Le spectre du dopage resurgit au Tour de France
Cyclisme jeudi, 1 juil. 2004. 13:19 jeudi, 12 déc. 2024. 05:35
LIEGE, Belgique (AP) - La 91e édition du Tour de France s'élancera de Liège samedi dans une ambiance délétère. Les derniers rebondissements de "l'affaire Cofidis", les déclarations de coureurs repentis et la parution d'un livre (L.A. Confidentiel) mettant en cause le quintuple vainqueur de la Grande Boucle Lance Armstrong ont fait resurgir le spectre du dopage.
Jamais depuis l'affaire Festina, en 1998, la plus grande course à étapes du monde n'avait connu pareille atmosphère avant son départ.
Le dopage, que même les célébrations du Tour du Centenaire n'étaient pas parvenu à faire totalement oublier (le contrôle positif à l'EPO de Llorente révélé à l'arrivée de la course), a secoué le petit monde du vélo depuis le début de l'année.
Résultat, les organisateurs du Tour ont décidé la semaine dernière de ne pas autoriser à prendre le départ tous les coureurs se trouvant sous le coup d'une instruction judiciaire ou d'une enquête de police.
Le Tour s'est ainsi privé de deux éléments de premier plan, le Français Cédric Vasseur et le Britannique David Millar, mis en cause dans l'affaire Cofidis, la formation nordiste malmenée depuis le printemps.
Millar, champion du monde du contre-la-montre, a été interpellé la semaine dernière à Biarritz dans le cadre de l'enquête. L'Ecossais a été remis en liberté, mais au cours de sa garde à vue il a admis s'être dopé à l'EPO.
Avant le coureur britannique, l'ancien coureur de la Kelme Jesus Manzano et le Français Philippe Gaumont avaient fait parler d'eux en expliquant comment ils s'étaient dopés pendant des années sans se faire prendre. Et la mort de l'ancien vainqueur du Tour de France Marco Pantani au mois de février après une overdose de cocaïne a un peu plus discrédité le milieu.
"J'appréhende cette épreuve avec crainte et vigilance", a déclaré jeudi dans les colonnes du journal 'L'Equipe' le nouveau président du Conseil de prévoyance et de Lutte contre le Dopage (CPLD), Marc Sanson. "Ce n'est pas la possible survenue de nouvelles affaires de dopage qui m'inquiète, mais plutôt l'impact qu'elles pourraient avoir sur ce sport, déjà passablement déconsidéré. (...) Le cyclisme est bien loin d'être assaini."
Nouveau cas
Jeudi matin à Liège, l'un des 189 coureurs du peloton, l'Espagnol Gorka Gonzalez (Euskaltel-Euskadi), a été déclaré inapte après un contrôle sanguin qui a révélé que l'un de ses paramètres était au-dessus de la limite autorisée. Au début du mois de juin, un autre coureur de la formation basque, David Etxebarria, avait lui aussi été déclaré inapte, faisant naître les soupçons sur les méthodes de préparation de son équipe.
Le directeur du Tour, Jean-Marie Leblanc, qui avait su faire face à l'affaire Festina il y a six ans, a laissé entendre que des descentes de policiers pourraient avoir lieu sur le Tour cette année, à l'image de celles effectuées par les carabiniers lors du dernier Giro.
Malgré tout, l'ancien journaliste reste confiant dans l'avenir de son sport. "Depuis 1998, nous sommes habitués à ce que chaque année au mois de juin des livres sortent, des émissions soient réalisées sur le thème du dopage, et nous avons aussi été habitués à ce que des opérations de justice ou de police s'enclenchent", a-t-il déclaré à l'Associated Press. "Ce n'est pas agréable. Néanmoins, on peut considérer qu'au départ de Liège, une grande majorité des coureurs, qui seront soumis à un maximum de contrôle, seront dignes de participer au Tour."
Jamais depuis l'affaire Festina, en 1998, la plus grande course à étapes du monde n'avait connu pareille atmosphère avant son départ.
Le dopage, que même les célébrations du Tour du Centenaire n'étaient pas parvenu à faire totalement oublier (le contrôle positif à l'EPO de Llorente révélé à l'arrivée de la course), a secoué le petit monde du vélo depuis le début de l'année.
Résultat, les organisateurs du Tour ont décidé la semaine dernière de ne pas autoriser à prendre le départ tous les coureurs se trouvant sous le coup d'une instruction judiciaire ou d'une enquête de police.
Le Tour s'est ainsi privé de deux éléments de premier plan, le Français Cédric Vasseur et le Britannique David Millar, mis en cause dans l'affaire Cofidis, la formation nordiste malmenée depuis le printemps.
Millar, champion du monde du contre-la-montre, a été interpellé la semaine dernière à Biarritz dans le cadre de l'enquête. L'Ecossais a été remis en liberté, mais au cours de sa garde à vue il a admis s'être dopé à l'EPO.
Avant le coureur britannique, l'ancien coureur de la Kelme Jesus Manzano et le Français Philippe Gaumont avaient fait parler d'eux en expliquant comment ils s'étaient dopés pendant des années sans se faire prendre. Et la mort de l'ancien vainqueur du Tour de France Marco Pantani au mois de février après une overdose de cocaïne a un peu plus discrédité le milieu.
"J'appréhende cette épreuve avec crainte et vigilance", a déclaré jeudi dans les colonnes du journal 'L'Equipe' le nouveau président du Conseil de prévoyance et de Lutte contre le Dopage (CPLD), Marc Sanson. "Ce n'est pas la possible survenue de nouvelles affaires de dopage qui m'inquiète, mais plutôt l'impact qu'elles pourraient avoir sur ce sport, déjà passablement déconsidéré. (...) Le cyclisme est bien loin d'être assaini."
Nouveau cas
Jeudi matin à Liège, l'un des 189 coureurs du peloton, l'Espagnol Gorka Gonzalez (Euskaltel-Euskadi), a été déclaré inapte après un contrôle sanguin qui a révélé que l'un de ses paramètres était au-dessus de la limite autorisée. Au début du mois de juin, un autre coureur de la formation basque, David Etxebarria, avait lui aussi été déclaré inapte, faisant naître les soupçons sur les méthodes de préparation de son équipe.
Le directeur du Tour, Jean-Marie Leblanc, qui avait su faire face à l'affaire Festina il y a six ans, a laissé entendre que des descentes de policiers pourraient avoir lieu sur le Tour cette année, à l'image de celles effectuées par les carabiniers lors du dernier Giro.
Malgré tout, l'ancien journaliste reste confiant dans l'avenir de son sport. "Depuis 1998, nous sommes habitués à ce que chaque année au mois de juin des livres sortent, des émissions soient réalisées sur le thème du dopage, et nous avons aussi été habitués à ce que des opérations de justice ou de police s'enclenchent", a-t-il déclaré à l'Associated Press. "Ce n'est pas agréable. Néanmoins, on peut considérer qu'au départ de Liège, une grande majorité des coureurs, qui seront soumis à un maximum de contrôle, seront dignes de participer au Tour."