TREVISE - L'Union cycliste internationale (UCI) et les représentants des grandes fédérations nationales ont trouvé un accord sur la mise en place d'un calendrier spécialement dédié aux épreuves appartenant au "patrimoine historique du cyclisme".

Le président de l'UCI, Pat McQuaid, accompagné par une délégation du comité directeur, a rencontré samedi matin à Trévise, dans le cadre des championnats du monde de cyclo-cross, les présidents des fédérations de Belgique, d'Espagne, de France, d'Italie et du Luxembourg.

"La rencontre s'est déroulée dans une atmosphère très ouverte et constructive, dans laquelle la position actuelle des courses organisées par ASO (Tour de France), RCS (Giro) et Unipublic (Vuelta) a été évoquée, a annoncé l'UCI dans un communiqué. Les participants à cette réunion ayant pleinement confirmé leur respect pour le patrimoine historique du cyclisme, il a été convenu, dans cette optique, de proposer la création d'un calendrier spécialement dédié aux épreuves qui en font partie."

Les présidents des cinq fédérations nationales ont souhaité que le calendrier soit réservé exclusivement aux Grands Tours et aux épreuves "monuments" organisés par ASO, RCS et Unipublic: le Tour de France, le Giro, la Vuelta, Milan-San Remo, Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège et le Tour de Lombardie.

"Dans ce contexte, les présidents des fédérations nationales concernées s'attendent à ce que les organisateurs respectent l'UCI ProTour, et que cette évolution puisse contribuer à mettre fin aux divergences qui ont suivi la réorganisation du secteur professionnel", a souligné l'UCI.

Depuis l'entrée en vigueur du circuit d'élite de la fédération internationale en 2005, les organisateurs des grands tours et l'UCI ne parviennent pas à s'entendre, ni sur le calendrier de la saison ni sur les conditions de participation des équipes.

Pour ce qui est de la saison 2008, le Tour de France est ainsi inscrit dans le calendrier mondial, mais en dehors de l'UCI ProTour.

"Pour sa part, le président de l'UCI, après avoir réaffirmé sa volonté de reconstituer l'unité de la famille cycliste, espère que cette démarche permettra la reconnaissance de l'autorité de l'UCI à la tête de cette famille, et notamment le respect des règles de participation et des classements en vigueur, ainsi que la fin de toute querelle juridique et médiatique", a ajouté l'UCI.

Les présidents des fédérations devraient soutenir le projet devant les responsables d'ASO, RCS et Unipublic, afin d'obtenir leur adhésion, a précisé l'UCI.