Le TDF se félicite
Cyclisme jeudi, 26 juil. 2007. 10:17 vendredi, 13 déc. 2024. 21:27
PAU - La direction du Tour de France s'est félicitée jeudi matin à Pau du départ forcé du maillot jaune, le Danois Michael Rasmussen, qui concentrait des soupçons de dopage.
"Son départ est la meilleure chose qui nous soit arrivée depuis huit jours", a estimé Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France, avant le départ de la 17e étape.
Rasmussen viré par son équipe Rabobank mercredi, le soir même de sa victoire au sommet de l'Aubisque, le peloton du Tour ne compte plus de maillot jaune dans ses rangs.
L'Espagnol Alberto Contador (Discovery Channel) occupe la première place du classement virtuel devant l'Australien Cadel Evans, à 1 min 53 sec, et l'Américain Levi Leipheimer, à 2 min 49 sec.
Le prochain maillot jaune doit être remis à l'issue de la 17e étape, en fin d'après-midi, à Castelsarrasin.
"Le classement général est plus crédible aujourd'hui qu'hier", a déclaré Christian Prudhomme, interpellé sur la valeur sportive de la course.
Contador hors de cause de Puerto
Patrice Clerc, président de la société organisatrice ASO (Amaury Sport Organisation), est revenu sur le cas de Contador, qui n'avait pas été autorisé à participer au Tour de France 2006 suite à l'affaire de dopage Puerto en Espagne.
"Le nom de Contador figurait dans la partie du dossier qui a été connue l'année passée. (...) A une lecture plus précise, son nom était cité dans le cadre de conversations téléphoniques pour des résultats de courses. En aucun cas, son nom ne pouvait être lié à la clientèle de M. Fuentes. Il a été très vite mis hors de cause du dossier Puerto", a détaillé Patrice Clerc.
Sur Rasmussen, le président d'ASO a confirmé que le coureur danois avait menti à ses dirigeants à propos de sa localisation d'avant-Tour, "dans le but d'échapper clairement aux contrôles (antidopage) inopinés".
"Devant cette évidence, Michael Rasmussen ne pouvait pas continuer la course", a souligné Patrice Clerc. "Il est clair que ce manque de clarté, de transparence, devenait de plus en plus difficile à accepter".
Interrogé sur le rôle d'ASO dans cette décision de Rabobank, Patrice Clerc, patron d'ASO, a refusé d'utiliser le mot "pressions" mais a expliqué: "Il y a des mois que nous parlons aux sponsors et que nous mesurons avec eux les risques qui pèsent sur leurs entreprises, sur leurs marques" en cas de scandale sur le Tour de France.
L'union sacrée violée
"Oui, nous avons eu pas mal de discussions avec Rabobank ces derniers jours", a-t-il admis, sans donner d'autres détails.
Les responsables de la plus grande course du monde ont de nouveau accusé l'UCI d'avoir violé "l'union sacrée" décrétée contre le dopage, en ne fournissant pas au Tour les éléments en sa possession sur Rasmussen avant le départ de Londres le 7 juillet dernier.
"Nous avions décrété, nous le Tour, l'UCI et les équipes, une union sacrée contre le dopage, en mettant de côté nos divergences, pourtant nombreuses", a déclaré Patrice Clerc. "Cette union sacrée n'a pas été respectée".
"Des gens savaient et auraient dû nous le dire, l'UCI avait tous les éléments puisqu'elle avait envoyé un avertissement à Rasmussen le 29 juin", a renchéri Christian Prudhomme.
Le directeur du Tour a reproché à l'UCI et à l'équipe Rabobank de n'avoir rien dit sur le fait que Rasmussen avait manqué plusieurs contrôles antidopage inopinés, laissant le coureur venir sur le Tour et déclencher le scandale qui secoue la Grande Boucle depuis plusieurs jours.
Une suspicion "effrayante"
Christian Prudhomme est revenu sur l'exclusion de Rasmussen du Tour par sa propre équipe. "La suspicion était effrayante, il fallait la chasser", a-t-il souligné, "mais Rasmussen n'aurait jamais dû être au départ si on nous avait donné tous les éléments".
"Nous ne recommencerons pas un Tour de France sans avoir pris un certain nombre de garanties", a ajouté Patrice Clerc, laissant entendre ainsi que le Tour pourrait reprendre la maîtrise des invitations d'équipes et poserait un préalable éthique à définir avec l'aide des instances antidopage.
Le président d'ASO a reconnu par ailleurs qu'existait aujourd'hui "une présomption de culpabilité" après les innombrables affaires qui ont ébranlé le cyclisme et le Tour ces dernières années.
"Nous avons malheureusement à faire face à une présomption de culpabilité", a-t-il dit en réponse à une question sur Contador: "Il faut que nous puissions rétablir la présomption d'innocence pour tout le monde. Aujourd'hui c'est vrai, le système est ainsi fait qu'on a un petit doute derrière la tête."
"Son départ est la meilleure chose qui nous soit arrivée depuis huit jours", a estimé Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France, avant le départ de la 17e étape.
Rasmussen viré par son équipe Rabobank mercredi, le soir même de sa victoire au sommet de l'Aubisque, le peloton du Tour ne compte plus de maillot jaune dans ses rangs.
L'Espagnol Alberto Contador (Discovery Channel) occupe la première place du classement virtuel devant l'Australien Cadel Evans, à 1 min 53 sec, et l'Américain Levi Leipheimer, à 2 min 49 sec.
Le prochain maillot jaune doit être remis à l'issue de la 17e étape, en fin d'après-midi, à Castelsarrasin.
"Le classement général est plus crédible aujourd'hui qu'hier", a déclaré Christian Prudhomme, interpellé sur la valeur sportive de la course.
Contador hors de cause de Puerto
Patrice Clerc, président de la société organisatrice ASO (Amaury Sport Organisation), est revenu sur le cas de Contador, qui n'avait pas été autorisé à participer au Tour de France 2006 suite à l'affaire de dopage Puerto en Espagne.
"Le nom de Contador figurait dans la partie du dossier qui a été connue l'année passée. (...) A une lecture plus précise, son nom était cité dans le cadre de conversations téléphoniques pour des résultats de courses. En aucun cas, son nom ne pouvait être lié à la clientèle de M. Fuentes. Il a été très vite mis hors de cause du dossier Puerto", a détaillé Patrice Clerc.
Sur Rasmussen, le président d'ASO a confirmé que le coureur danois avait menti à ses dirigeants à propos de sa localisation d'avant-Tour, "dans le but d'échapper clairement aux contrôles (antidopage) inopinés".
"Devant cette évidence, Michael Rasmussen ne pouvait pas continuer la course", a souligné Patrice Clerc. "Il est clair que ce manque de clarté, de transparence, devenait de plus en plus difficile à accepter".
Interrogé sur le rôle d'ASO dans cette décision de Rabobank, Patrice Clerc, patron d'ASO, a refusé d'utiliser le mot "pressions" mais a expliqué: "Il y a des mois que nous parlons aux sponsors et que nous mesurons avec eux les risques qui pèsent sur leurs entreprises, sur leurs marques" en cas de scandale sur le Tour de France.
L'union sacrée violée
"Oui, nous avons eu pas mal de discussions avec Rabobank ces derniers jours", a-t-il admis, sans donner d'autres détails.
Les responsables de la plus grande course du monde ont de nouveau accusé l'UCI d'avoir violé "l'union sacrée" décrétée contre le dopage, en ne fournissant pas au Tour les éléments en sa possession sur Rasmussen avant le départ de Londres le 7 juillet dernier.
"Nous avions décrété, nous le Tour, l'UCI et les équipes, une union sacrée contre le dopage, en mettant de côté nos divergences, pourtant nombreuses", a déclaré Patrice Clerc. "Cette union sacrée n'a pas été respectée".
"Des gens savaient et auraient dû nous le dire, l'UCI avait tous les éléments puisqu'elle avait envoyé un avertissement à Rasmussen le 29 juin", a renchéri Christian Prudhomme.
Le directeur du Tour a reproché à l'UCI et à l'équipe Rabobank de n'avoir rien dit sur le fait que Rasmussen avait manqué plusieurs contrôles antidopage inopinés, laissant le coureur venir sur le Tour et déclencher le scandale qui secoue la Grande Boucle depuis plusieurs jours.
Une suspicion "effrayante"
Christian Prudhomme est revenu sur l'exclusion de Rasmussen du Tour par sa propre équipe. "La suspicion était effrayante, il fallait la chasser", a-t-il souligné, "mais Rasmussen n'aurait jamais dû être au départ si on nous avait donné tous les éléments".
"Nous ne recommencerons pas un Tour de France sans avoir pris un certain nombre de garanties", a ajouté Patrice Clerc, laissant entendre ainsi que le Tour pourrait reprendre la maîtrise des invitations d'équipes et poserait un préalable éthique à définir avec l'aide des instances antidopage.
Le président d'ASO a reconnu par ailleurs qu'existait aujourd'hui "une présomption de culpabilité" après les innombrables affaires qui ont ébranlé le cyclisme et le Tour ces dernières années.
"Nous avons malheureusement à faire face à une présomption de culpabilité", a-t-il dit en réponse à une question sur Contador: "Il faut que nous puissions rétablir la présomption d'innocence pour tout le monde. Aujourd'hui c'est vrai, le système est ainsi fait qu'on a un petit doute derrière la tête."