Les 23 prévenus seront fixés début juillet
Cyclisme jeudi, 22 juin 2006. 11:12 mercredi, 11 déc. 2024. 09:49
BORDEAUX (AFP) - Le tribunal correctionnel de Bordeaux a mis jeudi en délibéré au 3 juillet sa décision concernant les 23 prévenus impliqués dans un trafic de "pot belge" dans le milieu du cyclisme entre la Belgique et le sud de la France.
Vingt-trois personnes étaient jugées depuis lundi par le tribunal correctionnel de Bordeaux pour un trafic portant sur plus de 2.000 fioles de "pot belge" en provenance de Belgique et qui irriguait le milieu du cyclisme, principalement amateur, dans tout le sud de la France.
Me Gilbert Collard, avocat de Laurent Roux, ancien coureur professionnel et l'un des principaux intermédiaires dans ce trafic de produits dopants et stupéfiants, a affirmé jeudi à la barre: "On se rend compte que le sport de haut niveau est une école de la toxicomanie".
De son client il a dit, "vous avez affaire à un sportif qui est un enfant naïf", passé du "dossard TVM au dossard cellule 236: c'est tout dire de l'effroyable dégringolade".
"Bouc-émissaire"
Le ministère public avait requis mercredi des peines de prison ferme à l'encontre des trois principaux acteurs du trafic, allant de 4 ans pour l'ex-soigneur belge Freddy Sergant à 30 mois, dont 18 avec sursis, pour les frères Laurent et Fabien Roux.
Si les juges suivent les réquisitions, les deux frères qui ont déjà passé près de huit mois en détention provisoire devront, dans le cadre d'une mesure de mise à l'épreuve, justifier d'un emploi ou d'une formation, payer les sommes dues au ministère du revenu, et indemniser la Fédération française de cyclisme (FFC), partie civile au procès.
Le ministère public a affirmé son "sentiment mélangé de mécontentement, d'interrogation et de compassion" envers les cyclistes impliqués dans le trafic. Il a en revanche stigmatisé avec des termes très sévères le rôle de l'ex-soigneur belge Freddy Sergant, un véritable "maquignon", selon lui, animé uniquement par le désir "de faire de l'argent".
L'avocat de Freddy Sergant, Me Gérard Danglade, a demandé que les juges ne fassent pas de son client "un bouc-émissaire pour le pot belge", évoquant pour parler du milieu du cyclisme, "un système" dans lequel le dopage est banalisé.
Les avocats des autres mis en cause, majoritairement des cyclistes amateurs contre qui le procureur a demandé des peines avec sursis s'échelonnant d'un à 18 mois, ont minoré l'importance de ce trafic, détaillant les situations personnelles souvent difficiles, aggravées par la consommation de pot belge.
Vingt-trois personnes étaient jugées depuis lundi par le tribunal correctionnel de Bordeaux pour un trafic portant sur plus de 2.000 fioles de "pot belge" en provenance de Belgique et qui irriguait le milieu du cyclisme, principalement amateur, dans tout le sud de la France.
Me Gilbert Collard, avocat de Laurent Roux, ancien coureur professionnel et l'un des principaux intermédiaires dans ce trafic de produits dopants et stupéfiants, a affirmé jeudi à la barre: "On se rend compte que le sport de haut niveau est une école de la toxicomanie".
De son client il a dit, "vous avez affaire à un sportif qui est un enfant naïf", passé du "dossard TVM au dossard cellule 236: c'est tout dire de l'effroyable dégringolade".
"Bouc-émissaire"
Le ministère public avait requis mercredi des peines de prison ferme à l'encontre des trois principaux acteurs du trafic, allant de 4 ans pour l'ex-soigneur belge Freddy Sergant à 30 mois, dont 18 avec sursis, pour les frères Laurent et Fabien Roux.
Si les juges suivent les réquisitions, les deux frères qui ont déjà passé près de huit mois en détention provisoire devront, dans le cadre d'une mesure de mise à l'épreuve, justifier d'un emploi ou d'une formation, payer les sommes dues au ministère du revenu, et indemniser la Fédération française de cyclisme (FFC), partie civile au procès.
Le ministère public a affirmé son "sentiment mélangé de mécontentement, d'interrogation et de compassion" envers les cyclistes impliqués dans le trafic. Il a en revanche stigmatisé avec des termes très sévères le rôle de l'ex-soigneur belge Freddy Sergant, un véritable "maquignon", selon lui, animé uniquement par le désir "de faire de l'argent".
L'avocat de Freddy Sergant, Me Gérard Danglade, a demandé que les juges ne fassent pas de son client "un bouc-émissaire pour le pot belge", évoquant pour parler du milieu du cyclisme, "un système" dans lequel le dopage est banalisé.
Les avocats des autres mis en cause, majoritairement des cyclistes amateurs contre qui le procureur a demandé des peines avec sursis s'échelonnant d'un à 18 mois, ont minoré l'importance de ce trafic, détaillant les situations personnelles souvent difficiles, aggravées par la consommation de pot belge.