Les interrogations du Tour 2007
Cyclisme lundi, 24 juil. 2006. 11:41 jeudi, 13 mars 2025. 12:29
PARIS (AFP) - Contre toute attente, l'édition 2006 du Tour de France cycliste, la première de l'ère post-Armstrong, a apporté plus d'interrogations supplémentaires que de réponses pour les prochaines années.
A la quête d'un nouveau patron -mais le Tour en a-t-il vraiment besoin ?-, la course a délivré un seul nom, celui de son vainqueur Floyd Landis.
Mais l'Américain a surtout navigué entre les écueils, en manoeuvrant tactiquement, en évitant de solliciter prématurément son équipe, à rebours du rouleau compresseur déroulé auparavant par les "boys" de Lance Armstrong pour anéantir toute opposition.
Traditionnellement, le vainqueur sortant se présente en premier favori l'année suivante. A chaque règle, son exception. Pour mériter ce titre, Landis doit déjà figurer dans le peloton 2007.
L'intervention qu'il doit subir à la hanche droite (la pose d'une prothèse) pose une hypothèque sur son avenir immédiat. Landis lui-même a évoqué l'éventualité de devoir attendre plus longtemps que prévu pour retrouver son meilleur niveau.
"Je vais me battre pour revenir, l'année prochaine peut-être, et si ce n'est pas possible l'année suivante", a déclaré le vainqueur du Tour à la veille de l'arrivée. L'année prochaine... peut-être.
Sur le sujet, les avis médicaux diffèrent. Réaliste, un médecin d'équipe qui préfère garder l'anonymat résume: "On ne peut avoir de jugement tranché. Il s'agit d'un sportif de haut niveau, qui récupère autrement mieux qu'une autre personne mais qui sollicite aussi autrement plus son corps."
Rendez-vous à Whitehall
Hormis Landis, aucun candidat n'a pris l'avantage sur ses rivaux. L'Allemand Andreas Klöden (3e), dont l'équipe pèche régulièrement par une stratégie stéréotypée, a reconnu: "Je pouvais mieux faire." Mais, à 31 ans, le deuxième du Tour 2004, qui s'est complu jusqu'à présent dans l'ombre de son compatriote Jan Ullrich, est loin de présenter un profil de gagnant.
Les Espagnols Oscar Pereiro (2e) et Carlos Sastre (4e), simples lieutenants au départ de Strasbourg, peuvent-ils devenir leaders d'équipe ? L'avenir le dira, à court terme, car le temps travaille pour la génération suivante qui a déjà pris le pouvoir dans les classiques (Valverde et Schleck notamment).
Pour l'heure, l'Allemand Marcus Fothen et l'Italien Damiano Cunego, qui se sont livrés un match pour le maillot blanc de meilleur jeune, sont encore un peu tendres. "Je reviendrai pour gagner", a toutefois annoncé Cunego, qui songe plutôt à 2008 pour ce rendez-vous.
Les derniers points d'interrogation concernent l'avenir des favoris du mois de juin (Basso, Ullrich), mis en cause dans l'affaire de dopage en Espagne. Pour l'instant, il s'inscrit en pointillés, surtout pour Ullrich qui a été licencié par sa formation.
Quant au Kazakh Alexandre Vinokourov, autre absent de marque, il approchera l'année prochaine de son 34e anniversaire. Son compatriote et cadet Andrey Kaschechkin pourrait être mieux placé au départ de Londres.
Plus que jamais, l'incertitude est de mise. Mais il reste encore près d'un an avant de se retrouver le 7 juillet 2007, à Whitehall, près de Trafalgar Square, pour le coup d'envoi de la 94e édition.
A la quête d'un nouveau patron -mais le Tour en a-t-il vraiment besoin ?-, la course a délivré un seul nom, celui de son vainqueur Floyd Landis.
Mais l'Américain a surtout navigué entre les écueils, en manoeuvrant tactiquement, en évitant de solliciter prématurément son équipe, à rebours du rouleau compresseur déroulé auparavant par les "boys" de Lance Armstrong pour anéantir toute opposition.
Traditionnellement, le vainqueur sortant se présente en premier favori l'année suivante. A chaque règle, son exception. Pour mériter ce titre, Landis doit déjà figurer dans le peloton 2007.
L'intervention qu'il doit subir à la hanche droite (la pose d'une prothèse) pose une hypothèque sur son avenir immédiat. Landis lui-même a évoqué l'éventualité de devoir attendre plus longtemps que prévu pour retrouver son meilleur niveau.
"Je vais me battre pour revenir, l'année prochaine peut-être, et si ce n'est pas possible l'année suivante", a déclaré le vainqueur du Tour à la veille de l'arrivée. L'année prochaine... peut-être.
Sur le sujet, les avis médicaux diffèrent. Réaliste, un médecin d'équipe qui préfère garder l'anonymat résume: "On ne peut avoir de jugement tranché. Il s'agit d'un sportif de haut niveau, qui récupère autrement mieux qu'une autre personne mais qui sollicite aussi autrement plus son corps."
Rendez-vous à Whitehall
Hormis Landis, aucun candidat n'a pris l'avantage sur ses rivaux. L'Allemand Andreas Klöden (3e), dont l'équipe pèche régulièrement par une stratégie stéréotypée, a reconnu: "Je pouvais mieux faire." Mais, à 31 ans, le deuxième du Tour 2004, qui s'est complu jusqu'à présent dans l'ombre de son compatriote Jan Ullrich, est loin de présenter un profil de gagnant.
Les Espagnols Oscar Pereiro (2e) et Carlos Sastre (4e), simples lieutenants au départ de Strasbourg, peuvent-ils devenir leaders d'équipe ? L'avenir le dira, à court terme, car le temps travaille pour la génération suivante qui a déjà pris le pouvoir dans les classiques (Valverde et Schleck notamment).
Pour l'heure, l'Allemand Marcus Fothen et l'Italien Damiano Cunego, qui se sont livrés un match pour le maillot blanc de meilleur jeune, sont encore un peu tendres. "Je reviendrai pour gagner", a toutefois annoncé Cunego, qui songe plutôt à 2008 pour ce rendez-vous.
Les derniers points d'interrogation concernent l'avenir des favoris du mois de juin (Basso, Ullrich), mis en cause dans l'affaire de dopage en Espagne. Pour l'instant, il s'inscrit en pointillés, surtout pour Ullrich qui a été licencié par sa formation.
Quant au Kazakh Alexandre Vinokourov, autre absent de marque, il approchera l'année prochaine de son 34e anniversaire. Son compatriote et cadet Andrey Kaschechkin pourrait être mieux placé au départ de Londres.
Plus que jamais, l'incertitude est de mise. Mais il reste encore près d'un an avant de se retrouver le 7 juillet 2007, à Whitehall, près de Trafalgar Square, pour le coup d'envoi de la 94e édition.