Les orphelins d'Armstrong
Cyclisme jeudi, 29 juin 2006. 10:38 vendredi, 13 déc. 2024. 21:38
STRASBOURG (AFP) - Lance Armstrong parti à la retraite, les "boys" de Discovery Channel changent de rôle en se retrouvant orphelins, privés de leur guide et de l'assurance-victoire que représentait le cycliste texan depuis 1999.
Pour avoir accompagné Armstrong au long de ses sept Tours gagnants, George Hincapie a été sans doute le plus dépourvu. Grognard de la plaine devenu lieutenant en montagne, le New Yorkais a engagé depuis plusieurs années sa mutation.
Le spécialiste de classiques taillé pour Paris-Roubaix (1,90 m pour 77 kg) a gagné l'an passé l'étape de Saint-Lary-Soulan. C'est alors qu'a pris corps la menace Hincapie, celle d'un coureur de 33 ans prêt à se transformer en leader d'équipe sur le tard.
L'Américain a perdu du poids. Il a travaillé les contre-la-montre, a multiplié les entraînements en montagne. Il a surmonté sa chute dans Paris-Roubaix (clavicule luxée) pour pointer le bout du vélo dans le Critérium du Dauphiné (10e).
Dans l'épreuve française, Hincapie a fait -beaucoup- mieux que son jeune coéquipier, l'Ukrainien Yaroslav Popovych (40e), l'ancienne terreur de la catégorie espoirs.
Héritier désigné d'Armstrong au moment de son recrutement à la fin de la saison 2004, Popovych (25 ans) n'a côtoyé le Texan que par bribes l'année passée. Trente-trois jours de course en commun mais un Tour de France qui a permis à l'Ukrainien formé dans la péninsule italienne de vivre de l'intérieur la pression du maillot jaune.
Des numéros 1 potentiels
Douzième du Tour 2005, "Popo" a ramené à Paris le maillot blanc de meilleur jeune. Il a déjà montré qu'il tenait la distance des trois semaines dans un grand tour (3e du Giro 2004). Sans pour autant convaincre totalement.
"Cette année, ce sera trop tôt", estime son directeur sportif Johan Bruyneel qui se réjouit de disposer de plusieurs cartes. Entre autres, celles de l'Italien Paolo Savoldelli, le double vainqueur du Giro qui est surtout le plus brillant descendeur de son époque, et du Portugais José Azevedo, aux ressources sans limites si l'on se fie à sa cinquième place de 2004 après s'être dépensé sans compter pour son chef de file.
Par la suite, Azevedo s'est fait quelque peu oublier. Mais le Portugais possède une grande expérience tout comme l'Espagnol José Luis Rubiera (33 ans), l'un des piliers de la garde rapprochée d'Armstrong avec le vétéran russe Viatcheslav Ekimov (40 ans) qui n'est autre que le doyen du Tour (quatorze participations au compteur).
"Je pense qu'on déterminera une stratégie en fonction de l'évolution de la course. Je ne pense pas que l'on va courir pour un seul leader", a annoncé Armstrong dans le mensuel Vélo Magazine en évoquant une "forte concentration de numéros 1 potentiels".
Certain de pouvoir jouer ainsi sur un registre tactique varié, Bruyneel a préféré insister sur la méthode de son équipe, le souci du détail, le soin apporté à l'approche de la course. En maintenant le flou sur ses chances réelles de rester invaincu dans le Tour, lui qui a démarré sa carrière de directeur sportif en 1999 avec Armstrong.
Pour avoir accompagné Armstrong au long de ses sept Tours gagnants, George Hincapie a été sans doute le plus dépourvu. Grognard de la plaine devenu lieutenant en montagne, le New Yorkais a engagé depuis plusieurs années sa mutation.
Le spécialiste de classiques taillé pour Paris-Roubaix (1,90 m pour 77 kg) a gagné l'an passé l'étape de Saint-Lary-Soulan. C'est alors qu'a pris corps la menace Hincapie, celle d'un coureur de 33 ans prêt à se transformer en leader d'équipe sur le tard.
L'Américain a perdu du poids. Il a travaillé les contre-la-montre, a multiplié les entraînements en montagne. Il a surmonté sa chute dans Paris-Roubaix (clavicule luxée) pour pointer le bout du vélo dans le Critérium du Dauphiné (10e).
Dans l'épreuve française, Hincapie a fait -beaucoup- mieux que son jeune coéquipier, l'Ukrainien Yaroslav Popovych (40e), l'ancienne terreur de la catégorie espoirs.
Héritier désigné d'Armstrong au moment de son recrutement à la fin de la saison 2004, Popovych (25 ans) n'a côtoyé le Texan que par bribes l'année passée. Trente-trois jours de course en commun mais un Tour de France qui a permis à l'Ukrainien formé dans la péninsule italienne de vivre de l'intérieur la pression du maillot jaune.
Des numéros 1 potentiels
Douzième du Tour 2005, "Popo" a ramené à Paris le maillot blanc de meilleur jeune. Il a déjà montré qu'il tenait la distance des trois semaines dans un grand tour (3e du Giro 2004). Sans pour autant convaincre totalement.
"Cette année, ce sera trop tôt", estime son directeur sportif Johan Bruyneel qui se réjouit de disposer de plusieurs cartes. Entre autres, celles de l'Italien Paolo Savoldelli, le double vainqueur du Giro qui est surtout le plus brillant descendeur de son époque, et du Portugais José Azevedo, aux ressources sans limites si l'on se fie à sa cinquième place de 2004 après s'être dépensé sans compter pour son chef de file.
Par la suite, Azevedo s'est fait quelque peu oublier. Mais le Portugais possède une grande expérience tout comme l'Espagnol José Luis Rubiera (33 ans), l'un des piliers de la garde rapprochée d'Armstrong avec le vétéran russe Viatcheslav Ekimov (40 ans) qui n'est autre que le doyen du Tour (quatorze participations au compteur).
"Je pense qu'on déterminera une stratégie en fonction de l'évolution de la course. Je ne pense pas que l'on va courir pour un seul leader", a annoncé Armstrong dans le mensuel Vélo Magazine en évoquant une "forte concentration de numéros 1 potentiels".
Certain de pouvoir jouer ainsi sur un registre tactique varié, Bruyneel a préféré insister sur la méthode de son équipe, le souci du détail, le soin apporté à l'approche de la course. En maintenant le flou sur ses chances réelles de rester invaincu dans le Tour, lui qui a démarré sa carrière de directeur sportif en 1999 avec Armstrong.