PARIS (AFP) - De Liège à Paris, le Tour de France cycliste est conçu pour ménager une montée en puissance afin de préserver l'incertitude le plus longtemps possible entre le 3 et 25 juillet.

L'ascension de l'Alpe-d'Huez, un contre-la-montre inédit de 15,5 kilomètres fixé au 21 juillet, est suivie par la grande étape alpestre qui franchit cinq cols (Glandon, Madeleine, Tamié, Forclaz, Croix-Fry) jusqu'au Grand-Bornand.

Deux jours plus tard, à la veille de l'arrivée sur les Champs-Elysées, Besançon accueille le grand contre-la-montre individuel de 55 kilomètres, censé déterminer l'ultime hiérarchie.

Avant ce final à sensations fortes, les organisateurs ont prévu de varier les terrains. Une très (trop ?) large place est accordée à la plaine, de Liège à Quimper, terme de la huitième étape, sur des routes qui évitent soigneusement les obstacles de relief. Mais les risques de vent et la longueur des étapes peuvent durcir et compliquer la course.

Pendant cette semaine inaugurale, le franchissement de deux secteurs pavés (un heureux clin d'oeil à Paris-Roubaix !) avant Wasquehal et le contre-la-montre par équipes entre Cambrai et Arras, malgré une formule modifiée pour atténuer ses conséquences chiffrées au classement général, doivent proposer d'autres centres d'intérêt que les prévisibles et certes spectaculaires sprints massifs.

Place à la moyenne montagne

Au lendemain de la première journée de repos à Limoges, la Grande Boucle découvre la Creuse, le seul département de métropole qui n'ait encore jamais reçu d'étape. Elle est prête alors à affronter la moyenne montagne, souvent qualifiée de terrain d'expression idéal pour la course cycliste mais fréquemment négligée par le Tour.

Dans sa plus longue étape (237 km), le parcours, a priori favorable aux offensives, traverse le Massif Central et l'un de ses plus beaux sites, le Puy Mary, le jour de la Fête Nationale (14 juillet), avant de rejoindre les Pyrénées où l'attendent deux des trois arrivées en altitude de cette 91e édition.

Deux plats composent le menu pyrénéen. La Mongie d'abord, la station bâtie sous le col du Tourmalet. Le Plateau de Beille ensuite, terme d'un steeple-chase géant à travers les cols de la rafraîchissante Ariège.

Pour les concurrents du Tour, la seconde journée de repos à Nîmes s'annonce logiquement la bienvenue avant l'entrée dans les Alpes. En guise d'entrée, la montée vers Villard-de-Lans vient en conclusion d'une étape usante pour rejoindre le plateau du Vercors. Le lendemain, c'est le rendez-vous tant attendu de l'Alpe-d'Huez. Le final est alors lancé.