PARIS - Pat McQuaid, le président de l'Union cycliste internationale (UCI), a renouvelé lundi son appel en faveur d'une suspension de quatre ans au lieu de deux pour une première infraction pour les coureurs convaincus de dopage à l'EPO.

"Je suis partisan de l'augmentation de la durée de la suspension, a dit McQuaid dans une entrevue accordée au journal L'Équipe. Il faut infliger une sanction de quatre ans à celui qui prend de l'EPO. On va vite proposer ça aux fédérations nationales. Il faudra qu'elles soient sur la même ligne que nous. Car si l'on devait souvent demander l'arbitrage du Tribunal arbitral du sport (TAS), on n'avancerait pas."

McQuaid est favorable à une modulation des sanctions selon les produits interdits utilisés par les tricheurs, plutôt qu'à une peine uniforme de deux ans de suspension à la première infraction.

"Il faut distinguer produits légers et produits lourds. L'EPO c'est grave, ça doit être quatre ans. La ventoline par exemple, ça peut être six ou neuf mois", dit-il.

McQuaid indique que concernant Alberto Contador, contrôlé positif au clenbutérol lors du dernier Tour de France, il n'y aura pas de décision avant l'année prochaine.

"À la fin août, avec l'Agence mondiale antidopage (AMA), on a donné la possibilité à Contador de s'exprimer. Vingt-quatre heures après, il nous parlait de cette histoire de viande contaminée. On a demandé à des experts de faire une étude pour savoir si sa version est crédible. Il n'y aura pas de décision avant la fin de l'année", explique-t-il.

L'Espagnol, vainqueur du Tour de France, s'est défendu de toute tricherie en indiquant que les traces du stéroïde retrouvées dans son organisme pourraient provenir de la consommation d'une viande contaminée.