Les portes s'ouvrent encore plus pour Karol-Ann Canuel
Cyclisme jeudi, 5 févr. 2015. 13:10 jeudi, 12 déc. 2024. 06:59
Montréal – Après une année 2014 qui a été marquée par une percée sur la scène internationale, mais aussi par des blessures survenues à la suite de sévères chutes, la cycliste Karol-Ann Canuel est pleinement remise sur pied. L’athlète originaire d’Amos a déjà oublié ses nombreux séjours à l’hôpital et ses résultats de l’an dernier lui laissent croire qu’elle pourra rivaliser avec les meilleures au monde.
Retour sur les mondiaux
Les Championnats du monde sur route de Ponferrada (Espagne) en septembre dernier se sont déroulés en deux temps pour Karol-Ann Canuel. Tout d’abord, au contre-la-montre par équipe, la Québécoise et ses coéquipières de Specialized-lululemon ont remporté la médaille d’or. Ensuite, au contre-la-montre individuel, l’athlète de 26 ans a décroché une superbe sixième place.
Ce beau séjour a toutefois été gâché par une chute massive à la course en ligne où Canuel s’est fracturé le bassin.
Quelques mois plus tôt, elle avait aussi touché le bitume au Tour de Grande-Bretagne, ainsi qu’à la Liberty Classic disputée à Philadelphie.
« Le fait que ce soit survenu (la fracture du bassin) en fin de saison m’a aidée à mieux récupérer. Je n’ai rien fait pendant un mois. Ensuite, ce fut les séances de physiothérapie, de chiropractie et j’ai recommencé à rouler à la fin octobre. Juste d’être de retour sur mon vélo, ça me faisait du bien et cela a accéléré ma guérison. »
La cycliste avoue qu’elle a trouvé le temps long durant ce mois d’inactivité, elle qui, en temps normal, profite de l’entre-saison pour pratiquer d’autres sports.
« Je m’étais cassé le cou plus tôt pendant l’été, alors d’entamer une autre réadaptation, c’était un peu dur mentalement. »
La forme déjà au rendez-vous
Comme elle le souhaitait, Karol-Ann Canuel demeure dans la même équipe cette année. Le départ d’Evelyn Stevens de Velocio-SRAM, le nouveau nom de l’équipe, ouvre la porte à la Québécoise pour qu’elle assume un rôle de leader à certaines courses par étapes.
« L’an dernier, j’étais plus son équipière et cette année, l’équipe a confiance que je prenne la relève. En 2014, j’ai aussi constaté que je pouvais faire de bons résultats au contre-la-montre. Je vais donc mettre en peu plus d’accent sur cette épreuve. Je veux aussi bien faire aux courses où il y aura des montées. »
« Le contre-la-montre par équipe est une discipline que nous aimons vraiment beaucoup. Ça fait trois ans que l’équipe termine première aux mondiaux, alors cela ajoute de la pression, sauf que ça demeure un objectif pour nous. »
La Québécoise a déjà eu un aperçu de sa forme lorsqu’elle a séjourné à Hawaii, en décembre, pour assister au mariage d’un ami. Elle demeurait à proximité du volcan Haleakala sur lequel se trouve une montée de 57 kilomètres d’un dénivelé de plus de 3000 mètres, ce en fait la plus longue ascension pavée au monde. L’athlète a donc amené son vélo, même si elle était en mode vacances.
Signe que la forme était de retour, elle a réalisé le record d’ascension selon l’application Strava, un programme GPS qui mesure la vitesse des cyclistes sur des sections de routes. L’ancienne marque était détenue par la championne du monde en titre de vélo de montagne, la Canadienne Catharine Pendrel.
Même si ce record avant tout officieux, Canuel était tout de même fière de son accomplissement.
« Je voulais faire la montée au moins une fois. J’ai poussé fort, mais ce n’était pas mon objectif de battre le record », explique-t-elle avec un rire gêné. « Ça me dit que ça va bien et que la forme s’en vient. »
La première course de Karol-Ann Canuel, le Circuit Het Nieuwsblad (1.2), sera disputée en Belgique le 28 février.
En mars, elle ira faire une reconnaissance des parcours des Jeux olympiques de Rio pour ensuite retourner en Europe et participer à diverses épreuves dont la Flèche wallonne. En juillet, il est prévu qu’elle soit au départ du Tour d’Italie.