Le Tour fait ses devoirs
Cyclisme mercredi, 25 juin 2008. 15:06 samedi, 14 déc. 2024. 02:59
PARIS - L'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), en charge des contrôles sur le prochain Tour de France cycliste, a déjà "ciblé" près de 30 coureurs et devrait en contrôler une trentaine d'autres d'ici au départ de la Grande Boucle de Brest le 5 juillet.
"On veut accompagner le renouveau du cyclisme", a déclaré mercredi Pierre Bordry, le directeur de l'AFLD, lors d'un point presse. "On peut y parvenir en étant dissuasif à l'entraînement et en agissant de manière inopinée en course".
"Une trentaine de coureurs ciblés ont été contrôlés pour l'instant. On va arriver à toucher 50 à 60 cibles en Europe", a précisé Jean-Pierre Verdy, le directeur des contrôles à l'AFLD. "On n'a pas de résultat pour l'instant, mais ils seront connus avant le départ du Tour. Certains coureurs ont été ciblés plusieurs fois, certains ont aussi eu un prélèvement sanguin". "Les coureurs ciblés l'ont été sur des informations en provenance des fédérations, des équipes ou des journaux", a indiqué M. Bordry.
Comme le prochain Tour de France (5-27 juillet) est inscrit au calendrier de la Fédération française de cyclisme (FFC) et non plus à celui de l'Union cycliste internationale (UCI), l'AFLD, autorité publique indépendante, est chargée de mettre en oeuvre pour cette compétition et les entraînements qui la précèdent les actions de lutte contre le dopage prévues par la loi française et par le code mondial antidopage.
Déjà en charge des contrôles sur Paris-Nice en mars dernier, l'AFLD entend sur le Tour de France continuer à pratiquer un maximum de contrôles inopinés.
"La stratégie est désormais évolutive", précise Jean-Pierre Verdy. Fini le contrôle systématique des trois premiers de l'étape et du maillot jaune. Les contrôles viseront là encore des coureurs ciblés, et pas seulement les premiers des classements. Des contrôles le matin et le soir dans les hôtels seront possibles, ainsi que lors des journées de repos.
Autre révolution concernant les arrivées d'étape: "l'annonce du contrôle se fera le plus tard possible", dit-il. Les coureurs apprendront une fois seulement la ligne franchie qu'ils doivent se soumettre aux contrôles antidopage. Huit "escortes" - une première sur le Tour - vêtues de chasubles distinctives les prendront en charge sans les quitter des yeux à aucun moment jusqu'au bus des médecins préleveurs agréés par l'agence et assermentés auprès des tribunaux.
Pierre Bordry a par ailleurs annoncé que l'ensemble des coureurs du peloton seront soumis à Brest, d'où le Tour s'élancera le 5 juillet, à un contrôle sanguin antidopage qui permet notamment de détecter des procédés sanguins interdits.
"Je vais signer une convention avec le laboratoire de Lausanne pour que les contrôles sanguins soient effectués selon les critères du passeport biologique et que toutes les données soient transmises à l'UCI", a annoncé Pierre Bordry. L'UCI, à l'initiative de la création en octobre dernier d'un passeport sanguin pour les coureurs, n'a pas souhaité communiquer à l'AFLD le contenu des analyses déjà pratiquées.
"Ce n'est pas un cadeau à l'UCI, c'est un cadeau au cyclisme", explique Pierre Bordry qui juge encore "expérimental" ce passeport sanguin "extrêmement important".
"La lutte antidopage doit dépasser les querelles", a repris le directeur de l'AFLD, qui a récemment rencontré Pat McQuaid, le président de l'UCI. Ce dernier "a souhaité que les informations du passeport sanguin soient réservées aux épreuves de l'UCI. "Je lui ai expliqué les actions que nous allons entreprendre sur le Tour. Il n'y a aucun problème avec l'UCI", a déclaré Pierre Bordry."
Amaury Sport Organisation (ASO), organisateur du Tour, est en conflit avec l'UCI pour des problèmes de calendrier et de droit de regard sur l'engagement des équipes. ASO a choisi les équipes qui vont participer à la Grande Boucle 2008.
Outre les contrôles urinaires et sanguins, l'AFLD pourra procéder à des prélèvements capillaires. Ils ne seront analysés que si les échantillons d'urine ou de sang donnent lieu à un résultat anormal. Pierre Bordry annonce par ailleurs jouir du "soutien complet" de John Fahey, le président de l'Agence mondiale antidopage (AMA). La liste des produits interdits sur le Tour est identique à celle édictée par l'AMA.
Les analyses de prélèvements réalisés par l'AFLD seront effectuées dans son département des analyses à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine) ou à Lausanne (pour l'hormone de croissance). Les résultats interviendront dans les 48 heures. "L'EPO sera détectée très régulièrement sur le Tour", précise Verdy.
En cas de résultat d'analyse anormal, la procédure disciplinaire à l'encontre d'un coureur non licencié auprès de la FFC sera engagé par l'AFLD directement. L'UCI sera prévenue en cas de sportif étranger positif.
"On veut accompagner le renouveau du cyclisme", a déclaré mercredi Pierre Bordry, le directeur de l'AFLD, lors d'un point presse. "On peut y parvenir en étant dissuasif à l'entraînement et en agissant de manière inopinée en course".
"Une trentaine de coureurs ciblés ont été contrôlés pour l'instant. On va arriver à toucher 50 à 60 cibles en Europe", a précisé Jean-Pierre Verdy, le directeur des contrôles à l'AFLD. "On n'a pas de résultat pour l'instant, mais ils seront connus avant le départ du Tour. Certains coureurs ont été ciblés plusieurs fois, certains ont aussi eu un prélèvement sanguin". "Les coureurs ciblés l'ont été sur des informations en provenance des fédérations, des équipes ou des journaux", a indiqué M. Bordry.
Comme le prochain Tour de France (5-27 juillet) est inscrit au calendrier de la Fédération française de cyclisme (FFC) et non plus à celui de l'Union cycliste internationale (UCI), l'AFLD, autorité publique indépendante, est chargée de mettre en oeuvre pour cette compétition et les entraînements qui la précèdent les actions de lutte contre le dopage prévues par la loi française et par le code mondial antidopage.
Déjà en charge des contrôles sur Paris-Nice en mars dernier, l'AFLD entend sur le Tour de France continuer à pratiquer un maximum de contrôles inopinés.
"La stratégie est désormais évolutive", précise Jean-Pierre Verdy. Fini le contrôle systématique des trois premiers de l'étape et du maillot jaune. Les contrôles viseront là encore des coureurs ciblés, et pas seulement les premiers des classements. Des contrôles le matin et le soir dans les hôtels seront possibles, ainsi que lors des journées de repos.
Autre révolution concernant les arrivées d'étape: "l'annonce du contrôle se fera le plus tard possible", dit-il. Les coureurs apprendront une fois seulement la ligne franchie qu'ils doivent se soumettre aux contrôles antidopage. Huit "escortes" - une première sur le Tour - vêtues de chasubles distinctives les prendront en charge sans les quitter des yeux à aucun moment jusqu'au bus des médecins préleveurs agréés par l'agence et assermentés auprès des tribunaux.
Pierre Bordry a par ailleurs annoncé que l'ensemble des coureurs du peloton seront soumis à Brest, d'où le Tour s'élancera le 5 juillet, à un contrôle sanguin antidopage qui permet notamment de détecter des procédés sanguins interdits.
"Je vais signer une convention avec le laboratoire de Lausanne pour que les contrôles sanguins soient effectués selon les critères du passeport biologique et que toutes les données soient transmises à l'UCI", a annoncé Pierre Bordry. L'UCI, à l'initiative de la création en octobre dernier d'un passeport sanguin pour les coureurs, n'a pas souhaité communiquer à l'AFLD le contenu des analyses déjà pratiquées.
"Ce n'est pas un cadeau à l'UCI, c'est un cadeau au cyclisme", explique Pierre Bordry qui juge encore "expérimental" ce passeport sanguin "extrêmement important".
"La lutte antidopage doit dépasser les querelles", a repris le directeur de l'AFLD, qui a récemment rencontré Pat McQuaid, le président de l'UCI. Ce dernier "a souhaité que les informations du passeport sanguin soient réservées aux épreuves de l'UCI. "Je lui ai expliqué les actions que nous allons entreprendre sur le Tour. Il n'y a aucun problème avec l'UCI", a déclaré Pierre Bordry."
Amaury Sport Organisation (ASO), organisateur du Tour, est en conflit avec l'UCI pour des problèmes de calendrier et de droit de regard sur l'engagement des équipes. ASO a choisi les équipes qui vont participer à la Grande Boucle 2008.
Outre les contrôles urinaires et sanguins, l'AFLD pourra procéder à des prélèvements capillaires. Ils ne seront analysés que si les échantillons d'urine ou de sang donnent lieu à un résultat anormal. Pierre Bordry annonce par ailleurs jouir du "soutien complet" de John Fahey, le président de l'Agence mondiale antidopage (AMA). La liste des produits interdits sur le Tour est identique à celle édictée par l'AMA.
Les analyses de prélèvements réalisés par l'AFLD seront effectuées dans son département des analyses à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine) ou à Lausanne (pour l'hormone de croissance). Les résultats interviendront dans les 48 heures. "L'EPO sera détectée très régulièrement sur le Tour", précise Verdy.
En cas de résultat d'analyse anormal, la procédure disciplinaire à l'encontre d'un coureur non licencié auprès de la FFC sera engagé par l'AFLD directement. L'UCI sera prévenue en cas de sportif étranger positif.