Le gros moteur des cadors du chrono
Cyclisme vendredi, 20 juil. 2007. 12:03 jeudi, 12 déc. 2024. 19:02
CASTRES - Le peloton a l'habitude de dire des coureurs puissants et dominateurs du contre-la-montre qu'ils ont "de gros moteurs", un terme du jargon cycliste qui correspond néanmoins à une réalité physiologique.
La technique, la position sur le vélo, la pénétration dans l'air -- que certains travaillent en soufflerie -- sont évidemment essentiels.
Mais les spécialistes du chrono que l'on verra à l'oeuvre samedi ont aussi, en commun, certaines caractéristiques morphologiques et cardio-vasculaires.
Ils sont souvent grands, longilignes, dotés d'un rapport poids/puissance élevé, et suffisamment lourds pour profiter de la force d'inertie sur le plat ou contre le vent.
"Lorsqu'un coureur perd du poids pour améliorer ses qualités de grimpeur, il perd aussi de la puissance en contre-la-montre. C'est ce qui est arrivé à Christophe Moreau cette saison", explique Vincent Lavenu, le manager du Français chez AG2R.
L'autre secret des "gros moteurs" se trouve dans le coeur et les poumons.
Jusqu'à un certain rythme cardiaque, le coeur alimente normalement les muscles en oxygène, et permet un effort de longue durée.
Au delà de ce seuil, variable selon les individus, le coeur n'arrive plus à oxygéner les muscles. Le cycliste se met alors "dans le rouge", selon le terme consacré du peloton, également emprunté au vocabulaire de l'automobile.
La force du mental
Les paramètres importants sont la capacité du coeur à alimenter les muscles en oxygène (VO2max), et la capacité à "faire monter les pulsations", comme le disent les coureurs, c'est à dire la possibilité d'accélérer le rythme cardiaque sur une longue durée.
Les garçons qui cumulent ces qualités spécifiques, morphologiques et cardiaques, sont qualifiés de "rouleurs", par opposition aux grimpeurs, gabarits légers à l'aise sur les fortes pentes, ou au "puncheurs", capables de placer des accélérations brèves mais fulgurantes.
"Evidemment, la puissance contre-la-montre est d'abord une question de génétique, de qualités naturelles, de gabarit", tempère le docteur Rivat, l'un des médecins de l'assistance médicale du Tour. "Certaines de ces qualités s'améliorent par l'entraînement mais le plus important, c'est le mental, la force d'aller au delà de ses propres limites et de supporter la souffrance".
"Sur un grand tour, la différence entre les spécialistes du contre-la-montre et les autres coureurs a d'ailleurs tendance à s'estomper au fur et à mesure que les jours passent", renchérit le Dr Gérard Guillaume, médecin de la Française des Jeux: "En milieu ou fin de Tour, la forme du moment et surtout la motivation sont des facteurs importants de la performance".
La technique, la position sur le vélo, la pénétration dans l'air -- que certains travaillent en soufflerie -- sont évidemment essentiels.
Mais les spécialistes du chrono que l'on verra à l'oeuvre samedi ont aussi, en commun, certaines caractéristiques morphologiques et cardio-vasculaires.
Ils sont souvent grands, longilignes, dotés d'un rapport poids/puissance élevé, et suffisamment lourds pour profiter de la force d'inertie sur le plat ou contre le vent.
"Lorsqu'un coureur perd du poids pour améliorer ses qualités de grimpeur, il perd aussi de la puissance en contre-la-montre. C'est ce qui est arrivé à Christophe Moreau cette saison", explique Vincent Lavenu, le manager du Français chez AG2R.
L'autre secret des "gros moteurs" se trouve dans le coeur et les poumons.
Jusqu'à un certain rythme cardiaque, le coeur alimente normalement les muscles en oxygène, et permet un effort de longue durée.
Au delà de ce seuil, variable selon les individus, le coeur n'arrive plus à oxygéner les muscles. Le cycliste se met alors "dans le rouge", selon le terme consacré du peloton, également emprunté au vocabulaire de l'automobile.
La force du mental
Les paramètres importants sont la capacité du coeur à alimenter les muscles en oxygène (VO2max), et la capacité à "faire monter les pulsations", comme le disent les coureurs, c'est à dire la possibilité d'accélérer le rythme cardiaque sur une longue durée.
Les garçons qui cumulent ces qualités spécifiques, morphologiques et cardiaques, sont qualifiés de "rouleurs", par opposition aux grimpeurs, gabarits légers à l'aise sur les fortes pentes, ou au "puncheurs", capables de placer des accélérations brèves mais fulgurantes.
"Evidemment, la puissance contre-la-montre est d'abord une question de génétique, de qualités naturelles, de gabarit", tempère le docteur Rivat, l'un des médecins de l'assistance médicale du Tour. "Certaines de ces qualités s'améliorent par l'entraînement mais le plus important, c'est le mental, la force d'aller au delà de ses propres limites et de supporter la souffrance".
"Sur un grand tour, la différence entre les spécialistes du contre-la-montre et les autres coureurs a d'ailleurs tendance à s'estomper au fur et à mesure que les jours passent", renchérit le Dr Gérard Guillaume, médecin de la Française des Jeux: "En milieu ou fin de Tour, la forme du moment et surtout la motivation sont des facteurs importants de la performance".