Le TDF embarrassé par l'affaire Rasmussen
Cyclisme samedi, 21 juil. 2007. 14:23 dimanche, 15 déc. 2024. 04:55
ALBI - La direction du Tour de France est apparue embarrassée samedi par le cas du maillot jaune Michael Rasmussen, laissant entendre que le Danois n'aurait pas été le bienvenu si son dossier avait été connu plus tôt.
A la question de savoir s'il ne regrettait pas d'avoir autorisé Rasmussen à poursuivre la course, malgré les soupçons, le directeur du Tour de France Christian Prudhomme a répondu laconiquement: "Ce que je regrette plus que jamais, c'est que nous n'ayions pas eu ces informations le 29 juin, ou dans les jours suivants, avant le départ du Tour".
"Qu'auriez-vous fait si vous aviez eu ces informations plus tôt?, a-t-on alors demandé à Prudhomme.
"Nous aurions mis l'équipe Rabobank devant ses responsabilités", a lâché le patron du Tour, quelques minutes après la cérémonie de remise du maillot jaune au Danois, qui a réussi une performance inattendue dans le contre-la-montre d'Albi en conservant la tête du classement général.
Selon une source proche du dossier, l'Union cycliste internationale (UCI) a demandé avant le Tour à Rabobank de retirer son coureur du Tour. "S'ils l'ont vraiment fait, c'est bien", a commenté Prudhomme, indiquant une deuxième fois implicitement que la présence de Rasmussen sur le Tour n'était pas souhaitée.
"Mais s'il l'ont demandé et qu'ils ne l'ont pas obtenu, c'est grave", a-t-il ajouté, dans une nouvelle pique lancée à l'UCI.
Dans une première réaction vendredi, Prudhomme avait indirectement mis en cause l'UCI, l'accusant de vouloir utiliser cette affaire pour affaiblir le Tour. "J'ai de plus en plus de mal à avoir confiance dans les hauts dirigeants de l'UCI", a-t-il ajouté samedi.
Atteinte à l'image
Rasmussen est sous le coup de plusieurs avertissements de l'UCI (Union cycliste internationale) et des autorités danoises antidopage, pour n'avoir pas communiqué ses lieux d'entraînement.
Ces informations ont été rendues publiques jeudi soir, lorsque la fédération danoise a annoncé que le maillot jaune du Tour de France ne serait pas sélectionné en équipe nationale pour les prochains championnats du monde et pour les jeux Olympiques de Pékin.
Le Tour n'a pas utilisé un article de son règlement qui prévoit la possibilité d'exclure un coureur "portant atteinte à l'image" de l'épreuve. En cas de désaccord, le litige est soumis au Tribunal arbitral du sport (TAS) suivant une procédure accélérée.
Dans un communiqué lu vendredi matin, Christian Prudhomme a rappelé que "Rasmussen a été déclaré apte par l'UCI, l'autorité de tutelle qui est en charge des contrôles".
Un avertissement n'étant pas une sanction, le Tour de France a considéré que, dans l'état actuel des informations dont il dispose, il n'avait pas matière à demander l'exclusion du Danois.
Le Danois, qui a ramené deux fois à Paris le maillot à pois du meilleur grimpeur, est précédé d'une réputation sulfureuse, que certains directeurs sportifs d'équipes présentes sur le Tour n'hésitent plus à évoquer ouvertement: "Si Rasmussen, pendant plusieurs semaines, n'a pas donné son emploi du temps, cela prête à plus qu'à de l'interrogation", a déclaré ainsi Marc Madiot, le directeur sportif de la Française des Jeux, résumant une opinion répandue parmi les suiveurs.
"Ces numéros que Rasmussen arrive à faire sur deux ou trois jours, il devrait pouvoir les faire une douzaine de fois dans l'année. Or, il ne les fait pas", accuse-t-il.
A la question de savoir s'il ne regrettait pas d'avoir autorisé Rasmussen à poursuivre la course, malgré les soupçons, le directeur du Tour de France Christian Prudhomme a répondu laconiquement: "Ce que je regrette plus que jamais, c'est que nous n'ayions pas eu ces informations le 29 juin, ou dans les jours suivants, avant le départ du Tour".
"Qu'auriez-vous fait si vous aviez eu ces informations plus tôt?, a-t-on alors demandé à Prudhomme.
"Nous aurions mis l'équipe Rabobank devant ses responsabilités", a lâché le patron du Tour, quelques minutes après la cérémonie de remise du maillot jaune au Danois, qui a réussi une performance inattendue dans le contre-la-montre d'Albi en conservant la tête du classement général.
Selon une source proche du dossier, l'Union cycliste internationale (UCI) a demandé avant le Tour à Rabobank de retirer son coureur du Tour. "S'ils l'ont vraiment fait, c'est bien", a commenté Prudhomme, indiquant une deuxième fois implicitement que la présence de Rasmussen sur le Tour n'était pas souhaitée.
"Mais s'il l'ont demandé et qu'ils ne l'ont pas obtenu, c'est grave", a-t-il ajouté, dans une nouvelle pique lancée à l'UCI.
Dans une première réaction vendredi, Prudhomme avait indirectement mis en cause l'UCI, l'accusant de vouloir utiliser cette affaire pour affaiblir le Tour. "J'ai de plus en plus de mal à avoir confiance dans les hauts dirigeants de l'UCI", a-t-il ajouté samedi.
Atteinte à l'image
Rasmussen est sous le coup de plusieurs avertissements de l'UCI (Union cycliste internationale) et des autorités danoises antidopage, pour n'avoir pas communiqué ses lieux d'entraînement.
Ces informations ont été rendues publiques jeudi soir, lorsque la fédération danoise a annoncé que le maillot jaune du Tour de France ne serait pas sélectionné en équipe nationale pour les prochains championnats du monde et pour les jeux Olympiques de Pékin.
Le Tour n'a pas utilisé un article de son règlement qui prévoit la possibilité d'exclure un coureur "portant atteinte à l'image" de l'épreuve. En cas de désaccord, le litige est soumis au Tribunal arbitral du sport (TAS) suivant une procédure accélérée.
Dans un communiqué lu vendredi matin, Christian Prudhomme a rappelé que "Rasmussen a été déclaré apte par l'UCI, l'autorité de tutelle qui est en charge des contrôles".
Un avertissement n'étant pas une sanction, le Tour de France a considéré que, dans l'état actuel des informations dont il dispose, il n'avait pas matière à demander l'exclusion du Danois.
Le Danois, qui a ramené deux fois à Paris le maillot à pois du meilleur grimpeur, est précédé d'une réputation sulfureuse, que certains directeurs sportifs d'équipes présentes sur le Tour n'hésitent plus à évoquer ouvertement: "Si Rasmussen, pendant plusieurs semaines, n'a pas donné son emploi du temps, cela prête à plus qu'à de l'interrogation", a déclaré ainsi Marc Madiot, le directeur sportif de la Française des Jeux, résumant une opinion répandue parmi les suiveurs.
"Ces numéros que Rasmussen arrive à faire sur deux ou trois jours, il devrait pouvoir les faire une douzaine de fois dans l'année. Or, il ne les fait pas", accuse-t-il.