Que l'on soit simple spectateur ou coureur cycliste, le contre-la-montre par équipe, on aime ou on n'aime pas. Le coureur, lui, est obligé d'y être.

Ceux qui aiment se retrouvent au sommet du classement de l'étape, un peu parce qu'ils ne redoutent pas cette discipline particulière, et beaucoup parce qu'ils y travaillent en dehors des heures.

La préparation des Garmin-Cervélo de Thor Hushovd et Ryder Hesjedal en vue de ce chrono était documentée, et leur victoire, plus ou moins attendue. En revanche, on n'aurait jamais prédit une deuxième place à l'équipe de Cadel Evans.

Avec le battage médiatique autour d'Alberto Contador et Andy Schleck avant le Tour, a-t-on raté le bateau ? Et si Evans, à 34 ans, devenait l'homme à battre ? Il est aussi prématuré de l'affirmer, que d'annoncer la chute de Contador.

Chose certaine, pointé à une minute 38 des Schleck après deux jours de course, 'Il Pistorelo' ne doit pas la trouver drôle. Au fait, Andy et Frank, pas dans leur assiette dimanche, doivent leur salut à la locomotive Fabian Cancellara.

Les circonstances dictent à Contador un exploit en haute montagne afin de renverser la vapeur, et s'il dispose bientôt des jambes qu'il avait sur le dernier Tour d'Italie, sa résurrection nous permettrait d'oublier, ne serait-ce que pour quelques heures, l'incertitude qui plane sur chacune de ses victoires depuis 12 mois.