Le conflit persiste entre les Grands Tours et l'UCI
Cyclisme mercredi, 23 févr. 2005. 13:48 vendredi, 13 déc. 2024. 12:52
PARIS (AFP) - Les organisateurs des trois Grands Tours cyclistes (Italie, France, Espagne) sont restés en conflit mercredi avec l'Union cycliste internationale (UCI) et son président néerlandais Hein Verbruggen au sujet du circuit ProTour qui va démarrer le 6 mars par Paris-Nice.
Les trois organisateurs, qui ont rencontré M. Verbruggen à Zurich, ont publié en fin d'après-midi un communiqué faisant état de "divergences" de fond, tout en assurant qu'ils tiendront leurs engagements vis-à-vis des 20 équipes du ProTour.
"Bien que des avancées positives aient été effectuées dans l'élaboration d'un règlement a minima pour la saison 2005, les divergences de vue, sur des questions de fond, demeurent réelles et profondes", ont déclaré les organisateurs du Giro (RCS), du Tour de France (ASO) et de la Vuelta (Unipublic).
"Néanmoins, les engagements pris par les organisateurs des trois grands tours le 1er décembre dernier, assurant aux groupes sportifs la participation à toutes leurs épreuves, seront respectés", ont précisé les trois organisateurs.
Ceux-ci sont également responsables de plusieurs grandes classiques (Milan-Sanremo, Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège, Tour de Lombardie) et d'autres épreuves importantes (Paris-Nice, Tirreno-Adriatico, etc) faisant partie du calendrier du ProTour.
L'opposition des coureurs
Les trois sociétés ont réagi aussi à la publication d'une lettre adressée récemment par l'association des coureurs (CPA) au Conseil du cyclisme professionnel, dans laquelle le CPA marque son désaccord complet avec les Grands Tours sur un article du règlement du ProTour relatif aux possibilités d'exclusion des courses.
L'association des coureurs considère
comme "discriminatoire et inacceptable" la formulation du texte des grands organisateurs à propos des cas où "l'image de marque de l'épreuve ou de l'organisateur serait atteinte".
"Quelles sont les motivations et les critères sur lesquels se basent les responsables des trois Grands Tours pour mesurer l'impact quant à l'atteinte à leur image de marque et à l'image de leurs épreuves ?", interroge dans son courrier l'association des coureurs présidée par l'Italien Francesco Moser.
"Par ailleurs, comment pourrait-on faire la distinction entre une atteinte à l'image de marque de l'épreuve ou de l'organisateur et une atteinte à l'image du cyclisme ?", ajoute le CPA.
"Il serait inacceptable de laisser, à la seule élection d'un organisateur, la décision d'exclure un coureur ou un membre d'une équipe", estime l'association des coureurs qui conclut: "Pour le CPA, il ne fait aucun doute que l'instance qui doit arbitrer ces litiges doit être et ne peut être que le TAS (Tribunal arbitral du sport), comme cela est clairement défini dans le texte proposé par l'UCI et auquel nous adhérons."
Dans un autre communiqué publié en fin de journée, les trois organisateurs ont souligné qu'ils reconnaissaient la compétence du TAS "pour décider, en appel, de toute mesure d'exclusion qui pourrait être prise à l'encontre d'un coureur ou d'une équipe".
Les trois organisateurs, qui ont rencontré M. Verbruggen à Zurich, ont publié en fin d'après-midi un communiqué faisant état de "divergences" de fond, tout en assurant qu'ils tiendront leurs engagements vis-à-vis des 20 équipes du ProTour.
"Bien que des avancées positives aient été effectuées dans l'élaboration d'un règlement a minima pour la saison 2005, les divergences de vue, sur des questions de fond, demeurent réelles et profondes", ont déclaré les organisateurs du Giro (RCS), du Tour de France (ASO) et de la Vuelta (Unipublic).
"Néanmoins, les engagements pris par les organisateurs des trois grands tours le 1er décembre dernier, assurant aux groupes sportifs la participation à toutes leurs épreuves, seront respectés", ont précisé les trois organisateurs.
Ceux-ci sont également responsables de plusieurs grandes classiques (Milan-Sanremo, Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège, Tour de Lombardie) et d'autres épreuves importantes (Paris-Nice, Tirreno-Adriatico, etc) faisant partie du calendrier du ProTour.
L'opposition des coureurs
Les trois sociétés ont réagi aussi à la publication d'une lettre adressée récemment par l'association des coureurs (CPA) au Conseil du cyclisme professionnel, dans laquelle le CPA marque son désaccord complet avec les Grands Tours sur un article du règlement du ProTour relatif aux possibilités d'exclusion des courses.
L'association des coureurs considère
comme "discriminatoire et inacceptable" la formulation du texte des grands organisateurs à propos des cas où "l'image de marque de l'épreuve ou de l'organisateur serait atteinte".
"Quelles sont les motivations et les critères sur lesquels se basent les responsables des trois Grands Tours pour mesurer l'impact quant à l'atteinte à leur image de marque et à l'image de leurs épreuves ?", interroge dans son courrier l'association des coureurs présidée par l'Italien Francesco Moser.
"Par ailleurs, comment pourrait-on faire la distinction entre une atteinte à l'image de marque de l'épreuve ou de l'organisateur et une atteinte à l'image du cyclisme ?", ajoute le CPA.
"Il serait inacceptable de laisser, à la seule élection d'un organisateur, la décision d'exclure un coureur ou un membre d'une équipe", estime l'association des coureurs qui conclut: "Pour le CPA, il ne fait aucun doute que l'instance qui doit arbitrer ces litiges doit être et ne peut être que le TAS (Tribunal arbitral du sport), comme cela est clairement défini dans le texte proposé par l'UCI et auquel nous adhérons."
Dans un autre communiqué publié en fin de journée, les trois organisateurs ont souligné qu'ils reconnaissaient la compétence du TAS "pour décider, en appel, de toute mesure d'exclusion qui pourrait être prise à l'encontre d'un coureur ou d'une équipe".