LOS ANGELES - Deux des sept échantillons B appartenant à l'Américain Floyd Landis, datant du Tour de France cycliste 2006 et testés en avril, se sont révélés positifs à la testostérone exogène, a affirmé une technicienne du Laboratoire antidopage français (LNDD), mardi à Malibu.

Au 2e jour de l'audition de Landis, jugé pour son contrôle positif lors sa victoire au TDF, Cynthia Mongongu a expliqué avoir procédé "sans avoir connaissance de l'identité de leur propriétaire" à l'analyse de "6 des 10" échantillons effectuée la semaine du 16 avril.

"Deux" des sept échantillons appartenant au cycliste -trois ne lui appartenant pas- ont révélé la présence de "testostérone exogène", a indiqué la technicienne.

Celui qui était alors le leader de l'équipe Phonak avait subi huit contrôles antidopage en juillet 2006. L'un, celui de la 17e étape, s'était révélé positif.

Les sept autres échantillons A s'étaient révélés négatifs, rendant par définition inutile la contre-expertise sur les B. Ce sont ces sept échantillons B qui ont été analysés en avril, à la demande exceptionnelle de l'Agence antidopage américaine (USADA).

S'il est reconnu coupable de dopage par les trois juges de l'agence d'arbitrage américaine indépendante (AAA), qui le jugent jusqu'au mercredi 23, Landis risque deux ans de suspension et la perte de son titre du Tour de France 2006.


Pas de participation aux deux analyses


La jeune femme, également mise en cause par les défenseurs de Landis pour avoir soi-disant "participé" à l'analyse des échantillons A et B de Landis en juillet, ce qui est contraire aux règlements, a expliqué avoir "participé au premier mais avoir simplement "vérifié" le second.

Après la fin du témoignage d'un expert américain, débuté lundi, la journée a été consacrée uniquement au témoignage de Mme Mongongu, l'une des 17 employés du LNDD, appelés à témoigner.

Déjà très long et technique, le témoignage de Cynthia Mongongu, première francophone à témoigner, a été interrompu pendant plus d'une heure, le temps de remplacer un interprête, incapable de traduite correctement les propos du témoin.

Lorsque l'interprête a traduit une réponse de Mme Mongongu, "une journée et demie" par "an hour and a half" (une heure et demie), le président de la cour Patrice Brunet et l'un des avocats de Floyd Landis ont proposé de faire venir une autre interprète.

En début de journée, une liste complète des témoins qui interviendront à faire apparaître les noms de l'Américain Greg LeMond et du Belge Eddy Merckx, anciens vainqueurs du Tour de France.

Floyd Landis, lui-même, sera appelé comme témoin par... l'USADA.

Victime d'une terrible défaillance lors de la 16e étape, le leader de l'équipe Phonak avait été contrôlé positif à la testostérone dans la 17e étape, fin juillet, au cours de laquelle il avait réussi une échappée solitaire de 130 km.