ROME - Se disant incompétente en la matière, la Fédération italienne de cyclisme a refusé, samedi, de donner suite à la demande d'exclusion formulée par le Comité national olympique italien (CONI) à l'encontre du sprinter Alessandro Petacchi en raison de son recours à un produit contre l'asthme, considéré comme une substance interdite.

Le CONI souhaitait obtenir l'annulation d'une décision de la fédération qui blanchissait Petacchi de tout soupçon de dopage.

"Rien n'a changé. J'ai été complètement blanchi, a commenté le coureur, selon l'agence Apcom. A présent, je ne veux plus penser qu'au cyclisme et à ma participation à la Vuelta."

Petacchi avait été contrôlé positif au salbutamol après sa victoire dans la 11e étape du Tour d'Italie, le 23 mai dernier. La fédération italienne avait expliqué le mois dernier pour justifier sa clémence que le coureur possédait un certificat médical attestant de la nécessité de prendre le produit incriminé contre l'asthme.

Le Comité national olympique italien, favorable à une année de suspension pour le sprinteur de 33 ans, avait fait appel de la décision.

Petacchi a été autorisé par l'Union cycliste internationale (UCI) à prendre une dose limitée de salbutamol dans le cadre de son traitement au Ventolin. Des doses plus élevées de ce médicament peuvent avoir des effets susceptibles d'améliorer les performances du patient.

La commission d'appel de la fédération a considéré qu'elle n'était pas compétente pour juger des athlètes professionnels accusés de dopage. Selon elle, l'appel est plutôt du recours du Tribunal arbitral du sport (TAS).

Le CONI a fait savoir qu'il comptait saisir le TAS dès que possible sur le cas Petacchi.