MILAN (Italie) (AFP) - Le quotidien italien Corriere dello Sport a publié lundi un nouveau témoignage soutenant que la mort du cycliste italien Fausto Coppi, le 2 janvier 1960, serait due à un empoisonnement et non à la malaria.

Ce nouveau témoin, identifié par son seul prénom Giovanni et émigré au Burkina Faso (ancienne Haute-Volta), tient ses révélations des confidences d'un autre expatrié, Angelo Bonazzi. Ce dernier lui a annoncé en 1964 que le "Campionissimo" avait été empoisonné par des chefs tribaux pour venger la mort d'un cycliste ivoirien, appelé Kanga, lors d'une course en Europe.

"C'est Angelo (Bonazzi) qui m'a dit que Coppi avait été tué", déclare Giovanni, qui a quitté l'Italie en 1964 car il craignait les persécutions pour ses opinions fascistes. "J'étais un supporteur de Coppi, et vous pouvez imaginer mon état quand il m'a dit que Coppi avait été empoisonné à Fada N'Gourma, lors d'une réception organisée par le chef du village".

"Angelo m'a également dit que (le cycliste français Raphaël) Geminiani était aussi présent (...) L'assiette de Fausto est tombée, ils l'ont remplacée, et puis...", ajoute l'ancien mécanicien italien de Ouagadougou.

Le quotidien précise dans son édition qu'il tient le nom complet de son témoin à disposition des juges de Tortona, chargé de l'enquête.

Le moine bénédictin français à l'origine de l'affaire, frère Adrien, apporte également des précisions dans son témoignage.

"(Pour la population locale) il était normal qu'un cycliste européen accompagne (Kanga) dans l'au-delà", a expliqué le moine dans un courrier électronique.