Le Tour est-il trop dur?
Cyclisme jeudi, 26 juil. 2007. 12:02 jeudi, 12 déc. 2024. 07:46
CASTELSARRASIN - Coureurs et organisateurs du Tour de France estiment à l'unisson que la difficulté du parcours n'est pas la raison du dopage, mais que la vraie cause du fléau est simplement la soif de victoire à tout prix.
"Le vrai problème n'est pas le kilométrage ou la difficulté, c'est le rythme", estime Christian Prudhomme, directeur du Tour.
Aujourd'hui, le parcours du Tour est à la portée de plusieurs centaines, voire milliers, de cyclistes de bon niveau. "L'étape du Tour", réservée aux amateurs,
regroupait le 16 juillet plus de 8000 coureurs sur l'étape Foix-Loudenvielle, la plus difficile de l'édition 2007.
Les coureurs du peloton professionnel témoignent aussi que, pour eux, parcourir une étape de montagne sur un tempo "tranquille" n'est pas un effort surhumain. Le jour de repos dans les Alpes, plusieurs équipes ont escaladé l'Iseran "pour se détendre les jambes".
Si le Tour est trop dur, ce n'est donc pas en raison de son parcours, mais à cause du rythme imposé par ceux qui voltigent à l'avant, notamment dans les étapes de montagne. D'autant que les délais d'élimination à chaque étape sont calculés en fonction du temps réalisé par le vainqueur.
Du coup, si les meilleurs ont recours au dopage pour mener un train d'enfer, la course s'en trouve terriblement durcie. Au risque de pousser certains sans-grade à tricher à leur tour, juste pour éviter l'élimination.
"Être plus fort que l'autre"
Lundi dernier, Alexandre Vinokourov a bouclé l'étape de Loudenvielle à 35,16 km/h de moyenne, après avoir avalé 196 km et cinq cols. Il a ensuite été exclu du Tour pour un contrôle positif.
Au fil de l'histoire, le Tour de France a considérablement réduit la longueur de ses étapes et introduit deux journées de repos. Au début du XXe siècle, les coureurs parcouraient des étapes pouvant dépasser 450 kilomètres, sur des routes non goudronnées, sur des vélos à pignon fixe dépourvus de dérailleurs.
"Se dope-t-on plus pour courir le marathon que pour courir le 100 mètres?", interroge Prudhomme, qui souligne que l'athlétisme ou la natation ont été confrontés à d'énormes affaires de dopage, alors que courir ou nager 100 mètres est à la portée de tout sportif.
"On se dope, constate le directeur du Tour, pour être plus fort que l'autre, quelle que soit la difficulté de l'épreuve. S'il existait une épreuve de course en sac aux Jeux olympiques, on aurait des gens qui se doperaient pour la gagner".
"Le vrai problème n'est pas le kilométrage ou la difficulté, c'est le rythme", estime Christian Prudhomme, directeur du Tour.
Aujourd'hui, le parcours du Tour est à la portée de plusieurs centaines, voire milliers, de cyclistes de bon niveau. "L'étape du Tour", réservée aux amateurs,
regroupait le 16 juillet plus de 8000 coureurs sur l'étape Foix-Loudenvielle, la plus difficile de l'édition 2007.
Les coureurs du peloton professionnel témoignent aussi que, pour eux, parcourir une étape de montagne sur un tempo "tranquille" n'est pas un effort surhumain. Le jour de repos dans les Alpes, plusieurs équipes ont escaladé l'Iseran "pour se détendre les jambes".
Si le Tour est trop dur, ce n'est donc pas en raison de son parcours, mais à cause du rythme imposé par ceux qui voltigent à l'avant, notamment dans les étapes de montagne. D'autant que les délais d'élimination à chaque étape sont calculés en fonction du temps réalisé par le vainqueur.
Du coup, si les meilleurs ont recours au dopage pour mener un train d'enfer, la course s'en trouve terriblement durcie. Au risque de pousser certains sans-grade à tricher à leur tour, juste pour éviter l'élimination.
"Être plus fort que l'autre"
Lundi dernier, Alexandre Vinokourov a bouclé l'étape de Loudenvielle à 35,16 km/h de moyenne, après avoir avalé 196 km et cinq cols. Il a ensuite été exclu du Tour pour un contrôle positif.
Au fil de l'histoire, le Tour de France a considérablement réduit la longueur de ses étapes et introduit deux journées de repos. Au début du XXe siècle, les coureurs parcouraient des étapes pouvant dépasser 450 kilomètres, sur des routes non goudronnées, sur des vélos à pignon fixe dépourvus de dérailleurs.
"Se dope-t-on plus pour courir le marathon que pour courir le 100 mètres?", interroge Prudhomme, qui souligne que l'athlétisme ou la natation ont été confrontés à d'énormes affaires de dopage, alors que courir ou nager 100 mètres est à la portée de tout sportif.
"On se dope, constate le directeur du Tour, pour être plus fort que l'autre, quelle que soit la difficulté de l'épreuve. S'il existait une épreuve de course en sac aux Jeux olympiques, on aurait des gens qui se doperaient pour la gagner".