Le Tour de France se met à l'euskara
Cyclisme mardi, 11 juil. 2006. 10:49 jeudi, 12 déc. 2024. 00:40
CAMBO-LES-BAINS (AFP) - Le Tour de France cycliste parlera un peu l'euskara, la langue basque, lors de son passage au Pays Basque, mercredi, avec des panneaux bilingues et un commentateur bascophone au départ de Cambo-les-Bains.
Ce n'est pas la première fois que la Grande Boucle fait usage de l'euskara. Par exemple en 2003 lors d'une arrivée à Bayonne, un speaker basque avait participé à l'animation.
Mais c'est la première fois qu'une "convention" officielle encadre l'usage d'une langue régionale sur le Tour, explique le directeur de la compétition, Jean-Marie Leblanc.
Cette convention a été signée par la société organisatrice du Tour, la ville de Cambo et l'Office public de la langue basque, organisme public français né en novembre 2004 pour promouvoir l'euskara.
Il est prévu outre un commentateur bascophone pour la séance matinale des signatures -avec peut-être en prime des déclarations de coureurs bascophones- des panneaux bilingues pour signaler la ville de Cambo ("Kanbo" en basque) et sur le parcours des banderoles dans les deux langues.
Des dépliants bilingues seront également distribués avec notamment un petit lexique français-basque sur le vélo.
Avant le vélo, le rugby
"Ce n'est pas une officialisation mais la reconnaissance d'un particularisme", explique à l'AFP Jean-Marie Leblanc, ajoutant que le fait d'avoir comme interlocuteur sur la question un organisme public a facilité la tâche des organisateurs du Tour.
Cette "reconnaissance" plaît aux partisans d'un bilinguisme officiel en Pays Basque français, comme Gorka Torre, responsable du mouvement "Démo" pour la "co-officialisation" de l'euskara, qui trouve l'opération "positive".
Toutefois le parti indépendantiste radical Batasuna, bras politique du groupe armé ETA, juge insuffisante la place de la langue et de l'identité basque durant l'étape et appelle les spectateurs basques à brandir le drapeau basque ("ikurina") au passage du Tour.
"Le Tour passe ici comme s'il passait ailleurs en France", s'est offusqué Jean-Claude Aguerre, un des responsables de Batasuna, lors d'une conférence de presse spécialement consacrée au sujet à Bayonne.
L'initiative du Tour suit celle du club de rugby Biarritz Olympique qui après s'être rebaptisé "Biarritz Olympique Pays Basque" (BOPB) a signé en 2004 une convention sur l'utilisation de la langue basque au stade Aguiléra.
Sur les quelque 212.000 habitants du Pays Basque français, plus de 55.000 parlent l'euskara, selon des chiffres datant de 1993.
Un projet de réforme de l'article 2 de la Constitution française qui établit le français comme "la langue de la République", en vue d'une plus grande reconnaissance des langues régionales, avait été rejeté par l'Assemblée nationale en janvier 2005.
Cet article est souvent décrit comme le principal obstacle législatif à la diffusion et à l'usage des langues régionales en France.
Ce n'est pas la première fois que la Grande Boucle fait usage de l'euskara. Par exemple en 2003 lors d'une arrivée à Bayonne, un speaker basque avait participé à l'animation.
Mais c'est la première fois qu'une "convention" officielle encadre l'usage d'une langue régionale sur le Tour, explique le directeur de la compétition, Jean-Marie Leblanc.
Cette convention a été signée par la société organisatrice du Tour, la ville de Cambo et l'Office public de la langue basque, organisme public français né en novembre 2004 pour promouvoir l'euskara.
Il est prévu outre un commentateur bascophone pour la séance matinale des signatures -avec peut-être en prime des déclarations de coureurs bascophones- des panneaux bilingues pour signaler la ville de Cambo ("Kanbo" en basque) et sur le parcours des banderoles dans les deux langues.
Des dépliants bilingues seront également distribués avec notamment un petit lexique français-basque sur le vélo.
Avant le vélo, le rugby
"Ce n'est pas une officialisation mais la reconnaissance d'un particularisme", explique à l'AFP Jean-Marie Leblanc, ajoutant que le fait d'avoir comme interlocuteur sur la question un organisme public a facilité la tâche des organisateurs du Tour.
Cette "reconnaissance" plaît aux partisans d'un bilinguisme officiel en Pays Basque français, comme Gorka Torre, responsable du mouvement "Démo" pour la "co-officialisation" de l'euskara, qui trouve l'opération "positive".
Toutefois le parti indépendantiste radical Batasuna, bras politique du groupe armé ETA, juge insuffisante la place de la langue et de l'identité basque durant l'étape et appelle les spectateurs basques à brandir le drapeau basque ("ikurina") au passage du Tour.
"Le Tour passe ici comme s'il passait ailleurs en France", s'est offusqué Jean-Claude Aguerre, un des responsables de Batasuna, lors d'une conférence de presse spécialement consacrée au sujet à Bayonne.
L'initiative du Tour suit celle du club de rugby Biarritz Olympique qui après s'être rebaptisé "Biarritz Olympique Pays Basque" (BOPB) a signé en 2004 une convention sur l'utilisation de la langue basque au stade Aguiléra.
Sur les quelque 212.000 habitants du Pays Basque français, plus de 55.000 parlent l'euskara, selon des chiffres datant de 1993.
Un projet de réforme de l'article 2 de la Constitution française qui établit le français comme "la langue de la République", en vue d'une plus grande reconnaissance des langues régionales, avait été rejeté par l'Assemblée nationale en janvier 2005.
Cet article est souvent décrit comme le principal obstacle législatif à la diffusion et à l'usage des langues régionales en France.