LAUSANNE (AP) - L'Union cycliste internationale (UCI) a décidé de déclarer "une guerre sans concession au dopage" suite au contrôle positif à la testostérone du dernier vainqueur du Tour de France Floyd Landis, annonce mercredi son président Pat McQuaid.

Dans cette optique, l'UCI va mener "un audit du milieu professionnel" dont les résultats pourront entraîner un bouleversement des règles du cyclisme "dès la saison 2008".

"Le cyclisme dans le sens large du terme ne s'est jamais aussi bien porté. (...) C'est le cyclisme professionnel qui est malade", estime Pat McQuaid dans un entretien publié mercredi dans l'hebdomadaire suisse "L'Illustré". "Nous le soignerons. Energiquement".

"Le cas Landis colporte à cet égard un message clair et fort vers ceux qui ont l'intelligence de le décoder", poursuit le président de l'UCI. "Pour l'UCI, le temps des excuses faciles ou du pardon est définitivement révolu. C'est la guerre sans concession au dopage".

Pour se faire, Pat McQuaid annonce "un audit du milieu professionnel pour cerner les causes du mal". "Nous ferons appel aux plus grands spécialistes mondiaux pour rendre cette étude crédible".

"Tous les éléments seront pris en compte", prévient-il. "Les structures des équipes, l'aménagement du calendrier, la longueur des courses, l'accumulation des épreuves, le nombre de jours de repos, les déplacements, etc.

"Et si les résultats le commandent, nous bouleverserons tous nos règlements et nos modes de fonctionnement dès la saison 2008", prévient McQuaid.

Selon lui, le contrôle positif de Floyd Landis pendant le Tour de France, ajouté aux autres affaires de dopage de coureurs de la Phonak ces derniers mois, pose la question d'une éventuelle radiation de Pro Tour l'équipe suisse.

"La question mérite d'être posée et soumise à la Commission des licences" de l'UCI, estime-t-il. "Une chose est sûre: à l'avenir, personne ne sera épargné", assure-t-il. "Les managers et les médecins convaincus de complicité subiront le même sort que les tricheurs".

S'il reconnaît que la lutte contre le dopage "ne pourra jamais être complètement gagnée", McQuaid assure toutefois que "l'UCI n'a jamais été aussi déterminée à briser ce cercle infernal".