Le maillot jaune à Bertogliati: soulagement pour Armstrong
Cyclisme dimanche, 7 juil. 2002. 13:54 dimanche, 15 déc. 2024. 04:48
LUXEMBOURG (AP) - Lance Armstrong a joué à qui perd gagne, dimanche, sur les routes de la "petite Suisse luxembourgeoise". L'Américain s'est débarrassé de l'encombrant maillot jaune conquis samedi dans le prologue, lors d'une première étape mouvementée du 89e Tour de France marquée par la longue échappée de trois hommes, deux chutes inquiétantes de Christophe Moreau, et la victoire du Suisse Rubens Bertogliati au terme des 192,5 kilomètres disputés en boucle autour de Luxembourg.
Parti peu après le passage sous la flamme rouge, le Suisse de 23 ans de la Lampre a pris le maillot jaune en empochant les 20 secondes de bonification attribuées au vainqueur de l'étape, alors qu'il n'avait concédé que 17 secondes à l'Américain, samedi, lors des sept kilomètres courus contre le chronomètre.
En force, Bertogliati a fait coup double étape-maillot jaune, alors que l'Allemand Erik Zabel, lancé mais trop tard par le "train rose" de la Telekom, est venu mourir à la deuxième place, devant l'Australien Robbie McEwen (Lotto) monté sur la troisième marche du podium.
"Je suis très content", a déclaré Bertogliati, professionnel depuis deux ans dans la formation italienne et qui participe à son deuxième Tour de France.
"J'ai essayé de rester tranquille toute l'étape, de résister aux attaques, pour prendre ma chance à l'arrivée. C'est incroyable de remporter l'étape et le maillot jaune".
Bertogliati compte désormais trois secondes d'avance sur Laurent Jalabert et Armstrong au classement général.
"Les jambes sont bonnes", avait déclaré Jalabert au départ. Il le prouvait en comblant immédiatement ses deux secondes de retard sur l'Américain lors du premier sprint bonification de l'épreuve à Heiderscheid, qui voyait l'Allemand Erik Zabel, soucieux de décrocher à Paris son septième maillot vert, fêter dignement son 32e anniversaire en empochant 10 secondes de "primes", contre six pour Stuart O'Grady deuxième, et deux à Jalabert, troisième.
Trois kilomètres plus loin, la première des trois chutes collectives de la journée impliquait 23 coureurs. Jacky Durand, le vétéran de la formation 'Fdjeux.com' l'avait expliqué le matin au Grand-Duc Henri, venu couper le ruban libérant les 189 coureurs des 21 équipes.
"Le peloton est affamé les premiers jours, c'est pourquoi il faut être vigilant car les chutes peuvent être nombreuses"... La principale victime était Christophe Moreau, déjà meurtri à la jambe avant le championnat de France disputé dimanche dernier. Le favori français pour le classement général, quatrième de l'épreuve il y a deux ans, tombait deux fois, la dernière avec l'un des autres "cadors", l'Américain Tyler Hamilton. Ils repartaient en grimaçant et l'inquiétude gagnait le clan 'Crédit Agricole', puisque le coureur français pointait au général dimanche soir en 135e position, à 3,47 minutes de Bertogliati.
Jérôme Pineau (Bonjour), le cadet du Tour 2002 avec 22 printemps à peine sonnés, avait lu le matin le serment des coureurs, où il devait affirmer en tant que porte-parole du peloton "le respect de l'éthique de la grande compétition à laquelle nous allons participer. Nous ferons preuve de loyauté et de fair-play dans toutes les situations".
C'est à une allure TGV que le peloton devait traverser les Ardennes luxembourgeoises. La première chute provoquait la première cassure et l'échappée de trois hommes qui devaient rester plus de 100 kilomètres en tête: Séphane Berges (AG2R), Christophe Mengin (Fdj.com) et Ludo Dierckxsens, le premier coureur de la Lampre à se mettre en évidence.
L'ascension de la côte de troisième catégorie de Wormeldange au 147e kilomètre, avec un passage à 18 pour cent de déclivité, remettait les pendules à l'heure. Les "ténors" emmenés par Armstrong faisaient la jonction, une brève échappée impulsée ensuite par l'autre Lampre Marco Serpellini n'était que feu de paille... Bertogliati profitait du regroupement général et d'un petit flottement des sprinters pour remporter sa première victoire d'étape dans le Tour de France.
Armstrong, arrivé 30e dans le peloton, pouvait savourer. Il n'aura plus aucune pression mardi au départ de la deuxième étape longue de 181 kilomètres qui conduira les coureurs de Luxembourg à Sarrebruck en Allemagne.
Les autres favoris, notamment les Once Igor Gonzalez de Galdeano et Joseba Beloki, classés à neuf et 13 secondes d'Armstrong, étaient eux aussi heureux, comme leur directeur sportif Manolo Saiz.
"la victoire d'Armstrong dans le prologue ne m'a pas surpris, il est le meilleur en contre-la-montre. Mais je ne suis pas inquiet, l'écart est normal sur Galdeano et Beloki, ils sont très contents de leurs résultats".
Jean-Marie Leblanc, le directeur du Tour, a vu ses prévisions réalisées, lui qui déclarait le matin: "Armstrong a tactiquement intérêt à laisser prendre le maillot jaune par quelqu'un d'autre afin que celui-ci l'aide à contrôler le peloton jusqu'à la montagne. Il m'a impressionné au prologue, car il a gagné la course dans la deuxième partie, dans la côte, alors que Jalabert s'est montré plus à l'aise dans la descente", ce qui est plus facile.
Un autre inconditionnel d'Armstrong était Peter Ferpeluk Jr, l'ambassadeur américain au Luxembourg.
"Il est une superbe vitrine pour les Etats-Unis, son histoire appartient au monde, et il reste l'un des athlètes les plus grands de la planète", avait-il dit au départ, après avoir félicité le Texan.
Parti peu après le passage sous la flamme rouge, le Suisse de 23 ans de la Lampre a pris le maillot jaune en empochant les 20 secondes de bonification attribuées au vainqueur de l'étape, alors qu'il n'avait concédé que 17 secondes à l'Américain, samedi, lors des sept kilomètres courus contre le chronomètre.
En force, Bertogliati a fait coup double étape-maillot jaune, alors que l'Allemand Erik Zabel, lancé mais trop tard par le "train rose" de la Telekom, est venu mourir à la deuxième place, devant l'Australien Robbie McEwen (Lotto) monté sur la troisième marche du podium.
"Je suis très content", a déclaré Bertogliati, professionnel depuis deux ans dans la formation italienne et qui participe à son deuxième Tour de France.
"J'ai essayé de rester tranquille toute l'étape, de résister aux attaques, pour prendre ma chance à l'arrivée. C'est incroyable de remporter l'étape et le maillot jaune".
Bertogliati compte désormais trois secondes d'avance sur Laurent Jalabert et Armstrong au classement général.
"Les jambes sont bonnes", avait déclaré Jalabert au départ. Il le prouvait en comblant immédiatement ses deux secondes de retard sur l'Américain lors du premier sprint bonification de l'épreuve à Heiderscheid, qui voyait l'Allemand Erik Zabel, soucieux de décrocher à Paris son septième maillot vert, fêter dignement son 32e anniversaire en empochant 10 secondes de "primes", contre six pour Stuart O'Grady deuxième, et deux à Jalabert, troisième.
Trois kilomètres plus loin, la première des trois chutes collectives de la journée impliquait 23 coureurs. Jacky Durand, le vétéran de la formation 'Fdjeux.com' l'avait expliqué le matin au Grand-Duc Henri, venu couper le ruban libérant les 189 coureurs des 21 équipes.
"Le peloton est affamé les premiers jours, c'est pourquoi il faut être vigilant car les chutes peuvent être nombreuses"... La principale victime était Christophe Moreau, déjà meurtri à la jambe avant le championnat de France disputé dimanche dernier. Le favori français pour le classement général, quatrième de l'épreuve il y a deux ans, tombait deux fois, la dernière avec l'un des autres "cadors", l'Américain Tyler Hamilton. Ils repartaient en grimaçant et l'inquiétude gagnait le clan 'Crédit Agricole', puisque le coureur français pointait au général dimanche soir en 135e position, à 3,47 minutes de Bertogliati.
Jérôme Pineau (Bonjour), le cadet du Tour 2002 avec 22 printemps à peine sonnés, avait lu le matin le serment des coureurs, où il devait affirmer en tant que porte-parole du peloton "le respect de l'éthique de la grande compétition à laquelle nous allons participer. Nous ferons preuve de loyauté et de fair-play dans toutes les situations".
C'est à une allure TGV que le peloton devait traverser les Ardennes luxembourgeoises. La première chute provoquait la première cassure et l'échappée de trois hommes qui devaient rester plus de 100 kilomètres en tête: Séphane Berges (AG2R), Christophe Mengin (Fdj.com) et Ludo Dierckxsens, le premier coureur de la Lampre à se mettre en évidence.
L'ascension de la côte de troisième catégorie de Wormeldange au 147e kilomètre, avec un passage à 18 pour cent de déclivité, remettait les pendules à l'heure. Les "ténors" emmenés par Armstrong faisaient la jonction, une brève échappée impulsée ensuite par l'autre Lampre Marco Serpellini n'était que feu de paille... Bertogliati profitait du regroupement général et d'un petit flottement des sprinters pour remporter sa première victoire d'étape dans le Tour de France.
Armstrong, arrivé 30e dans le peloton, pouvait savourer. Il n'aura plus aucune pression mardi au départ de la deuxième étape longue de 181 kilomètres qui conduira les coureurs de Luxembourg à Sarrebruck en Allemagne.
Les autres favoris, notamment les Once Igor Gonzalez de Galdeano et Joseba Beloki, classés à neuf et 13 secondes d'Armstrong, étaient eux aussi heureux, comme leur directeur sportif Manolo Saiz.
"la victoire d'Armstrong dans le prologue ne m'a pas surpris, il est le meilleur en contre-la-montre. Mais je ne suis pas inquiet, l'écart est normal sur Galdeano et Beloki, ils sont très contents de leurs résultats".
Jean-Marie Leblanc, le directeur du Tour, a vu ses prévisions réalisées, lui qui déclarait le matin: "Armstrong a tactiquement intérêt à laisser prendre le maillot jaune par quelqu'un d'autre afin que celui-ci l'aide à contrôler le peloton jusqu'à la montagne. Il m'a impressionné au prologue, car il a gagné la course dans la deuxième partie, dans la côte, alors que Jalabert s'est montré plus à l'aise dans la descente", ce qui est plus facile.
Un autre inconditionnel d'Armstrong était Peter Ferpeluk Jr, l'ambassadeur américain au Luxembourg.
"Il est une superbe vitrine pour les Etats-Unis, son histoire appartient au monde, et il reste l'un des athlètes les plus grands de la planète", avait-il dit au départ, après avoir félicité le Texan.