmi les courses majeures du calendrier mondial, le choix du système de sélection des équipes pour le Tour de France, "à savoir un système ouvert à partir de critères sportifs et éthiques, et non le système fermé et arbitraire des licences prôné par l'UCI dans le cadre du ProTour."
L'organisateur a eu beau jeu de souligner aussi qu'un accord venait d'être trouvé avec l'AIGCP (association internationale des équipes) pour une convention négociée "dans un esprit constructif".
L'AIGCP, présidée par le Français Eric Boyer, a obtenu en effet les aménagements souhaités dans le contrat qui était soumis aux équipes pour Paris-Nice. Pour l'essentiel, le recours à un arbitrage du CNOSF (Comité national olympique et sportif français) en cas de litige, notamment en matière d'éthique et d'image du cyclisme.
"La décision des équipes de participer à Paris-Nice est liée à leur volonté de garantir les intérêts de leurs sponsors ainsi que leurs intérêts sportifs et ceux de leurs coureurs", a rappelé l'AIGCP.
Interrogé par l'AFP sur les menaces de suspension de l'UCI, Eric Boyer a réagi froidement: "Ce serait une grave erreur."
Verbruggen mis en cause
Les six fédérations européennes (Italie, Espagne, Luxembourg, France, Belgique, Autriche), en désaccord avec l'UCI sur le ProTour dans sa forme actuelle, ont également protesté contre cette menace.
Dans un communiqué, elles ont déclaré s'opposer "à ce que leurs équipes et coureurs soient pris en otages et menacés": "Elles n'acceptent pas d'être menacées de sanctions susceptibles de priver leurs athlètes d'une participation aux Championnats du monde et aux jeux Olympiques."
Ces fédérations ont aussi mis en cause Hein Verbruggen, ancien président de l'UCI (et actuel vice-président). Elles soupçonnent le promoteur du ProTour de vouloir provoquer une rupture.
"Les récentes déclarations du vice-président coopté, Hein Verbruggen, plaidant ouvertement (...) pour une scission du monde cycliste débouchant sur la mise en place d'une structure commerciale à l'écart des fédérations, démontrent malheureusement qu'il essaie de provoquer une rupture plutôt que d'essayer de trouver un terrain d'entente", ont estimé les fédérations.
"L'UCI y va fort", a réagi Eric Breukink, manager de Rabobank en faisant part du mail de Pat McQuaid. "Nous espérons une solution car les coureurs veulent faire Paris-Nice".
Dernier degré en date dans cette escalade, la menace de l'UCI s'est doublée mardi soir du refus de son président, Pat McQuaid, de rencontrer le secrétaire d'Etat français aux Sports, Bernard Laporte, comme le proposait la fédération française (FFC) sur la demande de l'union des fédérations européennes.
"L'UCI lance des menaces totalement disproportionnées vis-à-vis des coureurs et des équipes (amendes, suspension, exclusion)", a estimé ASO, le principal organisateur du monde cycliste (Paris-Nice, Tour de France).
ASO a insisté sur la légalité de sa course, "organisée sous l'égide de la FFC et en accord avec la loi française", et a souligné qu'elle "dispose du soutien du ministère des Sports et de l'Agence française de lutte antidopage (AFLD) pour l'organisation" de l'épreuve, premier grand rendez-vous de la saison.
"Une grave erreur"
Sur le fond, ASO a expliqué demander "deux choses simples": le maintien de Paris-Nice parmi les courses majeures du calendrier mondial, le choix du système de sélection des équipes pour le Tour de France, "à savoir un système ouvert à partir de critères sportifs et éthiques, et non le système fermé et arbitraire des licences prôné par l'UCI dans le cadre du ProTour."
L'organisateur a eu beau jeu de souligner aussi qu'un accord venait d'être trouvé avec l'AIGCP (association internationale des équipes) pour une convention négociée "dans un esprit constructif".
L'AIGCP, présidée par le Français Eric Boyer, a obtenu en effet les aménagements souhaités dans le contrat qui était soumis aux équipes pour Paris-Nice. Pour l'essentiel, le recours à un arbitrage du CNOSF (Comité national olympique et sportif français) en cas de litige, notamment en matière d'éthique et d'image du cyclisme.
"La décision des équipes de participer à Paris-Nice est liée à leur volonté de garantir les intérêts de leurs sponsors ainsi que leurs intérêts sportifs et ceux de leurs coureurs", a rappelé l'AIGCP.
Interrogé par l'AFP sur les menaces de suspension de l'UCI, Eric Boyer a réagi froidement: "Ce serait une grave erreur."
Verbruggen mis en cause
Les six fédérations européennes (Italie, Espagne, Luxembourg, France, Belgique, Autriche), en désaccord avec l'UCI sur le ProTour dans sa forme actuelle, ont également protesté contre cette menace.
Dans un communiqué, elles ont déclaré s'opposer "à ce que leurs équipes et coureurs soient pris en otages et menacés": "Elles n'acceptent pas d'être menacées de sanctions susceptibles de priver leurs athlètes d'une participation aux Championnats du monde et aux jeux Olympiques."
Ces fédérations ont aussi mis en cause Hein Verbruggen, ancien président de l'UCI (et actuel vice-président). Elles soupçonnent le promoteur du ProTour de vouloir provoquer une rupture.
"Les récentes déclarations du vice-président coopté, Hein Verbruggen, plaidant ouvertement (...) pour une scission du monde cycliste débouchant sur la mise en place d'une structure commerciale à l'écart des fédérations, démontrent malheureusement qu'il essaie de provoquer une rupture plutôt que d'essayer de trouver un terrain d'entente", ont estimé les fédérations.
"L'UCI y va fort", a réagi Eric Breukink, manager de Rabobank en faisant part du mail de Pat McQuaid. "Nous espérons une solution car les coureurs veulent faire Paris-Nice".