PARIS - La Fédération française de cyclisme (FFC) a de nouveau demandé lundi le remboursement des prix gagnés par l'Américain Lance Armstrong, déchu de ses sept victoires dans le Tour de France.

La FFC, qui a évalué leur montant à 2,95 millions d'euros, a souhaité qu'ils « soient affectés au développement du cyclisme chez les plus jeunes et aux actions de prévention contre le dopage ».

« Consciente du préjudice considérable que cette affaire porte au cyclisme en général et au cyclisme français en particulier, la FFC se réserve toutes possibilités d'actions judiciaires pour faire valoir ce préjudice et en demander réparation », a annoncé la fédération présidée par David Lappartient.

Dans un communiqué, la FFC a salué la décision de l'Union cycliste internationale (UCI) sanctionnant le Texan « comme un message très fort envoyé aux tricheurs et plein d'espoir pour l'immense majorité des coureurs qui pratiquent leur sport sereinement ».

La FFC a tenu « à rappeler le travail acharné réalisé par l'UCI pour moraliser son sport » et l'a invité « à aller encore plus loin dans ses actions ».

La Fédération française a souhaité aussi que l'associé d'Armstrong, son directeur sportif Johan Bruyneel, soit radié à vie, par rapport à sa « très forte implication dans le système révélé par l'Usada (agence antidopage américaine) ».

« Une telle décision révèlerait un message très fort envers des dirigeants et/ou managers actuels ou passés d'équipes du WorldTour, peu scrupuleux -aujourd'hui ou hier- des règles éthiques et qui ne pourraient plus se considérer comme à l'abri, même avec retard, de sanctions relatives à des infractions liées à la lutte contre le dopage », a estimé la fédération française.

La FFC a rappelé qu'elle souhaitait que les places vacantes laissées par le déclassement d'Armstrong ne soient pas réattribuées, afin d'éviter « toute polémique quant à la crédibilité d'éventuels vainqueurs ».