VALENCE (AFP) - L'Italien Alessandro Petacchi (Fassa Bortolo) a facilement remporté vendredi au sprint la 7e étape du Tour d'Espagne cycliste, disputée sur 170 km entre Castellon (nord-est) et Valence (sud-est), le leader au classement général demeurant Manuel Beltran (US Postal).

Petacchi, qui signe ainsi sa troisième victoire d'étape dans cette Vuelta, s'est imposé vendredi devant l'Allemand Erik Zabel (T-Mobile) et le double champion du monde espagnol, Oscar Freire (Rabobank), vainqueur la veille.

Sur leurs talons, l'Australien Stuart O'Grady (Cofidis) était, avec Zabel, le plus disposé à disputer à Petacchi sa soif de revanche sur le sprint de jeudi.

A tel point qu'un échange tendu a opposé, sitôt la ligne passée, O'Grady à Freire. "Ce sont des problèmes qui arrivent en course, chacun veut prendre la roue, il n'a qu'à le dire aussi à Zabel, qui lui a fait la même chose", a commenté Freire au sujet de l'incident.

Cette septième étape peu accidentée incluait deux cols, le premier de troisième catégorie puis le second de deuxième catégorie à 90 km de la ligne, avec une arrivée plane sur 400 mètres et pratiquement rectiligne, qui a permis aux spécialistes de Fassa Bortolo de déployer leur art.

La course a été de nouveau marquée par une très longue mais vaine échappée d'un petit groupe, en l'occurence sept coureurs emmenés notamment par l'Estonien Erki Putsap (AG2R) et le Moldave Ruslan Ivanov (Alessio). L'échappée, entamée au km 15, a duré plus de 140 km pour finalement être neutralisée par le peloton à quelque 15 km de l'arrivée.

Heure de vérité

Le Colombien Rafael Cardenas (Baque) a chuté peu avant la marque des neuf derniers kilomètres, sur une portion où les crevaisons ont été nombreuses, et est arrivé "noyé" à la 128e place.

Au classement général, l'Espagnol Manuel Beltran conserve pour la troisième journée son maillot jaune, avec le même temps que son coéquipier, l'Américain Floyd Landis, à qui il l'avait initialement ravi. L'équipe US Postal confirme ainsi son hégémonie depuis le début de cette 59e Vuelta.

Le contre-la-montre de samedi va constituer l'heure de vérité, après une première semaine qui a opéré une sélection préliminaire dans les prétendants, dont le Kazakh Alexandre Vinokourov, 144e au général vendredi, donné comme l'un des favoris avant le début de l'épreuve et qui a vu s'évanouir ses espoirs à la suite d'une intoxication alimentaire.

L'Espagnol de Kelme, Alexandre Valverde, 33e de l'étape, n'est pas favori pour cette 8e étape, à la différence d'un Floyd Landis (US Postal) par exemple, mais il est de ceux dont la performance va indiquer l'état des chances pour le podium final.

"Si demain je perds une minute, par là, ça ira", disait-il à l'arrivée à Valence en jaugeant ses chances du lendemain.

Comme le disait vendredi son directeur de course, Vicente Belda, "la Vuelta commence demain".