ROUBAIX, France (AFP) - Laurent Jalabert (CSC), touché par un virus, s'est vu prescrire une période de repos d'une dizaine de jours qui lui ôte ses chances pour les classiques cyclistes du printemps.

"J'ai une infection d'origine virale, a déclaré le champion français, joint par téléphone. Mais ce n'est pas une mononucléose. Il n'y a rien de grave. Cela se soigne par le repos, sans médicament".

"Jaja", fatigué après Paris-Nice, avait abandonné, samedi dernier, dans Milan-Sanremo, la première épreuve de la Coupe du monde, dont il n'avait décidé de prendre le départ qu'au dernier moment.

Le Français devait courir le Critérium international, samedi et dimanche, à Charleville-Mézières (est), puis le Tour du Pays basque en Espagne et les deux classiques ardennaises, la Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège, avant de mettre un terme à la première partie de sa saison.

"C'est clair, c'est fini pour les classiques, a estimé le champion français. Mais, pour le Tour, rien n'est perdu, au contraire".

"Jaja" est apparu plutôt soulagé de l'explication médicale de sa fatigue: "Depuis une semaine, je n'arrive pas à faire une sortie d'entraînement dans de bonnes conditions. Je pense que je traîne ce virus depuis pas mal de temps. La fatigue de Paris-Nice a fini par m'enfoncer. Au fur et à mesure que je fais des efforts, cela ne s'arrange pas."

"J'étais inquiet"

La décision d'arrêter complètement le vélo "pendant une période d'une semaine à 10 jours" a été prise en accord avec les médecins et son directeur sportif, le Danois Bjarne Riis, a précisé Jalabert en ajoutant que le choix de sa course de rentrée n'était pas encore d'actualité.

"Je dois refaire des analyses pour voir si le virus est toujours là, pour voir comment cela évolue, a expliqué le meilleur coureur français. Il faut que l'organisme prenne le dessus, il n'y a rien d'alarmant".

En conséquence, Jalabert pourrait être amené à anticiper sa coupure d'activité prévue après Liège-Bastogne-Liège (21 avril) dans son programme initial. "Si je suis maintenant sans compétition pendant quinze jours, je ne vais pas courir tout de suite après", a-t-il reconnu.

"J'étais inquiet, je me posais des questions, a conclu le Français. Je m'attendais à avoir des bonnes sensations et ce n'était pas le cas. Maintenant, j'ai l'explication".

Jalabert, 33 ans, avait eu l'an passé toute sa première partie de saison gâchée par une chute du haut d'une échelle. Revenu dans le peloton seulement à la mi-avril, après près de deux mois et demi sans compétition, il avait gagné ensuite deux étapes du Tour de France et enlevé le maillot à pois du meilleur grimpeur.