Lance Armstrong confirme sa retraite
Cyclisme mercredi, 16 févr. 2011. 10:19 dimanche, 15 déc. 2024. 06:46
CHICAGO - Lance Armstrong qualifie celle-ci de «retraite 2.0.»
Près d'un mois après avoir terminé 65e à sa dernière course officielle en Australie, et près de six ans après son dernier de sept triomphes consécutifs au Tour de France, le cycliste américain de 39 ans a clairement indiqué qu'il ne pressera pas le bouton de remise en marche cette fois.
Cette fois, il quitte bel et bien le cyclisme professionnel à jamais.
«Il ne faut jamais dire jamais», a lancé Armstrong, en riant, au début d'une entrevue exclusive réalisée mardi avec The Associated Press.
«C'est une blague», s'est-il ensuite empressé d'ajouter.
Sa retraite met fin à une tentative de retour qui n'a pu produire un huitième titre et n'a pas réussi à faire taire les discussions à l'effet que ses succès reposent sur la consommation de substances dopantes.
Le moment de sa décision a autant à voir avec ses responsabilités accrues et la famille que les limites physiques imposées par les effets du temps. Il est fatigué, et fatigué de se faire harceler. Armstrong dit que la compétition lui manquera, tout comme sa capacité à dominer son sport, mais pas le régime d'entraînement de 24 heures par jour, 365 jours par année qu'il devait observer pour performer au niveau désiré.
«Je ne peux dire que j'ai des regrets. Ç'a été un excellent parcours. Je croyais vraiment que j'allais remporter un autre Tour», a dit Armstrong de sa tentative de retour en 2009, quatre ans après sa première retraite. «Puis je me suis aligné avec tous les autres et j'ai fini troisième.
«Je ne regrette rien non plus de l'année dernière, a-t-il ajouté, en faisant allusion à sa 23e place en France. Les chutes, les problèmes avec mon vélo ce sont des choses que je ne pouvais contrôler.»
Armstrong s'est entretenu avec AP par téléphone ainsi qu'au moyen d'une entrevue enregistrée sur vidéo depuis son bureau à Austin, au Texas.
Une figure controversée
Armstrong est devenu une superstar du cyclisme quand il a remporté son premier Tour de France en 1999 après un combat contre un cancer aux testicules. Il a ensuite transformé le niveau de popularité de son sport et le niveau d'influence que les athlètes peuvent avoir en endossant une cause dans son cas, au nom des survivants du cancer et des chercheurs évoluant dans ce domaine à travers le monde.
En cours de route, Armstrong est aussi devenu l'une des figures les plus controversées de la lutte contre le dopage. Il prétend avoir été l'athlète le plus souvent testé sur la planète pendant sa carrière. Armstrong a affiché des résultats propres à chaque fois, et il nie avec véhémence avoir jamais consommé des substances visant à améliorer les performances.
Malgré cela, il reste hanté par une enquête fédérale sur le cyclisme aux États-Unis, amorcée l'an dernier, après avoir fait l'objet d'accusations lancées par son ancien coéquipier et le champion déchu du Tour de France de 2006, Floyd Landis. Celui-ci a avancé qu'Armstrong se serait dopé et aurait enseigné à d'autres coureurs comment déjouer les tests antidopage. Bien que l'enquête se poursuive, des avocats au fait du dossier ont récemment indiqué à AP que s'il devait y avoir des accusations formelles, ce ne sera pas avant plusieurs mois.
«Je ne peux contrôler ce qui se passe au niveau de l'enquête. C'est pourquoi j'embauche des gens qui m'aident à ce niveau. J'essaie de ne pas me laisser déranger et de continuer ce que je fais. Je sais ce que je sais, a dit Armstrong. Je sais ce que je fais et je sais ce que j'ai fait. Et ça, ça ne va pas changer.»
Beaucoup d'ennemis
Ce qui n'a jamais changé, non plus, c'est la caractère opiniâtre d'Armstrong. Ça lui a permis de revenir au plus haut niveau malgré la maladie, alors que ses médecins croyait qu'il aurait à peine assez de forces pour jouer aux cartes encore moins disputer le Tour de France.
C'est cette attitude qui lui a également permis de briser pratiquement toutes les barrières du cyclisme qui ont été érigées depuis un siècle et plus en agissant sans se soucier de ce que les autres en pensaient. Il a saigné sur les routes, a maintes fois repris le vélo malgré de lourdes chutes, a franchi la ligne d'arrivée de courses d'étape penché sur son guindon comme un homme se cramponnant à la vie. Il a ainsi ajouté du relief à l'image de machine incassable qu'il avait.
Le regard cinglant d'Armstrong lui permettait aussi de contrôler le peloton autour de lui. Il accordait des faveurs, telles que des victoires d'étape, ou les retirait selon ses humeurs.
C'est là une raison parmi plusieurs qui font en sorte qu'Armstrong quitte le cyclisme en ayant tout autant d'ennemis que d'alliés.
«Beaucoup de cela a été suranalysé et dépeint de manière inexacte, mais ça fait partie de la vie dans le monde du cyclisme. C'est de cette façon que le cyclisme opère, a dit Armstrong. Il y a trop de luttes à l'interne, de jalousie et d'amertume dans ce sport, alors tout le monde essaie de démolir une personne ou une performance spectaculaire.
«Et en partie, a-t-il ajouté, nous en sommes nous-mêmes la source.»
Près d'un mois après avoir terminé 65e à sa dernière course officielle en Australie, et près de six ans après son dernier de sept triomphes consécutifs au Tour de France, le cycliste américain de 39 ans a clairement indiqué qu'il ne pressera pas le bouton de remise en marche cette fois.
Cette fois, il quitte bel et bien le cyclisme professionnel à jamais.
«Il ne faut jamais dire jamais», a lancé Armstrong, en riant, au début d'une entrevue exclusive réalisée mardi avec The Associated Press.
«C'est une blague», s'est-il ensuite empressé d'ajouter.
Sa retraite met fin à une tentative de retour qui n'a pu produire un huitième titre et n'a pas réussi à faire taire les discussions à l'effet que ses succès reposent sur la consommation de substances dopantes.
Le moment de sa décision a autant à voir avec ses responsabilités accrues et la famille que les limites physiques imposées par les effets du temps. Il est fatigué, et fatigué de se faire harceler. Armstrong dit que la compétition lui manquera, tout comme sa capacité à dominer son sport, mais pas le régime d'entraînement de 24 heures par jour, 365 jours par année qu'il devait observer pour performer au niveau désiré.
«Je ne peux dire que j'ai des regrets. Ç'a été un excellent parcours. Je croyais vraiment que j'allais remporter un autre Tour», a dit Armstrong de sa tentative de retour en 2009, quatre ans après sa première retraite. «Puis je me suis aligné avec tous les autres et j'ai fini troisième.
«Je ne regrette rien non plus de l'année dernière, a-t-il ajouté, en faisant allusion à sa 23e place en France. Les chutes, les problèmes avec mon vélo ce sont des choses que je ne pouvais contrôler.»
Armstrong s'est entretenu avec AP par téléphone ainsi qu'au moyen d'une entrevue enregistrée sur vidéo depuis son bureau à Austin, au Texas.
Une figure controversée
Armstrong est devenu une superstar du cyclisme quand il a remporté son premier Tour de France en 1999 après un combat contre un cancer aux testicules. Il a ensuite transformé le niveau de popularité de son sport et le niveau d'influence que les athlètes peuvent avoir en endossant une cause dans son cas, au nom des survivants du cancer et des chercheurs évoluant dans ce domaine à travers le monde.
En cours de route, Armstrong est aussi devenu l'une des figures les plus controversées de la lutte contre le dopage. Il prétend avoir été l'athlète le plus souvent testé sur la planète pendant sa carrière. Armstrong a affiché des résultats propres à chaque fois, et il nie avec véhémence avoir jamais consommé des substances visant à améliorer les performances.
Malgré cela, il reste hanté par une enquête fédérale sur le cyclisme aux États-Unis, amorcée l'an dernier, après avoir fait l'objet d'accusations lancées par son ancien coéquipier et le champion déchu du Tour de France de 2006, Floyd Landis. Celui-ci a avancé qu'Armstrong se serait dopé et aurait enseigné à d'autres coureurs comment déjouer les tests antidopage. Bien que l'enquête se poursuive, des avocats au fait du dossier ont récemment indiqué à AP que s'il devait y avoir des accusations formelles, ce ne sera pas avant plusieurs mois.
«Je ne peux contrôler ce qui se passe au niveau de l'enquête. C'est pourquoi j'embauche des gens qui m'aident à ce niveau. J'essaie de ne pas me laisser déranger et de continuer ce que je fais. Je sais ce que je sais, a dit Armstrong. Je sais ce que je fais et je sais ce que j'ai fait. Et ça, ça ne va pas changer.»
Beaucoup d'ennemis
Ce qui n'a jamais changé, non plus, c'est la caractère opiniâtre d'Armstrong. Ça lui a permis de revenir au plus haut niveau malgré la maladie, alors que ses médecins croyait qu'il aurait à peine assez de forces pour jouer aux cartes encore moins disputer le Tour de France.
C'est cette attitude qui lui a également permis de briser pratiquement toutes les barrières du cyclisme qui ont été érigées depuis un siècle et plus en agissant sans se soucier de ce que les autres en pensaient. Il a saigné sur les routes, a maintes fois repris le vélo malgré de lourdes chutes, a franchi la ligne d'arrivée de courses d'étape penché sur son guindon comme un homme se cramponnant à la vie. Il a ainsi ajouté du relief à l'image de machine incassable qu'il avait.
Le regard cinglant d'Armstrong lui permettait aussi de contrôler le peloton autour de lui. Il accordait des faveurs, telles que des victoires d'étape, ou les retirait selon ses humeurs.
C'est là une raison parmi plusieurs qui font en sorte qu'Armstrong quitte le cyclisme en ayant tout autant d'ennemis que d'alliés.
«Beaucoup de cela a été suranalysé et dépeint de manière inexacte, mais ça fait partie de la vie dans le monde du cyclisme. C'est de cette façon que le cyclisme opère, a dit Armstrong. Il y a trop de luttes à l'interne, de jalousie et d'amertume dans ce sport, alors tout le monde essaie de démolir une personne ou une performance spectaculaire.
«Et en partie, a-t-il ajouté, nous en sommes nous-mêmes la source.»