La faillite italienne
Cyclisme mercredi, 16 juil. 2003. 15:03 dimanche, 15 déc. 2024. 00:37
NARBONNE (AFP) - Les quatre victoires d'étape d'Alessandro Petacchi ont caché provisoirement la faillite des chefs de file annoncés du cyclisme italien, Gilberto Simoni et Stefano Garzelli, qui ont perdu pied dans la première moitié du Tour de France.
Pour le haut du classement général, seul reste en course Ivan Basso, le meilleur jeune du Tour 2002 (11e à Paris). Talentueux en diable, le leader de l'équipe Fassa Bortolo a fait de la Grande Boucle son grand objectif de l'année et a choisi de faire l'impasse sur le Giro, au contraire de Simoni et de Garzelli, les deux premiers du récent Tour d'Italie.
De là à conclure à l'extrême difficulté, voire la quasi-impossibilité de réussir le doublé entre les deux principaux grands tours de la saison, le pas est vite franchi.
"Ce qu'on met comme pression et comme motivation au mois de mai sur le Giro, on a du mal à le retrouver en juillet, reconnaît Martial Gayant, directeur sportif de l'équipe fdjeux.com. Pour un garçon comme Sandy Casar (FRA/attardé dans les Alpes), il y a sans doute la fatigue accumulée. Mais il ne faut surtout pas qu'il regrette d'avoir couru le Giro (12e du classement final). Il a gagné en confiance et cela lui rapportera pour la suite."
Garzelli, affaibli par des ennuis de santé (infection des bronches), a abandonné le Tour à Gap. Simoni, très fatigué, s'est effondré dans les cols alpestres. Très loin de leurs comportements respectifs dans les montagnes du Giro, où Simoni s'était situé au niveau, voire au-dessus, des meilleurs grimpeurs actuels.
La mise au point de Simoni
"Mon rêve s'est évanoui", a déclaré le double vainqueur du Giro qui a tenu à faire une mise au point après ses propos d'avant-Tour visiblement mal interprétés: "Je suis persuadé que j'aurais pu lutter avec Armstrong, au moins sur les grandes montées. Il est faux de croire, comme l'a dit Armstrong, que j'ai manqué de respect aux autres coureurs: j'ai simplement fait part de mes ambitions. J'étais sincère et je croyais pouvoir être l'un des protagonistes du Tour."
Giancarlo Ferretti, l'expérimenté directeur sportif de la Fassa Bortolo, souligne pour sa part qu'il est devenu beaucoup plus difficile de réussir au plus haut niveau le Giro et le Tour. Or, le "doublé", l'une des grandes performances du sport cycliste, n'a été réussi qu'à douze reprises dans l'histoire (3 pour Merckx, 2 pour Coppi, Hinault et Indurain, 1 pour Anquetil, Roche et Pantani).
"Les coureurs préparent de plus en plus le Tour, note Ferretti. Un coureur comme Armstrong - qui est l'un des plus grands que j'ai connus par son mental, sa façon de courir et de considérer le parcours et les adversaires - n'a pas fait le Giro et le Tour la même année depuis qu'il gagne le Tour. Cela veut dire quelque chose."
Ferretti, logique, tire la conclusion: "Armstrong est un coureur de très haut niveau. Si lui ne pense pas à faire le doublé, c'est encore plus difficile pour Simoni et Garzelli, qui sont d'autres coureurs avec d'autres qualités".
Pour le haut du classement général, seul reste en course Ivan Basso, le meilleur jeune du Tour 2002 (11e à Paris). Talentueux en diable, le leader de l'équipe Fassa Bortolo a fait de la Grande Boucle son grand objectif de l'année et a choisi de faire l'impasse sur le Giro, au contraire de Simoni et de Garzelli, les deux premiers du récent Tour d'Italie.
De là à conclure à l'extrême difficulté, voire la quasi-impossibilité de réussir le doublé entre les deux principaux grands tours de la saison, le pas est vite franchi.
"Ce qu'on met comme pression et comme motivation au mois de mai sur le Giro, on a du mal à le retrouver en juillet, reconnaît Martial Gayant, directeur sportif de l'équipe fdjeux.com. Pour un garçon comme Sandy Casar (FRA/attardé dans les Alpes), il y a sans doute la fatigue accumulée. Mais il ne faut surtout pas qu'il regrette d'avoir couru le Giro (12e du classement final). Il a gagné en confiance et cela lui rapportera pour la suite."
Garzelli, affaibli par des ennuis de santé (infection des bronches), a abandonné le Tour à Gap. Simoni, très fatigué, s'est effondré dans les cols alpestres. Très loin de leurs comportements respectifs dans les montagnes du Giro, où Simoni s'était situé au niveau, voire au-dessus, des meilleurs grimpeurs actuels.
La mise au point de Simoni
"Mon rêve s'est évanoui", a déclaré le double vainqueur du Giro qui a tenu à faire une mise au point après ses propos d'avant-Tour visiblement mal interprétés: "Je suis persuadé que j'aurais pu lutter avec Armstrong, au moins sur les grandes montées. Il est faux de croire, comme l'a dit Armstrong, que j'ai manqué de respect aux autres coureurs: j'ai simplement fait part de mes ambitions. J'étais sincère et je croyais pouvoir être l'un des protagonistes du Tour."
Giancarlo Ferretti, l'expérimenté directeur sportif de la Fassa Bortolo, souligne pour sa part qu'il est devenu beaucoup plus difficile de réussir au plus haut niveau le Giro et le Tour. Or, le "doublé", l'une des grandes performances du sport cycliste, n'a été réussi qu'à douze reprises dans l'histoire (3 pour Merckx, 2 pour Coppi, Hinault et Indurain, 1 pour Anquetil, Roche et Pantani).
"Les coureurs préparent de plus en plus le Tour, note Ferretti. Un coureur comme Armstrong - qui est l'un des plus grands que j'ai connus par son mental, sa façon de courir et de considérer le parcours et les adversaires - n'a pas fait le Giro et le Tour la même année depuis qu'il gagne le Tour. Cela veut dire quelque chose."
Ferretti, logique, tire la conclusion: "Armstrong est un coureur de très haut niveau. Si lui ne pense pas à faire le doublé, c'est encore plus difficile pour Simoni et Garzelli, qui sont d'autres coureurs avec d'autres qualités".