ROME - Le procureur antidopage du Comité national olympique italien (Coni) Ettore Torri a déploré mardi que des pressions aient été exercées sur le cycliste italien Ivan Basso qui, la semaine passée, avait reconnu son implication dans l'affaire de dopage sanguin Puerto.

"Les résultats de la première phase (de l'enquête, ndlr) sont un peu moins brillants que ce qu'on espérait", a déclaré Ettore Torri, lors d'une conférence de presse tenue au siège du Coni à Rome.

"Après un premier interrogatoire totalement négatif, Basso, lors de la deuxième audition, s'était montré disposé à collaborer, à donner des noms avec beaucoup de précautions certes, mais à nous donner des éléments concrets", a-t-il poursuivi.

"Cela aurait dû être confirmé lors du troisième interrogatoire, mais cela n'a pas été le cas. Evidemment, il a été contacté non seulement par ses avocats, mais aussi par les sponsors et par les directeurs sportifs qui l'ont incité à faire marche arrière", a ajouté M. Torri. Le procureur a également regretté que Basso ne soit désormais plus disposé à collaborer.

La semaine dernière, Ivan Basso, 29 ans, vainqueur du Tour d'Italie en 2006, avait admis son implication dans l'affaire Puerto devant le Coni et avait accepté de collaborer avec le procureur antidopage.

Le cycliste avait cependant ensuite assuré que s'il avait bien eu des relations avec le médecin espagnol Eufemiano Fuentes, au centre de l'affaire Puerto, il n'avait jamais pris de substances dopantes, mais simplement "tenté" d'en prendre en vue du Tour de France 2006.