VITTORIO VENETO - La polémique s'est poursuivie mercredi avant le départ de la 17e étape du Giro, à Sarnonico (nord), au lendemain de l'attaque du Colombien Nairo Quintana dans la descente du Stelvio malgré les consignes de sécurité.

Deux réunions se sont tenues à l'initiative des équipes mécontentes, pour l'essentiel Omega Pharma (Uran), Tinkoff (Majka), Astana (Aru) et Trek (Kiserlovski), qui s'estiment lésées par le déroulement de l'étape gagnée haut la main au val Martello par Quintana, nouveau porteur du maillot rose.

La première a réuni les responsables d'équipes, y compris Eusebio Unzue qui dirige la Movistar de Quintana. La seconde s'est tenue avec des représentants d'équipes, le jury des commissaires et le directeur du Giro Mauro Vegni.

Tous les coureurs, au nombre de 160, qui ont terminé l'étape précédente au Val Martello, se sont ensuite élancés pour les 208 kilomètres menant dans la plaine, à Vittorio Veneto.

En début d'après-midi, l'Union cycliste internationale a réagi par un triple tweet : « Préoccupés par la sécurité, les organisateurs ont pris l'initiative de placer des motos devant les groupes dans la descente du Stelvio. Cela aurait dû être approuvé par les commissaires coordonné et communiqué aux équipes plus efficacement. Mais la sécurité est bien sûr la principale préoccupation pour tous les organisateurs de la course et l'UCI ».

Le sujet du litige porte sur les consignes au sujet de la moto munie d'un drapeau rouge dans la descente du Stelvio. Elle a été vite dépassée par Quintana et quelques autres coureurs (Hesjedal et Rolland notamment), alors que le porteur du maillot rose, le Colombien Rigoberto Uran, restait dans le groupe.

« L'intention était de garantir la sécurité des coureurs dans la première partie de la descente du Stelvio (les 6 premières épingles, environ 1500 m), où la visibilité était réduite en raison des nuages bas et du brouillard », a expliqué mardi soir la direction du Giro en précisant qu'il n'avait jamais été question d'une « neutralisation ».

« À mon avis, les résultats auraient dû être annulés », a estimé pour sa part le propriétaire de l'équipe Tinkoff, le milliardaire russe Oleg Tinkov.

Quintana a survolé la montée finale du val Martello où Uran a pris la 9e place, à plus de quatre minutes.

Par ailleurs, le Belge Patrick Lefevere, manager d'Omega Pharma, a de nouveau protesté après s'être élevé dès mardi matin contre la tenue de la 16e étape, à cause des conditions hivernales. Cette fois, le responsable de l'équipe belge a demandé la démission de Mauro Vegni.