PARIS (AFP) - L'Américain Floyd Landis, vainqueur du dernier Tour de France cycliste et licencié par son équipe suisse Phonak à la suite d'un contrôle positif à la testostérone, a protesté samedi de son innocence et annoncé qu'il allait entamer des recours, sur son site internet.

"Landis va entamer les procédures de recours prévues par l'Union cycliste internationale (UCI) dans le but d'inverser les conclusions du laboratoire", a indiqué son avocat Howard Jacobs.

Selon lui, l'affaire devrait maintenant être examinée par la Fédération américaine de cyclisme, US Cycling.

"Landis, qui n'a pas utilisé de substances afin d'améliorer ses performances, maintient qu'il est innocent et croit qu'il sera disculpé des charges de dopage qui pèsent sur lui", a poursuivi l'avocat.

Me Jabobs a indiqué que le coureur avait commencé à préparer son dossier afin de le soumettre aux autorités compétentes d'arbitrage. Si l'affaire suit un cours normal, elle devrait être bouclée dans un délai d'environ six mois, a-t-il estimé.

"A ce stade, j'attends de recevoir la documentation complète du laboratoire concernant l'analyse de l'échantillon B", a-t-il ajouté.

"Avec l'aide de quelques experts scientifiques et médicaux, nous prouverons que la victoire de Floyd Landis dans le Tour de France 2006 n'a pas été aidée, en quoi que ce soit, par l'utilisation de produits interdits", a affirmé M. Jacobs.

L'UCI mise en cause

L'avocat a également mis en cause l'UCI pour avoir fait état publiquement "de façon prématurée" des résultats positifs de l'échantillon A de Landis ainsi que d'avoir permis des "fuites anonymes" sur des résultats concernant le premier des deux échantillons d'urine ayant alimenté notamment un article du New York Times le 31 juillet.

"Je demande instamment à l'UCI de respecter ses propres règles et de permettre au procès de se dérouler sans le moindre commentaire public d'officiels de l'UCI", a ajouté l'avocat.

"La procédure antidopage doit se faire sans que l'on puisse penser que les fédérations sportives et les autorités antidopage, qui ont une grande influence politique et financière sur le sport, tentent d'influencer l'issue d'une affaire en cours par des commentaires publics inappropriés", a-t-il dit.

Landis avait subi un contrôle positif à la testostérone, le 20 juillet, après son succès dans la 17e étape du Tour à Morzine (Haute-Savoie). Les résultats de l'échantillon B de son urine ont confirmé samedi l'analyse de l'échantillon A.