NANTERRE - Le procès du géant de l'énergie français EDF et du cycliste américain Floyd Landis, poursuivis pour avoir espionné respectivement Greenpeace et le laboratoire national anti-dopage en 2006, s'est ouvert lundi près de Paris, sans le champion déchu.

Floyd Landis, vainqueur déchu du Tour de France 2006 après un contrôle anti-dopage positif, et son entraîneur Arnie Baker, qui ont toujours refusé de se présenter devant la justice, étaient absents à l'ouverture du procès devant le tribunal correctionnel de Nanterre.

Dans ce procès, l'entreprise EDF (Electricité de France), deux anciens responsables de sa sécurité, un ex-militaire, et un ancien de la DGSE (service de renseignements français) reconverti dans une société d'intelligence économique, Kargus Consultants.

Cette complexe affaire d'espionnage a débuté en 2006 par une plainte du Laboratoire national du dépistage du dopage (LNDD), dénonçant des intrusions dans son système informatique.

Au centre du dossier, Alain Quiros, 39 ans, autodidacte, installé au Maroc, accusé d'être un pirate informatique et d'avoir récupéré grâce à un programme espion des milliers de documents confidentiels, moyennant finances.

Son ordinateur s'est révélé être une mine de documents révélant l'espionnage de l'organisation de protection de l'environnement Greenpeace par EDF, du LNDD et d'un avocat.

Au cours du procès, prévu pour durer deux semaines, le volet économique risque d'écraser celui impliquant Floyd Landis et Arnie Baker.

Visés par un mandat d'arrêt international depuis janvier 2010, les deux hommes sont poursuivis pour avoir obtenu illégalement, via une officine employant également M. Quiros, des documents du LNDD afin de contester les résultats montrant que Floyd Landis s'était dopé.