Moreau: l'espoir des Français
Cyclisme lundi, 16 juil. 2007. 16:58 samedi, 14 déc. 2024. 17:30
TIGNES - Dynamiteur de la course lors de l'étape de Tignes, dimanche, Christophe Moreau a démontré ses nouvelles qualités de grimpeur et affiché sa détermination à monter sur le podium du Tour de France 2007, voire à remporter l'épreuve.
Depuis dix ans et la deuxième place de Richard Virenque en 1997, aucun Français n'a fini dans les trois premiers de la Grande Boucle et aucun coureur tricolore depuis Bernard Hinault en 1985 n'a décroché la timbale.
"J'avais besoin de lâcher les chevaux. Je me suis mis dans le dur pour semer le bazar", a expliqué le leader de la formation AG2R, évoquant ses attaques à répétition dans la montée inédite vers Tignes.
Septième du classement général à 3:06 minutes du maillot jaune danois Michael Rasmussen (Rabobank), Moreau peut voir la vie en bleu-blanc-rouge, comme la robe qu'arborait sa petite fille Margaux, âgée de deux mois et trois semaines, lundi, à l'hôtel des coureurs, lors de la première journée de repos du peloton en Savoie.
Son récent titre de champion de France, sa victoire dans le Dauphiné Libéré marquée par son succès au Mont-Ventoux, ont donné de la confiance et des ailes à Moreau. La naissance, à 36 ans, de son premier enfant, l'a transcendé.
"Le changement s'est produit au début de la grossesse", souligne Emilie, sa femme, aussi brune que lui est blond. "La paternité est difficile pour un homme, il lui faut trouver ses marques, c'est plus difficile que pour la maman qui a porté l'enfant. Il a été très attentif. Depuis il est plus serein, moins nombriliste, il prend les choses plus calmement. Il a envie que sa fille soit fière de lui."
Quatrième du Tour de France en 2000, Moreau semble se bonifier avec les années.
"Le domaine où il a franchi un palier cette année est la montagne", analyse Vincent Lavenu, son manager à la formation AG2R.
"Il a perdu un ou deux kilos, peut-être plus. On voit qu'il est beaucoup plus à l'aise en montagne. Du coup, il a un peu perdu en contre-la-montre, mais je pense que le gain en montagne est plus intéressant. Il a un rapport poids-puissance extraordinaire, c'est pour cela qu'en montagne il peut faire un beau truc."
Dans la montée de Tignes, il a contraint Alexandre Vinokourov, le grand favori du Tour, à lâcher prise après avoir déclenché plusieurs attaques successives.
"Il a un tempérament généreux, il l'a montré hier (dimanche), reprend Lavenu. A l'inverse d'autres coureurs qui restent attentifs, Christophe ne calcule pas, il a du panache, c'est ce que tout le monde attend."
"J'espère être candidat à la victoire finale, souligne Moreau. C'est mon 10e Tour, j'ai l'expérience. Il ne faudra pas connaître de jour sans, alors que les Pyrénées seront difficiles lors de la dernière semaine. Entre difficulté, stratégie et récupération, il faudra un mélange de tout ça pour être sur le podium."
L'âge n'est pas un handicap selon Lavenu.
"Plus on est âgé, plus on est endurant. On est moins pointu sur le paroxysme de l'effort, mais pour l'endurance, entre 30 et 37 ans, c'est là qu'on est le meilleur."
"Il arrive au sommet à la fin de sa carrière. Il faut qu'il aille au bout de sa passion", l'encourage sa femme Emilie.
Depuis dix ans et la deuxième place de Richard Virenque en 1997, aucun Français n'a fini dans les trois premiers de la Grande Boucle et aucun coureur tricolore depuis Bernard Hinault en 1985 n'a décroché la timbale.
"J'avais besoin de lâcher les chevaux. Je me suis mis dans le dur pour semer le bazar", a expliqué le leader de la formation AG2R, évoquant ses attaques à répétition dans la montée inédite vers Tignes.
Septième du classement général à 3:06 minutes du maillot jaune danois Michael Rasmussen (Rabobank), Moreau peut voir la vie en bleu-blanc-rouge, comme la robe qu'arborait sa petite fille Margaux, âgée de deux mois et trois semaines, lundi, à l'hôtel des coureurs, lors de la première journée de repos du peloton en Savoie.
Son récent titre de champion de France, sa victoire dans le Dauphiné Libéré marquée par son succès au Mont-Ventoux, ont donné de la confiance et des ailes à Moreau. La naissance, à 36 ans, de son premier enfant, l'a transcendé.
"Le changement s'est produit au début de la grossesse", souligne Emilie, sa femme, aussi brune que lui est blond. "La paternité est difficile pour un homme, il lui faut trouver ses marques, c'est plus difficile que pour la maman qui a porté l'enfant. Il a été très attentif. Depuis il est plus serein, moins nombriliste, il prend les choses plus calmement. Il a envie que sa fille soit fière de lui."
Quatrième du Tour de France en 2000, Moreau semble se bonifier avec les années.
"Le domaine où il a franchi un palier cette année est la montagne", analyse Vincent Lavenu, son manager à la formation AG2R.
"Il a perdu un ou deux kilos, peut-être plus. On voit qu'il est beaucoup plus à l'aise en montagne. Du coup, il a un peu perdu en contre-la-montre, mais je pense que le gain en montagne est plus intéressant. Il a un rapport poids-puissance extraordinaire, c'est pour cela qu'en montagne il peut faire un beau truc."
Dans la montée de Tignes, il a contraint Alexandre Vinokourov, le grand favori du Tour, à lâcher prise après avoir déclenché plusieurs attaques successives.
"Il a un tempérament généreux, il l'a montré hier (dimanche), reprend Lavenu. A l'inverse d'autres coureurs qui restent attentifs, Christophe ne calcule pas, il a du panache, c'est ce que tout le monde attend."
"J'espère être candidat à la victoire finale, souligne Moreau. C'est mon 10e Tour, j'ai l'expérience. Il ne faudra pas connaître de jour sans, alors que les Pyrénées seront difficiles lors de la dernière semaine. Entre difficulté, stratégie et récupération, il faudra un mélange de tout ça pour être sur le podium."
L'âge n'est pas un handicap selon Lavenu.
"Plus on est âgé, plus on est endurant. On est moins pointu sur le paroxysme de l'effort, mais pour l'endurance, entre 30 et 37 ans, c'est là qu'on est le meilleur."
"Il arrive au sommet à la fin de sa carrière. Il faut qu'il aille au bout de sa passion", l'encourage sa femme Emilie.