Landis se justifie devant l'USADA
Cyclisme mardi, 22 mai 2007. 16:50 vendredi, 13 déc. 2024. 04:31
LOS ANGELES - L'Américain Floyd Landis a répondu sans changer de ligne de défense mardi matin à Malibu, en Californie, aux avocats de l'Agence antidopage américaine (USADA) qui l'accusent de dopage après un contrôle positif lors de son Tour de France victorieux en 2006.
Landis a dû défendre son image d'honnête homme lors des 90 minutes où il fut interrogé par Matthew Barnett, l'un des avocats de l'USADA.
Jamais la question de savoir s'il s'était dopé ne lui a directement été posée.
Sans se montrer particulièrement offensif, Barnett a surtout insisté pour montrer que le cycliste, contrôlé positif au soir de la 17e étape, n'était peut-être pas aussi "à cheval" sur les valeurs qu'il voulait le faire croire aux juges de la cour d'arbitrage américaine indépendante (AAA).
Landis a dû s'expliquer sur l'épisode de Will Geoghegan, son "ami" et ancien agent qui a menacé par téléphone la semaine dernière Greg LeMond avec des paroles d'intimidation en rapport avec des abus sexuels dont il avait été victime dans sa jeunesse et que seul Landis connaissait.
A force de questions, Barnett a réussi à montrer que Landis n'aurait peut être pas dit toute la vérité sur ce qu'il savait lors de son audition de samedi face à ses avocats.
Des mensonges
Ensuite, il a paru embarrassé lorsque Barnett a montré des échanges de courriels, datant des jours suivants le contrôle positif, entre Denise Demir, médecin de Phonak, et un responsable de l'Union cycliste internationale (UCI), prouvant qu'il savait que son équipe possédait des résultats de tests sanguins le concernant.
Or Landis avait indiqué à l'USADA lors de la procédure ne pas savoir comment obtenir de tels résultats.
Landis a aussi dû justifier des propos désagréables tenus à l'encontre de ce même LeMond dans un commentaire envoyé sur un site internet en novembre. Il a aussi maladroitement justifié la tenue intégralement noire -cravate comprise- portée jeudi dernier pour le témoignage de LeMond, alors que tous les autres jours il a porté une chemise claire et une cravate jaune.
En introduction, Barnett s'était fait confirmer par Landis que le dopage était un sujet de discussion dans le monde du cyclisme, et que Landis, lui-même, avait abordé ce sujet à diverses reprises avec des coéquipiers.
Bientôt l'attente
Ensuite, l'avocat a insisté sur les problèmes de dopage de l'équipe Phonak, qu'avait rejoint Landis en août 2004, avant de se faire licencier le jour où les résultats de l'échantillon B ont confirmé la présence de testostérone exogène, le 5 août 2006.
"Même si j'étais soucieux sur ce sujet, j'ai compris qu'ils allaient faire des changements qui allaient régler le problème. Cela m'allait", a expliqué Landis, alors que 11 coureurs ont été confrontés au dopage en 6 ans dans cette formation.
L'après-midi a été l'occasion d'entendre le dernier témoin appelé par le camp "Landis".
Simon Davis, un expert dans l'utilisation des instruments servant à mesurer les analyses, a expliqué que le Laboratoire français (LNDD) n'avait pas suivi les instructions du manuel et que les deux techniciennes, entendues la semaine dernière, "n'avaient clairement pas compris l'instrument".
"Je crois qu'ils ne sont tout simplement pas fiables", a-t-il ajouté.
Si les plaidoiries ne peuvent avoir lieu ce mercredi, elles auront lieu à une date et dans un lieu non encore communiqués, tandis que la décision -susceptible d'appel- n'est pas attendue avant plusieurs semaines.
Landis a dû défendre son image d'honnête homme lors des 90 minutes où il fut interrogé par Matthew Barnett, l'un des avocats de l'USADA.
Jamais la question de savoir s'il s'était dopé ne lui a directement été posée.
Sans se montrer particulièrement offensif, Barnett a surtout insisté pour montrer que le cycliste, contrôlé positif au soir de la 17e étape, n'était peut-être pas aussi "à cheval" sur les valeurs qu'il voulait le faire croire aux juges de la cour d'arbitrage américaine indépendante (AAA).
Landis a dû s'expliquer sur l'épisode de Will Geoghegan, son "ami" et ancien agent qui a menacé par téléphone la semaine dernière Greg LeMond avec des paroles d'intimidation en rapport avec des abus sexuels dont il avait été victime dans sa jeunesse et que seul Landis connaissait.
A force de questions, Barnett a réussi à montrer que Landis n'aurait peut être pas dit toute la vérité sur ce qu'il savait lors de son audition de samedi face à ses avocats.
Des mensonges
Ensuite, il a paru embarrassé lorsque Barnett a montré des échanges de courriels, datant des jours suivants le contrôle positif, entre Denise Demir, médecin de Phonak, et un responsable de l'Union cycliste internationale (UCI), prouvant qu'il savait que son équipe possédait des résultats de tests sanguins le concernant.
Or Landis avait indiqué à l'USADA lors de la procédure ne pas savoir comment obtenir de tels résultats.
Landis a aussi dû justifier des propos désagréables tenus à l'encontre de ce même LeMond dans un commentaire envoyé sur un site internet en novembre. Il a aussi maladroitement justifié la tenue intégralement noire -cravate comprise- portée jeudi dernier pour le témoignage de LeMond, alors que tous les autres jours il a porté une chemise claire et une cravate jaune.
En introduction, Barnett s'était fait confirmer par Landis que le dopage était un sujet de discussion dans le monde du cyclisme, et que Landis, lui-même, avait abordé ce sujet à diverses reprises avec des coéquipiers.
Bientôt l'attente
Ensuite, l'avocat a insisté sur les problèmes de dopage de l'équipe Phonak, qu'avait rejoint Landis en août 2004, avant de se faire licencier le jour où les résultats de l'échantillon B ont confirmé la présence de testostérone exogène, le 5 août 2006.
"Même si j'étais soucieux sur ce sujet, j'ai compris qu'ils allaient faire des changements qui allaient régler le problème. Cela m'allait", a expliqué Landis, alors que 11 coureurs ont été confrontés au dopage en 6 ans dans cette formation.
L'après-midi a été l'occasion d'entendre le dernier témoin appelé par le camp "Landis".
Simon Davis, un expert dans l'utilisation des instruments servant à mesurer les analyses, a expliqué que le Laboratoire français (LNDD) n'avait pas suivi les instructions du manuel et que les deux techniciennes, entendues la semaine dernière, "n'avaient clairement pas compris l'instrument".
"Je crois qu'ils ne sont tout simplement pas fiables", a-t-il ajouté.
Si les plaidoiries ne peuvent avoir lieu ce mercredi, elles auront lieu à une date et dans un lieu non encore communiqués, tandis que la décision -susceptible d'appel- n'est pas attendue avant plusieurs semaines.