PARIS (AFP) - Le nouveau UCI ProTour, qui démarre le 6 mars par Paris-Nice, a été qualifié de "virtuel" par Patrice Clerc, président d'ASO (Amaury Sport Organisation), qui a maintenu son opposition à ce circuit conçu pour regrouper sur quatre ans l'élite des équipes et des épreuves cyclistes.

"Le ProTour tel que le veut M. Verbruggen (président de l'Union cycliste internationale) est purement virtuel. On n'y est pas dedans", a déclaré Patrice Clerc dans un entretien à l'AFP au lendemain de la présentation officielle, lundi, de Paris-Nice.

"Le ProTour n'est pas lancé. Comme chaque année, le calendrier démarre avec des courses telles que Paris-Nice, Milan-Sanremo, qui ont 70, 100 ans d'existence. Pour sauver la saison, on a pris une décision d'apaisement, ce que j'ai appelé une décision a minima, sur un calendrier avec participation d'équipes. C'est là-dessus que l'on a donné notre accord, sur rien d'autre", a ajouté le président d'ASO, qui organise également Paris-Nice.

Les organisateurs des trois grands tours nationaux (Italie, France, Espagne) sont en conflit ouvert depuis le mois de septembre avec l'UCI sur le ProTour.

"Le ProTour tel que l'a présenté l'UCI, avec un engagement sur quatre ans, à la fois pour les équipes et les épreuves, la mise en commun de moyens, la création d'une marque, c'est non", a martelé Patrice Clerc, toujours opposé à l'architecture d'un système fermé: "Avec ce système-là, l'aventure d'une équipe comme celle de Jean-René Bernaudeau (Bouygues Telecom) serait impossible."

Le président d'ASO s'est réjoui toutefois de l'engagement des équipes sur un code éthique (ou de bonne conduite) tout en restant prudent: "Le préalable éthique est apparemment réglé. (...) Pas de procès d'intention mais il faut voir. Pour nous, c'était un préalable, ce rappel que le problème numéro un tourne autour de l'éthique et du dopage. (...) Aujourd'hui, c'est un engagement. Je souhaite le plus ardemment que cela fonctionne."