MONTCEAU-LES-MINES, France (AP) - Jean-Marie Leblanc et Lance Armstrong ont enterré la hache de guerre, samedi, à Montceau-les-Mines.

L'organisateur du Tour de France et le septuple vainqueur américain se sont rencontré dans le bus de la formation Discovery Channel et se sont réconciliés.

Après les révélations du journal "L'Equipe" annonçant qu'une analyse a posteriori des urines d'Armstrong dans le Tour 1999 aurait décelé de l'EPO, Leblanc avait déclaré qu'Armstrong a "trompé" le monde du cyclisme. Le Texan avait répliqué vertement.

"Lance Armstrong m'a dit qu'il croyait à un complot monté par "L'Equipe", le laboratoire de Châtenay-Malabry et le ministre des Sports et Amaury Sport Organisation. Ce n'est pas ça du tout", a déclaré Leblanc.

Avant de monter dans le bus de l'équipe américaine, le "patron" du Tour de France, a déclaré: "on va s'expliquer. Il n'est pas un ennemi du Tour de France, au contraire il l'adore. Il n'est pas un ennemi de Jean-Marie Leblanc, il me respecte comme je le respecte. Mais notre relation a été faussée par des journalistes qui ont voulu nous monter l'un contre l'autre.

"J'ai une seule chose à lui reprocher: quand le laboratoire de Châtenay-Malabry a fait savoir que de l'EPO avait été détectée dans ses urines prélevées en 1999, il n'a pas essayé de s'expliquer", a ajouté le "patron" du Tour.

"J'aurais voulu qu'il s'explique. Mais je parle seulement de 1999. En 2000 et les années suivantes, personne ne m'a montré quoi que ce soit, donc je respecte totalement ses victoires."

Armstrong a remporté le Tour sept fois successivement entre 1999 et 2005. Il détient le record de victoires devant le quatuor composé de Jacques Anquetil, Eddy Merckx, Bernard Hinault et Miguel Indurain, cinq fois sacrés.

"Ils sont redescendus du bus le sourire aux lèvres en se serrant les mains, a fait savoir P.J. Rabice, l'attaché de presse de Discovery Channel, après la rencontre Leblanc-Armstrong. L'entrevue a été bonne.

"Armstrong a beaucoup apporté au sport cycliste. Il a apporté ses exigences en matière d'entraînement, de diététique, d'équipement, et aussi dans le management de l'équipe, souvent autoritaire. Nous en avons tous profité, a déclaré Leblanc. Armstrong est un pragmatique, un vainqueur déterminé, un Texan au caractère fait de volonté et d'exigence, qui n'a guère de temps à consacrer au romantisme. C'est un 'gagneur'. Voilà."