Le plus beau jour de la vie de Garate
Cyclisme samedi, 25 juil. 2009. 14:51 mercredi, 11 déc. 2024. 12:34
MONT VENTOUX - Juan Manuel Garate, vainqueur de l'étape reine du Tour 2009 au Ventoux, est un garçon doué, bon grimpeur, qui avoue avec simplicité qu'il préfère le statut d'équipier peu en vue aux pressions qui pèsent sur les épaules d'un leader d'équipe.
"J'étais venu sur ce Tour surtout pour aider mon leader, Denis Menchov", a expliqué l'Espagnol de 33 ans, au septième ciel après sa victoire sur le Géant de Provence: "Pour moi, c'est le plus beau jour de ma carrière et de ma vie. J'avais été champion d'Espagne (en 2005), j'avais gagné une étape sur la Vuelta, une sur le Giro, il ne me manquait plus qu'une victoire sur le Tour pour réaliser tous mes rêves de cycliste."
Juan Manuel débute chez les professionnels dans l'équipe italienne Lampre, où il reste pendant cinq ans, et travaille au service de Gilberto Simoni. Il passe ensuite une saison chez Saunier Duval, avant de signer chez Quick Step, qu'il ne quittera que fin 2008.
De ses deux dernières expériences, il ressort un peu désorienté, pour avoir été mis trop en avant. "Je m'étais fixé un niveau d'exigence très élevé, au maximum de mes possibilités, et je voyais que je n'y arrivais pas", raconte-t-il: "Je me suis dit que si ça ne fonctionnait pas comme leader sur un grand Tour, je pouvais au moins être aux côtés d'un autre pour l'accompagner dans le final de nombreuses étapes pour l'aider. Ça te permet de courir avec moins de pression, en essayant juste d'être parmi les quinze derniers coureurs en tête dans le final des étapes difficiles. Arriver à faire ça dans un Tour est très gratifiant".
Retour aux origines
En arrivant chez Rabobank en début de saison, Garate semblait presque soulagé: "Je vais revenir à mes origines, à ce que je faisais en débutant le vélo: travailler pour un leader".
Samedi dans le Ventoux, Garate le modeste a donc forcé sa nature, pour l'emporter au terme d'une course intelligente.
Apparemment heureux dans sa nouvelle équipe, il affirme que les différences de culture ne le dérangent pas: "J'ai toujours couru dans des formations étrangères et je n'ai jamais eu de problème. Tu t'habitues vite, surtout quand tu as plusieurs années de professionnalisme derrière toi".
"Chez Rabobank, poursuit-il, j'ai trouvé un groupe très sérieux, très professionnel, très organisé, où tout est programmé au millimètre. En octobre, on nous a réunis trois jours pour faire des tests d'efforts et des photos. Et puis on est allé voir les Six Jours d'Amsterdam".
En décembre, nouveau rassemblement, en Allemagne cette fois, pour un stage sportif dans le massif de l'Eifel, destiné à souder le groupe. "Un jour, ils avaient programmé une sortie en VTT. Il commençait à neiger, mais personne n'a protesté. On a fait nos trois heures de vélo. C'est une équipe très disciplinée".
C'est pendant ce stage, où il a également pratiqué le ski de fond, que Juan Manuel a pris langue avec le préparateur physique de Rabobank, qui lui a concocté un programme personnalisé d'entraînement.
En fin de saison, le vainqueur du Ventoux ira se ressourcer dans son village de Hondarribia, la localité du pays basque où il vit en famille. Il raccrochera le vélo pendant un mois, et récupèrera des souffrances d'un métier exigeant: "J'aime me déconnecter totalement du vélo à l'intersaison, tout oublier. Tous les ans je fais la même chose", dit-il.
"J'étais venu sur ce Tour surtout pour aider mon leader, Denis Menchov", a expliqué l'Espagnol de 33 ans, au septième ciel après sa victoire sur le Géant de Provence: "Pour moi, c'est le plus beau jour de ma carrière et de ma vie. J'avais été champion d'Espagne (en 2005), j'avais gagné une étape sur la Vuelta, une sur le Giro, il ne me manquait plus qu'une victoire sur le Tour pour réaliser tous mes rêves de cycliste."
Juan Manuel débute chez les professionnels dans l'équipe italienne Lampre, où il reste pendant cinq ans, et travaille au service de Gilberto Simoni. Il passe ensuite une saison chez Saunier Duval, avant de signer chez Quick Step, qu'il ne quittera que fin 2008.
De ses deux dernières expériences, il ressort un peu désorienté, pour avoir été mis trop en avant. "Je m'étais fixé un niveau d'exigence très élevé, au maximum de mes possibilités, et je voyais que je n'y arrivais pas", raconte-t-il: "Je me suis dit que si ça ne fonctionnait pas comme leader sur un grand Tour, je pouvais au moins être aux côtés d'un autre pour l'accompagner dans le final de nombreuses étapes pour l'aider. Ça te permet de courir avec moins de pression, en essayant juste d'être parmi les quinze derniers coureurs en tête dans le final des étapes difficiles. Arriver à faire ça dans un Tour est très gratifiant".
Retour aux origines
En arrivant chez Rabobank en début de saison, Garate semblait presque soulagé: "Je vais revenir à mes origines, à ce que je faisais en débutant le vélo: travailler pour un leader".
Samedi dans le Ventoux, Garate le modeste a donc forcé sa nature, pour l'emporter au terme d'une course intelligente.
Apparemment heureux dans sa nouvelle équipe, il affirme que les différences de culture ne le dérangent pas: "J'ai toujours couru dans des formations étrangères et je n'ai jamais eu de problème. Tu t'habitues vite, surtout quand tu as plusieurs années de professionnalisme derrière toi".
"Chez Rabobank, poursuit-il, j'ai trouvé un groupe très sérieux, très professionnel, très organisé, où tout est programmé au millimètre. En octobre, on nous a réunis trois jours pour faire des tests d'efforts et des photos. Et puis on est allé voir les Six Jours d'Amsterdam".
En décembre, nouveau rassemblement, en Allemagne cette fois, pour un stage sportif dans le massif de l'Eifel, destiné à souder le groupe. "Un jour, ils avaient programmé une sortie en VTT. Il commençait à neiger, mais personne n'a protesté. On a fait nos trois heures de vélo. C'est une équipe très disciplinée".
C'est pendant ce stage, où il a également pratiqué le ski de fond, que Juan Manuel a pris langue avec le préparateur physique de Rabobank, qui lui a concocté un programme personnalisé d'entraînement.
En fin de saison, le vainqueur du Ventoux ira se ressourcer dans son village de Hondarribia, la localité du pays basque où il vit en famille. Il raccrochera le vélo pendant un mois, et récupèrera des souffrances d'un métier exigeant: "J'aime me déconnecter totalement du vélo à l'intersaison, tout oublier. Tous les ans je fais la même chose", dit-il.