Le cyclisme en pleine mondialisation
Cyclisme lundi, 3 oct. 2011. 09:51 dimanche, 15 déc. 2024. 00:47
PÉKIN - Le cyclisme franchit une étape capitale dans sa longue marche vers la mondialisation avec la première édition du Tour de Pékin, un évènement qui réunit de mercredi à dimanche les dix-huit premières équipes mondiales et une sélection chinoise.
Au-delà de l'aspect sportif d'une course qui avantage les grands rouleurs, en raison d'un contre-la-montre de 11,3 kilomètres programmé en ouverture au Parc olympique de 2008, l'épreuve marque la volonté de l'Union cycliste internationale (UCI) d'ouvrir son sport à d'autres continents.
Après l'Océanie (Tour Down Under, Australie) et l'Amérique (GP de Québec et de Montréal, Canada), l'Asie possède désormais une compétition inscrite d'emblée au calendrier mondial (WorldTour), la première division du cyclisme.
L'enjeu était assez important pour que plusieurs formations aient voulu l'utiliser comme moyen de pression sur l'UCI pour la dissuader de son projet d'interdiction totale des oreillettes en 2012. La situation actuelle a été finalement gelée une année de plus et l'ensemble des formations de l'élite a effectué le déplacement en Chine.
Programmée par contrat pour les quatre prochaines années, l'épreuve a été voulue par les autorités de la capitale, doublement intéressées. D'abord pour une raison de stratégie environnementale, afin de favoriser l'usage du vélo pour mode de déplacement. Ensuite, pour pérenniser l'héritage des JO de 2008, dont les installations les plus prestigieuses, le stade (Nid d'Oiseau) et la piscine (Cube d'eau) olympiques, accueillent le départ et l'arrivée du contre-la-montre inaugural.
Pour un maillot rouge
Le parcours, dans le nord-ouest de Pékin, cultive la même thématique. La deuxième étape rejoint la zone écologique de Mentougou, présentée comme le poumon vert de la région. La troisième passe près du circuit de la course sur route 2008, la quatrième arrive à Shunyi, site des compétitions d'aviron et de canoë aux derniers JO, et la cinquième et dernière relie la place Tienanmen au Parc olympique, où le vainqueur final portera un maillot rouge sur le podium.
Devant l'importance des intérêts en jeu, compte tenu de la puissance chinoise, l'UCI a cherché à mettre toutes les cartes de son côté. Elle a fait appel au principal opérateur de son sport (ASO), qui gèrera l'aspect sportif. Le directeur de course du Tour de France, Jean-François Pescheux, occupera la même fonction à Pékin.
Le plateau présenté tient compte d'un parcours dénué de grosses difficultés hormis des cols de moyenne montagne (entre 700 et 800 m d'altitude) dans la 3e étape. Il comporte nombre de sprinteurs (Galimzyanov, Haussler, Bos, Appollonio, Howard, J.J. Haedo, Chicchi) et de rouleurs, à commencer par le nouveau champion du monde du contre-la-montre, l'Allemand Tony Martin, favori logique.
Au départ du Nid d'Oiseau, le stade emblématique des JO, Martin retrouvera d'autres spécialistes du chrono (Boom, Bobridge, Millar, Weestra, Froome, Brajkovic, Dowsett). Mais aussi le Slovaque Peter Sagan, vainqueur de trois étapes de la Vuelta, et l'Espagnol Samuel Sanchez, qui avait conquis l'or olympique dans la course sur route, voici trois ans, près de la Grande Muraille.
Au-delà de l'aspect sportif d'une course qui avantage les grands rouleurs, en raison d'un contre-la-montre de 11,3 kilomètres programmé en ouverture au Parc olympique de 2008, l'épreuve marque la volonté de l'Union cycliste internationale (UCI) d'ouvrir son sport à d'autres continents.
Après l'Océanie (Tour Down Under, Australie) et l'Amérique (GP de Québec et de Montréal, Canada), l'Asie possède désormais une compétition inscrite d'emblée au calendrier mondial (WorldTour), la première division du cyclisme.
L'enjeu était assez important pour que plusieurs formations aient voulu l'utiliser comme moyen de pression sur l'UCI pour la dissuader de son projet d'interdiction totale des oreillettes en 2012. La situation actuelle a été finalement gelée une année de plus et l'ensemble des formations de l'élite a effectué le déplacement en Chine.
Programmée par contrat pour les quatre prochaines années, l'épreuve a été voulue par les autorités de la capitale, doublement intéressées. D'abord pour une raison de stratégie environnementale, afin de favoriser l'usage du vélo pour mode de déplacement. Ensuite, pour pérenniser l'héritage des JO de 2008, dont les installations les plus prestigieuses, le stade (Nid d'Oiseau) et la piscine (Cube d'eau) olympiques, accueillent le départ et l'arrivée du contre-la-montre inaugural.
Pour un maillot rouge
Le parcours, dans le nord-ouest de Pékin, cultive la même thématique. La deuxième étape rejoint la zone écologique de Mentougou, présentée comme le poumon vert de la région. La troisième passe près du circuit de la course sur route 2008, la quatrième arrive à Shunyi, site des compétitions d'aviron et de canoë aux derniers JO, et la cinquième et dernière relie la place Tienanmen au Parc olympique, où le vainqueur final portera un maillot rouge sur le podium.
Devant l'importance des intérêts en jeu, compte tenu de la puissance chinoise, l'UCI a cherché à mettre toutes les cartes de son côté. Elle a fait appel au principal opérateur de son sport (ASO), qui gèrera l'aspect sportif. Le directeur de course du Tour de France, Jean-François Pescheux, occupera la même fonction à Pékin.
Le plateau présenté tient compte d'un parcours dénué de grosses difficultés hormis des cols de moyenne montagne (entre 700 et 800 m d'altitude) dans la 3e étape. Il comporte nombre de sprinteurs (Galimzyanov, Haussler, Bos, Appollonio, Howard, J.J. Haedo, Chicchi) et de rouleurs, à commencer par le nouveau champion du monde du contre-la-montre, l'Allemand Tony Martin, favori logique.
Au départ du Nid d'Oiseau, le stade emblématique des JO, Martin retrouvera d'autres spécialistes du chrono (Boom, Bobridge, Millar, Weestra, Froome, Brajkovic, Dowsett). Mais aussi le Slovaque Peter Sagan, vainqueur de trois étapes de la Vuelta, et l'Espagnol Samuel Sanchez, qui avait conquis l'or olympique dans la course sur route, voici trois ans, près de la Grande Muraille.