PAU - Le Tour de France a de nouveau accusé jeudi l'UCI d'avoir violé "l'union sacrée" décrétée contre le dopage, en ne fournissant pas au Tour les éléments en sa possession sur Michael Rasmussen avant le départ de la course.

"Nous avions décrété, nous le Tour, l'UCI (Union cycliste internationale) et les équipes, une union sacrée contre le dopage, en mettant de côté nos divergences, pourtant nombreuses", a déclaré Patrice Clerc, le patron d'ASO, société organisatrice du Tour, "cette union sacrée n'a pas été respectée".

"Des gens savaient et auraient dû nous le dire, l'UCI avait tous les éléments puisqu'elle avait envoyé un avertissement à Rasmussen le 29 juin", a renchéri Christian Prudhomme, directeur de l'épreuve, lors d'une conférence de presse à Pau.

Prudhomme a reproché à l'UCI et à l'équipe Rabobank de n'avoir rien dit sur le fait que Rasmussen avait manqué plusieurs contrôles antidopage inopinés, laissant le coureur venir sur le Tour et déclencher le scandale qui secoue la Grande Boucle depuis plusieurs jours.

Christian Prudhomme est revenu sur l'exclusion de Rasmussen du Tour par sa propre équipe, Rabobank: "La suspicion était effrayante, il fallait la chasser, a-t-il dit, mais Rasmussen n'aurait jamais dû être au départ si on nous avait donné tous les éléments".

"Nous ne recommencerons pas un Tour de France sans avoir pris un certain nombre de garanties", a ajouté Patrice Clerc, ", laissant entendre ainsi que le Tour pourrait reprendre la maîtrise des invitations d'équipes.